Entretien avec Mark Kerrain, traducteur de Harry Potter en breton
Marc Kerrain a traduit les deux premiers volumes de Harry Potter en breton. A l’occasion de la sortie de Harry Potter et la chambre des secrets, nous lui avons posé quelques questions.
– Comment était-ce de se replonger dans Harry Potter 5 ans après la traduction du 1er tome ?
4 ans après (j’ai commencé la traduction l’an dernier) ; c’était d’abord redécouvrir petit à petit le monde de Harry Potter, que j’avais laissé derrière moi. Après c’était vivre dans ce monde tout le temps de la traduction.
– La traduction du 2nd tome a-t-elle été plus facile ou plus difficile que le premier ? Pourquoi ?
Le temps peut déformer les sensations, mais c’était probablement plus facile : je connais bien le style de l’auteur, je sais m’y adapter.
– La traduction a tendance à éviter les langues relais, mais c’est parfois difficile à faire pour les langues rares ; avez-vous travaillé à partir de l’anglais ou de la traduction française ?
À partir de l’anglais bien sûr. Mais je ne me suis pas privé pour autant de consulter des traductions espagnoles ou françaises à l’occasion (et en gallois pour le premier volume).
– Quel est le terme ou le concept qui a été le plus difficile à traduire ?
Le Whomping Willow (saule cogneur) m’a donné un peu de mal : je n’arrivais pas à trouver rapidement quelque chose de satisfaisant. Après plusieurs essais, Lopalegenn s’est imposé : la traduction est exacte (lopañ, frapper, halegenn, saule), et le rythme est semblable.
– Quel est le mot/concept que vous vous êtes le plus amusé à traduire ? J’ai du mal à me rappeler : j’aime bien le Chug Chag (Polynectar), le sarpanteg (Fourchelang), Gwadfank (Sang-de-bourbe) il y en a sûrement quelques autres.
Un grand merci à Mark Kerrain d’avoir répondu à nos questions.
Si le sujet vous intéresse, (re)découvrez notre interview de Matthew Fitt, traducteur de Harry Potter en écossais.