J.K. Rowling rend le prix prestigieux Ripple of Hope Award
Récompensée en 2019 du prestigieux Ripple of Hope Award, par la fondation Robert F. Kennedy, J.K. Rowling a déclaré sur son site renoncer à sa récompense.
Début août, Kerry Kennedy, présidente de la fondation, a en effet publié un article dénonçant les propos de nature transphobes tenus par l’autrice en juin dernier. L’autrice de Harry Potter a donc répondu, 20 jours plus tard, par un billet sur son blog :
La fondation Robert F. Kennedy Human Rights a déclaré que le mouvement radical pour les droits des personnes trans n’entre pas en conflit avec les droits des femmes. Les milliers de femmes qui m’ont contactée ne sont pas d’accord et pensent, comme moi, que ce conflit ne peut être réglé que si un débat posé est toléré.
Par solidarité avec celles qui m’ont contactée, mais qui n’ont pas la possibilité de faire entendre leur voix, et étant donné le conflit d’opinion profond entre la fondation et moi-même, je n’ai d’autre choix que de rendre ma récompense. Je suis profondément attristée que la Fondation se soit sentie obligée de s’exprimer en ce sens, mais aucune récompense, qu’importe mon admiration pour la personne qui lui a donné son nom, n’est suffisamment importante à mes yeux pour me forcer à abandonner mon droit au libre arbitre.
Elle affirme par ailleurs soutenir financièrement des associations LGBT. Sur cette base, elle réfute toute implication de transphobie. Elle nie également avoir causé du tort à la communauté trans. C’est pourtant indéniable étant donné le nombre de personnes trans qui se sont clairement dites blessées par ses propos (et plus encore).
Elle ne hait probablement pas les personnes trans. Elle ne cherche sans doute pas activement à leur faire du mal. Mais ses demandes, notamment de faire marche arrière sur certains droits des personnes trans comme l’accès aux toilettes correspondant à leur genre, ont cet effet.
Quoi qu’il en soit, l’association Mermaids a, une nouvelle fois, invité l’autrice à une discussion.
La situation, en tout cas, ne manque pas d’ironie.
- L’autrice, qui dénonçait la « cancel culture » récemment, « annule » littéralement la récompense, pour cause d’une opinion contraire exprimée de manière parfaitement respectueuse.
- Plus absurde encore, il semblerait que l’autrice mente quand elle présente cette évolution comme sa décision. Un employé de la Fondation a ainsi affirmé que les démarches pour lui retirer son prix ont débuté dès le mois de juin. « Tu ne peux pas rendre ce qu’on t’a déjà repris » a-t-il ajouté.
Source : AFP