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Reportage : l’exposition « Les Animaux Fantastiques – Merveilles de la Nature »

Nous vous annoncions il y a quelques temps, l’ouverture de l’exposition « Les Animaux Fantastiques – Merveilles de la Nature ». Deux de nos rédactrices ont eu la chance de la visiter fin septembre et vous livrent leur compte rendu !

Annoncée en janvier 2020, et reportée en raison de la pandémie de Covid, l’exposition Fantastic Beasts : Wonders of nature (« Les Animaux fantastiques : Merveilles de la nature ») est ouverte au public depuis le mois de décembre 2020. Elle a été réalisée par le Muséum d’Histoire Naturelle de Londres en partenariat avec la BBC et Warner Bros. Elle propose aux visiteurs d’explorer les origines des créatures magiques du Wizarding World et leurs liens avec les animaux du monde réel.

Trois espaces pour trois messages

L’exposition a été pensée en trois temps, qui sont matérialisés par des ambiances et décors différents. Le premier est consacré aux explications rationnelles derrière les bêtes légendaires comme les sirènes ou les licornes. Le second vous fait traverser la cabane dans la valise de Norbert, où il entrepose son matériel. L’objectif est de montrer le parallèle entre des créatures réelles et les animaux fantastiques, notamment dans leurs comportements. Enfin, la dernière section est consacrée à la préservation des espèces. Il s’agit d’un thème fort que l’on retrouve dans les films Animaux Fantastiques.

Crâne de dragon de la classe de Défense contre les Forces du Mal

Pour mieux vous guider dans l’exposition, un petit carnet de notes en anglais vous sera remis à l’entrée. Il est composé d’informations et de jeux pour les plus petits.

Bienvenue dans les légendes

Vous débutez donc par une salle sombre, à la lumière tamisée où des silhouettes de Billywig, Oiseau-Tonnerre et dragon sont projetées au plafond.

L’atmosphère est feutrée, coupée de l’agitation du reste du musée. L’ambiance sonore composée de grincements, cris d’animaux et d’une musique de fond, vous mettent dans le bain. Un costume de Norbert invite le visiteur à pénétrer dans le premier espace dédié au lien entre les légendes fantastiques et les animaux réels.

Des citations du magizoologiste présentent chaque bête, et les collections du musée illustrent les propos et expliquent comment l’être humain et son imaginaire ont façonné des légendes.

Pour faire la lumière sur les origines réelles du mythe du dragon, le squelette du dinosaure Dracorex Hogwartsia est exposé. En effet, son nom signifie « Roi dragon de Poudlard » car son crâne évoque celui du lézard légendaire. Ces restes se trouvent habituellement au musée d’Indianapolis (États-Unis) et ont été prêtés au Muséum d’Histoire Naturelle de Londres pour l’occasion. Ainsi placé face à lui, le visiteur réalise mieux comment un crâne de dinosaure a pu être confondu avec celui d’un dragon !

Squelette du Dracorex Hogwartsia

Le rapprochement avec un dragon est ainsi plus aisé et appuyé par un ouvrage du XVIIIe siècle sur les créatures légendaires où les illustrations détaillent des formes et allures similaires.

L’exposition est résolument conçue pour être accessible à tous et en priorité aux plus jeunes. Les explications et images sont à hauteur d’enfant, faciles à lire même pour une personne avec un niveau d’anglais scolaire. Et en plus, on vous invite à tout toucher (ou presque !) pour activer des animations.

Sur la première partie, l’œuf des sirènes du Tournoi des Trois Sorciers est exposé et introduit ces êtres. Des tiroirs et portes enclenchent des sons pour faire entendre le chant des créatures mythiques tout d’abord. Puis, ceux des animaux marins avec lesquels elles étaient confondues par les marins.

Dans la valise de Norbert

Sur la seconde partie dédiée au rapprochement entre les animaux magiques et ceux réels, cette interactivité est omniprésente et immersive ! L’entrée est marquée par le décor de la cabane de Norbert, dans sa valise.

On y trouve objets relatifs aux films ainsi qu’une carte du monde, où de petites étiquettes indiquent les lieux visités par le magizoologiste.

Soudain, les Veaudelunes attirent votre attention par des gazouillis d’un niveau de mignonnerie qui dépasse l’imagination.

En vous en approchant, vous pourrez voir les détails de ces représentations couvertes d’une fourrure qui semble douce. Leurs grands yeux reflètent une multitude de couleurs et feraient fondre tous les cœurs. Un okapi est exposé en face pour illustrer la timidité maladive de ces Veaudelunes. En effet, ils ont en commun d’être des animaux discrets, mais aussi complexes à approcher dans leur milieu naturel.

A côté, un panneau composé de trois boutons vous propose un blind test des bruits émis par un Botruc et plusieurs animaux réels, à vous de trouvez qui fait quoi ! (et ce n’est pas simple !)

Un peu plus loin, Dougal le Demiguise démontre que sa capacité à se dissimuler est comparable à celle de certaines pieuvres. Vient ensuite le Niffleur, reconnu pour sa kleptomanie, comme certains insectes et animaux collectionneurs bien réels.

La distance entre l’imaginaire et le monde animal devient plus ténu, nous faisant même un peu espérer que ces êtres incroyables existent tant ils sont proches de la réalité.

Plus loin, un présentoir vous propose de diffuser des phéromones d’Érupif, à vos risques et périls ! Nous avons testé et l’animation sur écran était adorable ! Presque autant que l’arbre à Botrucs où un avertissement vous invite à demi-mot à vous approcher pour provoquer ces petits êtres ! Gare à vous, car ils savent se défendre et se faire entendre !

Le fait que ces interactions soient proposées de manière progressive permet de s’imprégner du lieu sans être assailli par une multitude d’animations. Ainsi la visite se fait assez naturellement et reste agréable avant d’inciter les curieux à participer.

Sauvez l’Éruptif… et le pangolin !

Le dernier tiers de l’exposition est orienté sur un ton plus sérieux. Bien que l’on y parle encore d’animaux fantastiques issus de l’imaginaire, le discours sur la préservation des espèces est bien réel.

Une corne géante d’Éruptif est là comme un rappel sur la pratique du braconnage dans le monde magique ayant conduit à sa disparition. Elle est d’ailleurs placée à côté d’un pangolin, l’un des animaux les plus exploités au monde pour sa chair. Sans être moralisatrice, l’exposition évoque des espèces disparues et montre aussi des exemples d’actions de populations locales ayant saisi l’enjeu planétaire que représente la préservation de la faune sauvage.

Pangolin des collections du musée

Au travers de conseils pour mieux consommer, réduire son impact sur les espèces et avoir un comportement plus responsable, le visiteur est placé comme un acteur de l’avenir de notre Terre. Et le meilleur exemple n’est-il pas Norbert et sa valise magique ? Son discours sur la préservation des espèces chassées ou tuées sans raison, est rappelé à la fin de l’exposition.

L’utilisation de la culture comme vecteur de messages forts est très efficace car on sort de l’exposition charmé et touché. Petits et grands y trouveront leur compte, qu’ils soient ou pas initiés à l’univers magique des Animaux Fantastiques. L’autre intérêt de l’exposition réside dans les objets relatifs aux films que vous pourrez admirer de près. Entre autre, le travail sur l’œuf d’Occamy est remarquable et d’une finesse incroyable.

Les artistes mis à l’honneur

hippocampus_byolivialomenechgill.jpg
Illustration d’un hippocampe par Olivia Lomenech Gill

Des originaux d’Olivia Lomenech Gill sont naturellement présentés tout au long de l’exposition. Il s’agit de la dessinatrice de la version illustrée de Vie et Habitat des Animaux Fantastiques. C’est un émerveillement de pouvoir les observer de près, admirer le travail sur différents supports comme le papier journal dont les caractères transparaissent derrière la peinture. Les dessins sont sobrement exposés sous cadre, sans fioriture.

Affiche de l’exposition réalisée par MinaLima

Une fois encore, le parallèle entre une bête réelle et imaginaire se voit par ce travail de recherche et d’imagination autour des animaux fantastiques. Et le voir d’aussi près a un autre impact visuel que dans un livre. L’exposition rend justice au travail de l’artiste, parfaitement inclus dans l’ensemble.

Deux autres artistes ont contribué à l’exposition « Les Animaux Fantastiques – Merveilles de la Nature » puisque MinaLima a conçu l’affiche ! En plus de l’occamy et du niffleur, les détails des colonnes du Musée d’Histoire Naturelle y sont représentés, permettant de bien identifier le lieu où l’exposition est née.

La boutique dédiée à l’exposition temporaire est remplie d’objets exclusifs qui seront disponibles, seulement le temps de son passage.

Vous aurez ainsi le plaisir de pouvoir ramener un magnet, une affiche ou encore un sac en tissu. Ou de faire comme nous pour gagner de place dans la valise : prenez un torchon et mettez-le sous cadre ! Tous les détails sont dorés sur les supports, un plaisir des yeux à la hauteur du travail fait sur l’exposition.

Informations pratiques

Nous vous conseillons de passer la journée sur place ! Le Musée d’Histoire Naturelle de Londres est immense et gratuit, sauf pour la partie exposition temporaire.

A 22 £ l’entrée pour un adulte et 13,24 £ pour un enfant (de 4 à 16 ans) il serait dommage de ne pas profiter de ce lieu extraordinaire ! Pensez à réserver vos billets à l’avance sur le site.

Squelette de baleine du hall du Muséum d’Histoire Naturelle de Londres

Comptez environ 1h pour l’exposition Animaux fantastiques, 1h30 si comme nous vous avez envie de vous émerveiller de tout ! Elle sera jusqu’au 3 janvier 2022, dans la Waterhouse Gallery du musé. Nous vous recommandons de prendre le métro à South Kensington pour être au plus près de l’entrée. L’exposition temporaire est accessible par les portes sous le grand escalator de l’entrée (qui mène à l’exposition permanente).

Passé le 3 janvier, cette remarquable exposition devrait voyager pour sensibiliser plus d’un fan sur la magie des espèces de notre planète. La Gazette du Sorcier vous tiendra informés de sa prochaine destination dès que possible !

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