Harry Potter : The Magic of MinaLima – plongée dans l’univers des graphistes
Le 1er novembre dernier, la Gazette du Sorcier était à Londres pour rencontrer les designers Eduardo Lima et Minaphora Lima, à l’occasion du lancement de leur tout dernier ouvrage : « Harry Potter : The Magic of MinaLima ».
Paru le 30 octobre 2022, cet ouvrage illustré et richement documenté retrace en détails le parcours des deux designers du Wizarding World, depuis leur rencontre en 2001 jusqu’à leur travail sur le dernier film de la saga Les Animaux Fantastiques. Vous pourrez y trouver du contenu inédit mêlant croquis, commentaires, anecdotes et éléments graphiques réalisés pour le Wizarding World au cours de ces vingt années de partenariat.
La particularité du livre, cependant, c’est qu’il aborde des sujets au-delà du travail des graphistes sur les films ! Plusieurs page sont ainsi consacrées au travail du studio MinaLima sur les parcs d’attraction, le Studio Tour, mais aussi les éditions illustrées, les livres sur les coulisses des films, et les prints célébrant des grands moments du monde magique. L’occasion donc d’admirer des créations dont certains fans ignorent parfois complètement l’existence, comme celles destinées à la boutique de voyages magiques Globus Mundi, installée sur le Chemin de Traverse à Orlando.
@gazette_du_sorcier Aperçu du livre Harry Potter – The Magic of MinaLima, qui nous emmène dans les coulissés des films, des éditions illustrées et des parcs d’attractions ! @minalimadesign #pottertok #minalima #wizardingworld #booktok ♬ Fairy Dust – Abaco Music Library
On vous livre 5 anecdotes sur le livre et son contenu !
Tout commence par une lettre, et un scénario
La première page de contenu du livre s’ouvre sur une lettre, marquée d’un timbre brésilien. Elle se déplie pour dévoiler les premiers échanges épistolaires de Eduardo Lima et Miraphora Mina, avant que Eduardo ne déménage à Londres. Il lui demande des conseils sur le métier de graphiste pour le cinéma, et la réponse de Miraphora l’invite à la recontacter au début du tournage de La Chambre des Secrets.
Ces deux courriers cachent un autre secret. Ils se déplient à nouveau pour dévoiler le script d’une scène : l’arrivée de Eduardo à Leavesden, comme si elle avait été écrite pour un film. Le texte est annoté en tous sens, avec des mots soulignés ou surlignés. Il s’agit en fait d’une démonstration du travail préparatoire des graphistes :
Nous voulions montrer comment nous travaillons. Quand nous recevons le scénario, nous devons identifier tous les détails que nous pourrions avoir à recréer ou imaginer, et les informations manquantes. A quelle époque se déroule la scène ? A quoi ressemble le téléphone ? En combien d’exemplaire faut-il produire cet accessoire, s’il venait à être perdu, ou détruit ?
Miraphora Mina, lors de la soirée de lancement du livre
« Superseded » ; en quête d’anciens designs
En tant que fans, on adore découvrir les petits détails qui apparaissent à peine à l’écran… mais on aime aussi beaucoup découvrir le travail finalement abandonné, qui nous donnent un aperçu de ce à quoi tel ou tel accessoire aurait pu ressembler.
Lorsqu’un design qui pourrait paraître définitif a finalement évolué pour les besoins du films, « Harry Potter : the Magic of Minalima » l’indique d’un tampon rouge « superseded« . En français « supplanté« . Si le cachet n’est pas appliqué uniformément tout au long du livre, il permet néanmoins d’identifier certains projets finalement abandonnés.
La carte du maraudeur et la Salle sur Demande
Quatre pages du livre sont consacrées à la carte du Maraudeur, l’une des créations préférées des graphistes. On y découvre des premières versions de la carte, inédites, ainsi que les brouillons réalisés pour la caricature de Rogue lorsque la carte l’insulte ; un détail finalement écarté des films.
Le duo explique également que la première version de la carte révélait l’emplacement de la Salle sur Demande ! Fort heureusement, un membre de l’équipe s’est rendu compte de l’erreur, et les graphistes ont comblé l’espace avec le dessin d’une rose des vents.
L’intérieur des Contes de Beedle le Barde
Si l’histoire de l’exemplaire emporté par J. K. Rowling, tant elle a trouvé la création des graphistes magique, est connue, le travail derrière ce livre est moins souvent valorisé. Plus encore que la couverture, ce sont les illustrations intérieures qui échappent souvent aux fans, étant donné qu’elles n’apparaissent pas dans le film.
Pour chacun de leurs « faux » livres, MinaLima crée quelques pages qui sont ensuite répétées. Pour Les Contes, le début de chaque histoire a droit à une page titre et une illustration en pleine page. Le style de dessin n’a pas été choisi par hasard : les silhouettes en noir sur fond blanc font volontairement écho au style choisi pour l’animation du Conte des Trois Frères dans le film.
Les graphistes qui créent le monde magique
Si l’univers de Harry Potter est si riche, c’est grâce à l’ensemble des artistes qui contribuent à sa création. On savait déjà que le duo de graphistes avait choisi le nom du journal des sorciers français, Le cri de la gargouille, mais ce n’est pas leur seule création.
Rien que dans le parc Universal de Orlando, MinaLima est à l’origine de plusieurs magasins, et donc de leur nom. Le débit de boisson de La Marmite sauteuse, sur Carkitt Market ; l’agence de voyage Globus Mundi, et l’agence d’emploi d’elfes de maison qui l’a précédée… Ces lieux sortent de leur imaginaire !
Notre avis
Au-delà des anecdotes, cet ouvrage regorge de documents inédits, de croquis jamais vus et d’un florilège de designs qui témoignent à merveille du talent des deux graphistes. Si vous lisez l’anglais, vous saurez pour sûr apprécier la richesse de « Harry Potter : The Magic of MinaLima », mais même les moins anglophiles d’entre nous pourront y trouver leur bonheur.
Après tout, le vrai point fort de ce livre, c’est son contenu graphique. Dans leur style emblématique, MinaLima charge chaque page de dessins et d’accessoires qui se superposent souvent, tandis que le texte occupe une place parfois minime. On se prend à scruter chaque création en quête de petit détails et de clins d’œils, de références cachées… Les textes replacent le contexte, leur donnant parfois un petit côté « catalogue« , et résument en quelques lignes où les graphistes ont trouvé l’inspiration.
La diversité des thèmes abordés, avec l’extension au-delà des films, est aussi très appréciable. Les pages consacrées au parc Universal de Orlando, mais aussi les quelques aperçus de projets de couverture pour Harry Potter à l’école des sorciers illustré par MinaLima, entre autres, apportent la petite touche inédite nécessaire pour différencier l’ouvrage de ses prédécesseurs.
Commander le livre
Vous pouvez retrouver l’ouvrage dédicacé au prix de 40£ sur le site de MinaLima (en version anglaise uniquement).