Sagaland Harry Potter – la forêt interdite devient un mini-jeu
Après le Labyrinthe et le Strike Harry Potter, Ravensburger revient dans le Wizarding World avec Sagaland Harry Potter. Ce petit jeu de mémoire emmène les fans dans la Forêt interdite.
La mécanique de jeu
Si vous avez grandi dans les années 80-90, vous connaissez peut-être Sagaland sous le nom « Les Trésors des Contes« . Sur un plateau de jeu non linéaire, sept images sont cachées sous des sapins placés aléatoirement. Une carte tirée au sort indique l’objet de la quête.
Les joueurs doivent se rendre au pied des sapins pour découvrir (secrètement) l’image à laquelle ils correspondent. Une fois le sapin identifié, il faut filer vers la dernière case du plateau pour désigner le bon sapin et remporter le point.
Bien entendu, il est possible de mettre des bâtons dans les roues des adversaires. Un double 1 aux dés permet par exemple d’intervertir deux sapins. On peut également changer la carte-quête dans l’espoir de perturber la partie. Enfin, en s’arrêtant sur une case où se trouve un autre joueur, on le renvoie au départ.
Un thème adapté, malheureusement inabouti
Le Sagaland original fait errer les joueurs dans une forêt peuplée d’allusions à divers contes de fées. Cette version Harry Potter nous envoie dans la Forêt interdite pour aider Hagrid à retrouver des créatures. La case finale étant sa cabane, où il vous faut lui faire notre rapport.
Grâce à ce scénario cohérent, on n’a pas l’impression que le thème Harry Potter a été collé sur une mécanique de jeu préexistante de manière artificielle, juste pour le vendre. C’est un bon point. L’univers se prête réellement à cette adaptation.
Malheureusement, la réflexion n’est pas allée jusqu’au bout. En effet, sur chaque carte, les créatures à retrouver sont associées à un personnage. C’est utile pour les enfants, qui sont sans doute plus familiers de Voldemort que des détraqueurs. Ce choix renforce également la thématisation, car centaures, araignées géantes ou chiens (Crockdur) ne sont, en soit, pas propres à l’univers de Harry Potter. Cependant, les créatures choisies et les personnages correspondants ne sont pas toujours convaincants.
Pourquoi Rusard est-il associé aux centaures ? Harry et Hermione à leur patronus alors que Ron va de paire avec Aragog ? Et pourquoi Hagrid irait-il chercher des patronus dans la Forêt Interdite ? Il y a pourtant d’autres créatures possibles dont les sombrals, pour ne citer qu’eux… Dommage.
Format voyage et formateur
Malgré ce petit défaut, Sagaland Harry Potter constitue un excellent jeu pour les plus jeunes fans (et leurs parents). En effet, outre le jeu de mémoire, les joueurs sont confrontés à un système de dés original. Après avoir lancé les deux dés, on peut en effet soustraire ou additionner les résultats, au choix. Ainsi, si l’on se trouve à 1 case de notre objectif, et qu’on tire un 3 et un 4, il est possible de se rendre à bon port. Cette particularité, qui fait appel à des mathématiques basiques, permet de travailler une certaine logique de façon didactique.
Par ailleurs, son plateau au format « puzzle » le rend facilement transportable. Même si, ayant joué à la version originale plus grande et comptant 13 sapins au lieu de 7, je regrette personnellement la réduction. En divisant le nombre de sapins par deux, on réduit immanquablement la complexité.
Si l’éditeur venait à proposer une nouvelle édition (plus grande et avec des associations créatures-personnages repensées), je n’aurais aucun bémol a lui mettre.
Pour vous procurer ce jeu
- Amazon
- Philibert (indisponible)
- Fnac (indisponible)
- Magic Bazar (indisponible)
Merci Ravensburger de nous avoir permis de découvrir ce jeu !