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COVID19 : Le quidditch prend du plomb dans l’aile

Cette année 2020 n’a pas été une année facile pour les sportifs. La pandémie actuelle a gêné la pratique de nombreux sports, en les limitant, voir les interdisant, durant parfois plusieurs mois. Encore maintenant, plusieurs infrastructures sportives comme les gymnases, les piscines, les patinoires ou les salles de fitness restent fermées dans certaines régions de France et d’Europe.

Mais, pour les plus petits sports, le report des compétitions et le manque d’entrainement ont eu un impact négatif significatif sur le nombre d’adhérents. C’est ainsi que le quidditch a très certainement vécu son année la plus noire depuis la création du sport en 2005.

Le report de la Coupe du Monde

Le quidditch mondial était à son plus haut niveau il y a deux ans à Florence. 29 équipes issues du monde entier s’étaient réunies pour la quatrième Coupe du Monde de quidditch, et le niveau des matchs était impressionnant. C’était à nouveau le cas l’année dernière lors des European Games 2019, où la France s’était imposée face à la Belgique en finale. Ça avait même été l’occasion de mettre en avant le kidditch, la version enfant du sport, lors d’un premier match international.

Les compétitions de cette ampleur sont capitales dans l’évolution du sport. Elles apportent une visibilité accrue sur la pratique, notamment dans le pays qui les accueillent mais pas seulement. C’est également le théâtre des plus grandes confrontations, donc un moyen idéal de jauger de l’évolution du sport à un niveau mondial. Et au-delà de ces apports concrets, c’est avant tout un critère de motivation pour les joueurs, qui cherchent à se surpasser et s’entrainer dans l’attente du prochain rendez-vous où briller.

Le report de la Coupe du Monde prévue l’été dernier à Richmond aux États-Unis a donc été un choc pour le quidditch mondial. Le fait de ne toujours pas pouvoir évoquer de date l’est encore plus. Quand aura-t-elle lieu ? En 2022, comme les plus optimistes le croient ? En 2023 ? Où sera-t-elle définitivement annulée dans les prochains mois ?

Avant la Coupe du Monde, c’était également les Coupes d’Europe des Clubs (European Quidditch Cup) qui étaient reportées. Ces événements ont peut-être d’autant plus d’importance dans l’évolution du sport, puisque la Division 2 de l’événement est dédiée directement aux nations émergentes. Un tremplin dans le monde du quidditch pour permettre à certaines équipes plus isolées de faire leurs premiers pas dans un vrai tournoi compétitif.

Anvers Quidditch Club arrête ses activités

C’est notamment dans ce contexte que le club d’Anvers en Belgique a annoncé l’arrêt de ses activités. Ce club, le tout premier sur le territoire belge, créé en 2013, a eu un impact considérable sur le quidditch en Europe. Gagnants de l’EQC en 2017, et présents majoritairement dans l’équipe vice-championne du monde en 2018, les joueurs d’Anvers avaient soif de médailles et de revanche sur les États-Unis. Le report de la Coupe du Monde a donc été la goutte d’eau entrainant la fin du club.

Bien sûr, ce n’est pas l’unique raison. Mais cette motivation poussait encore le noyau du club à redoubler d’effort dans les entrainements avec un objectif précis en tête.

Pionniers du quidditch en Belgique, rivaux des Titans parisiens sur la scène européenne, c’est avant tout pour la qualité de leur jeu et l’envie de leurs joueurs que le club était mondialement reconnu. Un jeu de passe, précis et collectif, efficace mais beau, qui sera également la signature de l’équipe nationale belge lors de la Coupe du Monde 2018 à Florence. Un jeu qui se sera développé après leur médaille d’argent à l’EQC 2016 à Galipoli, le développement d’une équipe compétitive et sérieuse, mais surtout stable sur le long terme. Un noyau de joueurs dont une bonne partie était déjà présente la première année.

Qu’est-ce que ça change ?

La fin d’Anvers entraine de nombreux bouleversements sur la scène du quidditch. Dans le quidditch belge tout d’abord, où la compétition toujours dominée par les anversois est fortement relancée. Dans le quidditch européen également, où la place de concurrent aux Titans est désormais ouverte… aux équipes turques peut-être ? Et dans le quidditch mondial, où l’équipe nationale belge sera métamorphosée, et devra sans doute proposer un autre quidditch que ce qu’elle proposait sous l’égérie anversoise.

Mais au-delà du départ des joueurs et du vide qu’ils laisseront derrière eux, c’est toute une problématique du quidditch qui est ici mise en avant. Le manque de renouvellement d’une génération « quidditch » qui s’essouffle peut-être ? Malgré la présence d’une équipe B à Anvers, personne n’a pu prendre le relai derrière les départs de Louis, Seppe, Nathan et tous les autres.

Le quidditch, un plafond atteint ?

Bien sûr, tout n’est pas noir.

La Bolivie vient par exemple d’annoncer la création de son équipe nationale, une nouvelle équipe d’Amérique du Sud qui rejoint le Pérou, le Chili, le Brésil, le Mexique,… et un nouveau signe du développement du sport au niveau international.

L’International Quidditch Association a également lancé les candidatures pour l’organisation des European Games l’année prochaine. On espère donc retrouver les équipes nationales européennes lors de cette compétition très prochainement. Les clubs ne seront pas en reste, puisque les European Quidditch Cup devraient faire leur retour en 2021 également. Les tournois de qualification à l’événement ont d’ailleurs été lancés dans plusieurs pays européens.

Mais si le sport arrive encore à émerger dans de nouvelles nations, qu’en est-il des nations historiques ? N’a-t-on pas atteint une forme de limite au sport ? Un plafond ? Alors qu’une génération « quidditch » a réussi à développer ce sport au-delà de la saga Harry Potter, certains pays semblent avoir du mal à se renouveler. Les clubs belges sont de moins en moins nombreux, les équipes italiennes stagnent depuis des années, le Canada est en régression à chaque compétition. Seuls les États-Unis et la Turquie, dont les équipes sont pour la plupart soutenues par les universités, parviennent à continuer leur progression… mais pour combien de temps au vu de l’impact de la pandémie sur les deux pays ?

Et vous, dans tout ça ?

Le quidditch ne devrait avoir que le ciel pour limite, mais, pour ça, le sport a besoin de monde !

Il est encore temps d’aider à son développement en Europe, et notamment en France et en Belgique. Si vous n’avez jamais essayé le sport, il n’est pas trop tard pour découvrir à quel point il est intéressant. Physique, stratégique, et entouré d’une communauté inclusive et bienveillante, le quidditch est désormais bien loin de l’image ridicule qui lui colle pourtant à la peau.

Le développement d’un sport passe aussi, et avant tout, par les nouvelles générations. Enfants et adolescents peuvent découvrir le sport parmi les équipes de kidditch du pays, ou lors d’événements Harry Potter comme lors des 20 balais de la Gazette le mois dernier. Certains professeurs d’EPS n’hésitent d’ailleurs pas à le proposer lors de leurs cours, une pratique qui ne peut qu’être encouragée, et dont on peut espérer la voir se développer. C’est le cas du Cercle Magus, une initiative de plusieurs professeurs du collège Charles de Gaulle à Montcornet, et le premier collège officiellement affilié à la Fédération du Quidditch Français.

N’hésitez pas à contacter les clubs de quidditch les plus proches de vous si vous êtes intéressés. Vous pourrez en retrouver la liste sur le site de la Fédération du Quidditch Français, ou celui de la Belgian Quidditch Federation.

Mots-clésquidditch moldu
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