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Accueil / Les Animaux Fantastiques / Les Animaux fantastiques 3 / Retour sur la conférence de presse de l’Avant-Première mondiale des Secrets de Dumbledore

Retour sur la conférence de presse de l’Avant-Première mondiale des Secrets de Dumbledore

L’Avant-Première mondiale du troisième film des Animaux Fantastiques a été suivie d’une conférence de presse menée par la journaliste Yinka Bokinni. Y ont participé les personnes suivantes :

Eddie Redmayne (Norbert Dragonneau), Jude Law (Albus Dumbledore), Dan Fogler (Jacob Kowalski), Jessica Williams (Eulalie Hicks), Mads Mikkelsen (Gellert Grindelwald), Alison Sudol (Queenie Goldstein), William Nadlyam (Yusuf Kama), Victoria Yeates (Bunty Broadacre), David Yates (réalisateur), David Heyman (producteur), Tim Lewis (producteur).

Vous trouverez ici un compte-rendu de ce riche entretien !

/!\ Attention, la vidéo et les paragraphes qui suivent contiennent des informations relatives au film Les Secrets de Dumbledore et des images tirées des bandes-annonces. /!\

Sommaire :

Présentation des Secrets de Dumbledore
Poudlard, les liens entre la saga Harry Potter et les Animaux fantastiques
Analyses de leurs personnages par les acteurs

Présentation des Secrets de Dumbledore

L’amour, grand thème du film

Si David Heyman énumère un certain nombre de thèmes pour décrire le film, c’est l’amour qui semble l’élément le plus central. On avouera ne pas en être étonné dans le cadre d’un film spécifiquement centré sur Albus Dumbledore.

Plus précisément, le film envisage ce thème de manières multiples. Il implique des choix, comme celui que Dumbledore doit faire entre un amour « qu’il avait, et qu’il a peut-être encore » (selon les mots du réalisateur) et ce qu’il doit faire pour le plus grand bien, mais aussi des choix que l’on doit opérer pour son propre bien. Alison Sudol parle ainsi d’amour égoïste, d’amour pouvant ne pas être bon pour soi, et des difficultés qui apparaissent même « quand deux personnes s’aiment vraiment et que ça devrait juste fonctionner ». Tout aussi important, le film aborde l’amour que l’on porte à sa famille, que ce soit celle liée par le sang ou celle que l’on se crée. Un amour susceptible de motiver de nombreux sacrifices.

Magie et réalisme des relations

Les acteurs, lorsqu’ils abordent le film pour la première fois, en connaissent le moindre détail du script, ce qu’ils apprennent s’arrête à ce que celui-ci peut leur apporter. Certains bénéficient parfois d’une information supplémentaire sur les plans conçus pour les films suivants, en fonction de leurs besoins pour assurer un développement de leur personnage adapté, ce qui suscite apparemment l’apparition sur le plateau de rumeurs parfois trompeuses ! Toutefois, malgré la présence du script, ils bénéficient d’un grande liberté d’improvisation, et n’hésitent pas à donner leur avis, voire à ajouter ou changer des choses. Mais si ce fait est courant peu importe le film, le fait de travailler dans un monde animé par la magie et peuplé de créatures fantastiques multiplie les possibilités !

Jude Law mentionne ainsi une scène à Berlin où son personnage doit assurer la transmission d’information entre les différents membres de l’équipe. La magie permet alors de transformer une déambulation entre différentes cartes en une scène peuplée d’éléments volants !

Mais si cet ancrage dans le monde magique constitue un apport au jeu d’acteur, ceux-ci travaillent également leur performance de manière à supporter le caractère universel du discours et des relations, au premier rang desquelles celles de Jacob et Queenie et de Dumbledore et Grindelwald. Mads Mikkelsen insiste ainsi sur le fait qu’ils doivent garder à l’esprit un caractère réel des personnes et des situations évoquées. « Il fallait qu’il soit possible de retrouver les mêmes choses en retirant le cadre de la magie. » Jude Law, de la même manière, insiste sur la richesse et la profondeur de son personnage en tant qu’humain, avant même l’implication de toute la richesse de l’univers magique dans lequel celui-ci évolue.

Poudlard, les liens entre la saga Harry Potter et les Animaux Fantastiques

Les films des Animaux Fantastiques s’inscrivent dans un héritage direct de la saga Harry Potter, et tous les intervenants témoignent d’une présence des premiers films dans la création de celui-ci, d’autant plus grande qu’une partie des scènes a pour décor Poudlard.

L’émotion des acteurs

Le cast comporte évidemment plusieurs fans de la saga. Jessica Williams mentionne ainsi la grande émotion qui l’a saisie au moment d’arriver à Poudlard et la difficulté de mettre à distance la fan adolescente qu’elle était en découvrant les livres et son statut actuel d’actrice professionnelle. Comme elle, Eddie Redmayne se souvient avec émotion des interactions de Dan Fogler avec les jeunes acteurs arborant leurs beaux uniformes.

Mais avant même d’entrer à Poudlard, les acteurs mentionnent que l’une des premières scènes filmées était située à Pré-au-Lard. Un petit groupe d’acteurs a ainsi pu s’asseoir pour boire de la bièraubeurre devant un feu de cheminée ronronnant, une scène dont on imagine bien le caractère magique.

Quant à Jude Law, il évoque de multiples re-visionnages en vue de travailler son interprétation de Dumbledore au regard des performances de Richard Harris et Michael Gambon. Le traitement du personnage, qui est le lien le plus tangible entre les deux saga, est métonymique de la méthode de travail employée : une volonté de se libérer des éléments fixés par les films Harry Potter tout en reprenant différents éléments. Dans le cas du personnage, il s’agit d’éléments tels sa malice, son sens de l’humour, ou encore sa capacité à croire en chacun.

La continuité du travail des producteurs et du réalisateur

Si les acteurs ont tous intégré le Wizarding World au fil des films des Animaux Fantastiques, ce n’est le cas ni du réalisateur, ni des producteurs.

Tim Lewis souligne à quel point il est intéressant pour lui de pouvoir élargir le monde magique avec ces nouveaux films. L’exploration de nombreux et vastes espaces inédits permets aux artistes de créer de nombreux nouveaux environnements. Il mentionne ainsi la création d’une forêt chinoise (où vivent les Quilins), celle des espaces magiques bhoutanais, ainsi que les trois ministères de la magie, allemand, américain et britannique, chacun très différent des autres. Sans compter les lieux bien connus fréquemment convoqués dans le film, Poudlard et Pré-au-Lard. Un film particulièrement mobile donc, comme on l’avait déjà compris.

Cette émotion, David Yates l’attribue à la création par la franchise d’un espace sécurisant permettant à chacun de se sentir à sa place. Une philosophie que ce nouveau film entend bien endosser également. Pour le réalisateur, la réussite de cette intention s’est tout particulièrement exprimée à travers la réaction d’un enfant ayant assisté à la première projection test et dont le commentaire a été qu’il aimait le fait que le film soit « humain ».

Analyses de leurs personnages par les acteurs

Dumbledore et Grindelwald

Le jeu de la relation a été construit par de nombreux échanges entre Jude Law et Mads Mikkelsen, chacun apportant des perspectives et des intuitions différentes sur les deux personnages, imaginant la manière dont ils se sont rencontrés, et comment ils étaient avant cette rencontre. Ils nous expliquent ainsi que le fait que leurs deux personnages aient choisi des chemins différents pour atteindre l’utopie qu’ils partageaient initialement ne fait pas disparaître les feux d’artifices qu’ils ont ressenti dans leur jeunesse. Au contraire, ajoute Mads Mikkelsen, cela ne fait que rendre les choses plus difficiles pour eux.

Cela a également nécessité un retour sur eux-mêmes et sur le décalage que l’on peut constater entre la personne que l’on est à 18 ans, ses aspirations, ses qualités, et là personne que l’on est devenue vingt-cinq ans plus tard. Une rétrospective pas forcément facile ni agréable, si l’on en croit Jude Law.

Norbert

Eddie Redmayne, à une belle question lui demandant ce que son personnage lui a appris, met l’accent sur l’empathie et la résilience de son personnage. L’acteur déclare adorer « la manière dont [Norbert] pense que le plus important est de tenter d’améliorer les choses », ainsi que sa capacité à chercher le meilleur en chaque personne.

Au fil des films, la confiance de Dumbledore permet à Norbert de prendre confiance en lui et de développer des qualités de direction exposées dans ce troisième opus, et dont il pouvait se croire dépourvu. Eddie Redmayne analyse leur relation dans ce troisième film comme passant d’un lien entre maître et élève à un lien presque fraternel. Il mentionne d’ailleurs une scène évoquée dans la bande-annonce, dans laquelle on assiste à un renversement des rôles à l’occasion d’un moment de vulnérabilité de la part de Dumbledore, qui reçoit alors un conseil de la part de Norbert : « Nous faisons tous des erreurs. Ce qui compte, c’est d’essayer et d’améliorer les choses ».

Eulalie

Professeur de sortilèges à Ilvermorny, Eulalie Hicks est par ailleurs très bonne en défense, ainsi que pour lire dans le cœur des gens. Jessica Williams explque qu’avant d’enseigner dans l’école de magie américaine, elle y a été élève au même moment que Queenie et Tina.

Elle ajoute également à propos de son personnage : « Je crois que Dumbledore l’a en quelques sortes recrutée pour s’occuper de son méchant ex, et j’ai vraiment l’impression que c’est une bonne personne à appeler dans ces cas-là. » Nous prenons note !

Jacob

Jacob est montré au début du film comme une sorte de reflet de l’époque, la Grande Dépression. C’est un homme qui a tout perdu, mais qui garde l’espoir que Queenie revienne.

Le moment qui a tout particulièrement marqué Dans Fogler, au même titre que tous ceux qui ont vu les trailers du film, est celui où Jacob reçoit sa baguette. Après avoir observé ses collègues recevoir une baguette et partir à leurs séances d’entraînement afin d’apprendre à les manipuler correctement durant deux films, Dan Fogler a vécu comme un immense honneur le fait d’obtenir sa propre baguette. Il s’est aussi immédiatement intéressé au potentiel comique de cette situation exceptionnelle : Jacob, en tant que moldu, ne sait pas comment la manipuler et ne peut qu’essayer de la faire fonctionner sans y parvenir. N’ayant jamais appris à s’en servir, il la tient d’ailleurs comme le soldat qu’il a été tenait son pistolet.

C’était juste tellement cool, c’était comme être dans un western sans avoir de pistolet, ou être dans Star Wars sans avoir de sabre laser. On m’a tendu un sabre laser, et pour moi c’était énorme.

Queenie

Le personnage de Queenie évolue d’autant plus dans ce film par la manière dont Queenie est vue, pour la première, au travers d’une habilité magique d’une grande puissance. Le fait qu’elle est legilimens conduit Grindelwald à lui accorder une valeur et une forme de reconnaissance qu’elle n’avait pas connue auparavant. Alison Sudol souligne ainsi qu’on ne sait pas vraiment comment ni vers quoi elle va évoluer. On sait toutefois que c’est en partie pour elle que le voyage est entrepris par ses amis. Elle souligne également, comme Dan Fogler, la présence d’un élément profond, vrai et positif dans la relation de leurs deux personnages, et la recherche d’une voie pouvant les conduire à enfin être réunis. Ce dernier point semble cependant ne pas être d’actualité, si l’on se fie au regret de l’actrice concernant le peu de scènes partagées avec son partenaire.

Yusuf

Le personnage se caractérise notamment par des motivations toujours associées à la douleur et la vengeance. A la fin des Crimes de Grindelwald, Yusuf voit sa soeur tout juste retrouvée assassinée sous ses yeux par le mage noir. Dans Les Secrets de Dumbledore, on le retrouve en meilleure forme, chargé par Dumbledore d’une mission importante. Alors qu’il a tout perdu, tant la vengeance qu’il poursuivait depuis ving-six ans que la dernière personne partageant son sang, il se voit offrir à la fois un objectif et une famille.

Bunty

Si le personnage est motivé par ce que Victoria Yeates qualifie d' »obsession », d’ « idolâtrie » envers Norbert, l’actrice espère qu’elle parviendra à se détacher de cet amour à sens unique, que le personne vit tout de même depuis huit ans au moment du film. Elle souligne qu’il existe de nombreux niveaux d’amour comme de respect, et que ce que ressent Bunty pour Norbert se rattache à une admiration démesurée.

Pickett et Teddy

Les humaines ne sont pas les seuls à connaître un intéressant développement. La relation entre Pickett le botruc et Teddy le niffleur est notamment pour la première fois explorée dans ce film. Eddie Redmayne décrit une sorte de rivalité fraternelle permanente entre les deux créatures, que ce soit à l’intérieur de la valise ou  » dans la poche de [s]on manteau ».

Mais ce qui permet au film d’explorer cette relation tient à l’implication des personnages dans l’intrigue même. Les acteurs vont jusqu’à déclarer qu’à un point du film ce sont eux qui sauvent la mise ! Elément d’autant plus fascinant pour eux que le résultat à l’écran ne se rattache à aucune expérience de plateau, puisque les personnages, quoique présents dans le script via des descriptions très détaillées, sont complètement réalisés en images de synthèse. Petit message subliminal de Jude Law à l’intention de David Yates : « la série HBO max ne va pas tarder ! »

Le film est désormais sorti en salle, n’hésitez pas à retrouver nos critiques, avec et sans spoilers !

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