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OPINION – Donner plusieurs visages aux personnages de Harry Potter est bénéfique à la saga

Cet article reflète une opinion personnelle de son rédacteur et n’engage pas l’avis du reste de la rédaction.

L’idée d’écrire sur ce sujet m’est venue des réactions en commentaires des réseaux sociaux suite à notre partage de notre article « Pourquoi il faudrait une série Harry Potter ». Si l’idée d’une série sur la saga plaît à nombreux d’entre-vous, beaucoup y voient une limitation visuelle.

Les acteurs de la saga sont irremplaçables. Il est inenvisageable de voir d’autres acteurs incarner les personnages avec lesquels on a grandi.

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Un avis très personnel bien sûr. Les fans sont, pour la plupart, attachés à l’incarnation au cinéma de leurs personnages préférés. Néanmoins, pour moi, c’est une erreur de s’attacher à ce seul visage, et avoir une nouvelle incarnation télévisuelle (série notamment) serait un véritable plus pour la saga.

Des changements existent au sein des films

Pour commencer, j’aimerais rappeler que l’univers n’en est pas à son coup d’essai en terme de remplacement de personnages.

Lavande Brown a par exemple été incarnée par 3 actrices différentes au cours de la saga : deux figurantes dans le deuxième et troisième volet, et Jessie Cave à partir du sixième film, lorsque sa relation avec Ron prend de l’importance dans l’histoire. C’est aussi le cas de Pansy Parkinson, incarnée par 4 actrices au total, ou encore de la Grosse Dame qui change d’apparence à partir du troisième volet.

Les trois actrices qui ont incarné Lavande Brown à travers la saga.

Un exemple plus marquant dans les personnages principaux, est bien évidemment celui d’Albus Dumbledore. Après la mort de Richard Harris, c’est Michael Gambon qui donne son nouveau visage au directeur de Poudlard, et ce, dès le troisième volet. Bien sûr, celui-ci est dû à un cas de force majeure, mais il montre à quel point il est possible de s’habituer aux traits d’une nouvelle incarnation.

Bien sûr, on peut préférer l’une ou l’autre interprétation du personnage. Penser que Michael Gambon n’a jamais su apporter la douceur et la bienveillance que Richard Harris maîtrisait. Ou inversement, qu’il a réussi à lui apporter la force et le tempérament. Mais c’est justement ce qui est merveilleux, chacun ayant ses propres attentes et sa propre vision des personnages, la multiplication des incarnations permet d’étoffer chaque caractère, et au final, d’enrichir la saga.

Ça pourrait sonner comme une belle conclusion, mais j’ai encore beaucoup de choses à dire sur le sujet.

Il y a eu un visuel avant les films

Pour ceux d’entre-vous qui auraient pu l’oublier, la saga Harry Potter c’est avant tout 7 tomes, pensés et écrits par J.K. Rowling. Avant d’être des films, l’univers existait donc bel et bien, avec des incarnations parfois bien différentes de ce que le cinéma a pu apporter.

La première, c’est bien sûr celle de l’imaginaire de chaque lecteur. Quand, en se plongeant dans l’univers potterien, il imaginait Hermione noire ou Harry indien. Ron comme son cousin rouquin, McGonagall comme son institutrice de CE2, Vernon Dursley comme l’ami de son père avec sa grosse moustache qui l’effrayait plus qu’autre chose quand il venait dîner le soir ?

Puis sont venues les couvertures des livres et les en-têtes de chapitres, et leurs représentations multiples issues de l’imaginaire de chaque dessinateur. Ces dessins ont accompagné les enfants (et adultes) du monde entier lorsqu’ils se sont plongés dans leur lecture, car c’était la première image mise sur des mots. Sans parler des premiers produits officiels, comme les cartes de chocogrenouille, arrivés pour certains avant la première captation.

… mais aussi un « après » !

Et les adaptations cinématographiques ne sont pas non plus les dernières représentations en date. Les tomes illustrés par Jim Kay sont un parfait exemple qu’il est encore possible de développer un univers visuel différent, après le passage des films. Plus frappant encore, le premier tome illustré par l’équipe de graphistes du film, MinaLima, se détache également de l’univers qu’ils ont conçu eux-mêmes pour le cinéma.

Pour revenir aux acteurs et à leur incarnation, la pièce de Harry Potter et l’enfant maudit multiplie les castings et les interprétations, et ce, partout à travers le monde. Ce n’est donc pas un seul nouvel Harry qu’on a pu découvrir sur scène, mais plus d’une dizaine ! Et les différentes interprétations apportent à nouveau un enrichissement du personnage et de l’imaginaire collectif. Il amène à se poser des questions : et pourquoi pas ?

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Les visuels des films ne sont pas exempts de tout défaut

Bien sûr, Alan Rickman a marqué le personnage de Rogue par son charisme, sa froideur et son jeu d’acteur fantastique. Je ne compte pas remettre en doute le talent et l’apport qu’il a eu dans les films. Mais n’est-il pas un peu âgé pour incarner le jeune professeur de potions ? Pour rappel, Rogue n’a que 30 ans lors de la première année de Harry, alors qu’Alan Rickman en avait 55 au début du tournage.

Les yeux de Harry ne devraient-ils pas être verts, comme ceux de sa mère ? Un souci de lentilles de contact, qu’on laissera facilement passer aux films parmi ses nombreuses autres qualités, mais qui rappelle facilement que le film a proposé un choix de visuel, qui ne doit pas devenir une référence absolue.

A la différence d’un Star Wars, Indiana Jones ou Matrix, conçus directement pour le cinéma et dont le visuel fait donc partie intégralement de l’œuvre en elle-même (ce qui n’empêche même pas leurs réadaptations et modifications, mais passons), la force de la saga est d’être basée sur un socle sans visuel, et où les différentes versions sont donc toutes aussi légitimes les unes que les autres.

Pourquoi ce besoin de proposer une autre vision ?

Si, chez certains, l’imaginaire est encore suffisant pour dépasser le cadre des films et aller plus loin, force est de constater que ce n’est pas le cas chez tous. Et je trouve malheureux qu’on ne puisse plus imaginer la saga qu’à travers un même prisme, celui des visuels de huit films (qui n’ont déjà pas le même univers entre-eux), rejetant tout autre version. C’est ça qui pousse les fans à hurler à la mort en découvrant une Hermione de couleur. C’est ça qui pousse les fans à n’acheter un objet que parce qu’il est estampillé Warner Bros. officiel, repoussant le travail et la vision d’autres créateurs. Finalement, c’est ça qui tue le fandom, puisque ses créations sont sa force.

Je ne pense pas qu’une série soit la solution miracle, mais j’espère qu’en proposant un nouveau visuel de qualité un jour, les fans comprendront qu’il n’y a pas une bonne vision des choses. Et que les possibilités sont infinies.

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