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Les Secrets de Dumbledore : critique sans spoiler !

Ipiutiminelle et Marjolaine ont eu l’opportunité de découvrir Les Animaux fantastiques : Les Secrets de Dumbledore en avant-première.
A la veille de sa sortie en Belgique, ce 6 avril, et à une semaine de la sortie française, le 13 avril, l’embargo est enfin levé, et nous pouvons vous proposer notre avis sur ce troisième volet de la saga !
Nous vous proposons une première critique du film sans spoiler ; une deuxième critique avec spoilers suivra sous peu !

Attention : Si cette critique ne dévoile aucun rebondissement majeur du film, nous faisons référence à plusieurs scènes vues dans les bandes-annonces diffusées ces derniers mois. Si vous voulez vous préserver de tout élément, passez votre chemin !

Une intrigue chargée en rebondissements

Albus Dumbledore, incapable d’affronter Grindelwald directement en raison du pacte de sang qu’ils ont scellé dans leur jeunesse, confie à un groupe de sorciers et sorcières le soin de protéger le monde magique des ambitions du mage noir. Newt Scamander collabore alors avec son frère Theseus, Jacob Kowalski, Yusuf Kama, son assistante Bunty, et Eulalie Hicks, professeur d’Ilvermorny. Leurs aventures nous emmènent en Chine, en Allemagne et au Bhoutan, où ils tenteront tant bien que mal d’empêcher Gellert Grindelwald de mener à bien son plan ; devenir Grand Manitou Suprême de la Confédération Internationale des Mages et Sorciers.

les camps des candidats Liu à gauche, et Vicencia à droite.

Si les fans de la saga littéraire se réjouiront sans doute d’en apprendre un peu plus sur cette grande institution politique du monde magique, ceux qui n’ont jamais lu les livres pourront être un peu déroutés par cette intrigue politique, peut-être la moins aboutie du film. L’histoire nous présente en effet brièvement Anton Vogel, Ministre allemand et Grand Manitou en exercice, ainsi que les deux candidats, Vincencia Santos (Brésil) et Liu Tao (Chine), cependant l’idéologie des différents candidats n’est pas explorée, de même que les tenants et les aboutissants du fonctionnement de la confédération. Quant à Grindelwald, le socle idéologique de son combat, pourtant bien introduit dans les deux films précédents, est ici quasiment absent. Ce choix ne déplaira probablement pas à tous, d’autant qu’il a certainement permis d’accorder plus de temps au développement des relations entre les personnages. Mais il affaiblit tout de même la dimension politique de l’affrontement des deux camps. 

Outre le traitement de cette sous-intrigue qui pourrait en frustrer certains, l’ensemble du film est bien ficelé, de manière beaucoup plus fluide et cohérente que Les Crimes de Grindelwald, et on ne peut que saluer le fait d’avoir embauché Steve Kloves à l’écriture ! L’action, l’émotion et l’humour sont au rendez-vous, et les rires étaient omniprésents lors de l’avant-première mondiale. Le film nous réserve également quelques moments sombres, et bien plus violents que ce à quoi le Wizarding World nous avait habitué jusqu’ici (avis aux âmes sensibles).

Le film parvient à apporter une vraie nouveauté en matière d’environnement, bien davantage que les films précédents. La scène d’ouverture nous montrant Newt en pleine nature à la recherche d’une créature magique nous permet de découvrir le Magizoologiste dans son élément, dans une ambiance qui n’est pas sans rappeler Indiana Jones. Les paysages bhoutanais et chinois sont superbes et en feront rêver plus d’un. En revanche, tout comme le Paris magique avait été finalement très peu exploré dans les Crimes de Grindelwald, les scènes à Berlin se concentrent au Ministère de la magie, et le monde magique allemand reste dans l’ombre.

Comme l’avaient montré certaines bandes-annonces, Les Secrets de Dumbledore propose des duels épiques, qui sont l’occasion de montrer à l’écran des formes de magie encore inconnues jusqu’ici, étendant notre appréhension de ce qui est possible pour les sorciers dans cet univers. Outre des scènes spectaculaires, et visuellement très réussies, on sent que les sorciers les plus expérimentés, comme Dumbledore et Lally, pratiquent une magie qui leur est propre, chacun a “son style”. Certains sorts ou manifestations magiques promettent des discussions enflammées entre fans pour essayer de comprendre comment tout cela fonctionne. 

Enfin, l’histoire parvient à apporter les réponses aux questions soulevées par les films précédents, et s’achève sur une séquence très émouvante, qui nous fait redouter l’apparition du générique ; on voudrait que la magie perdure, encore quelques minutes de plus.

Un casting choral réussi

Les Secrets de Dumbledore nous offre une large galerie de personnages hauts en couleur, qui porte le film à merveille.

On oublie bien vite que Grindelwald n’a pas de discours politique très élaboré, car le charisme de Mads Mikkelsen balaye tout sur son passage. L’acteur s’empare du rôle avec une élégance teinté d’un danger permanent, il est aussi magnétique que terrifiant, avec un jeu sobre mais efficace. L’alchimie entre Mads Mikkelsen et Jude Law est magnifique, permettant à la nature de la relation entre Grindelwald et Dumbledore d’être enfin explicite, à travers plusieurs échanges d’une belle intensité. (Comme quoi, ce n’était pas si difficile !)

Autre (presque) nouvelle venue, Jessica Williams nous offre une Eulalie Hicks irrésistible. Lally apporte une énergie inédite et un dynamisme qui la rendent immédiatement indispensable, on en oublierait presque qu’elle débarque dans la bande ! Pas question cependant d’oublier Tina, qui, comme on pouvait s’y attendre, est quasiment absente du film. Une absence qui est directement adressée, d’une manière assez élégante, et offre un beau moment d’émotion, bien intégré dans les thématiques du film. Bunty, de son côté, s’épanouit enfin comme un personnage complet, attachant, et comme un membre à part entière du groupe.

Abelforth est un de nos gros coups de cœur, avec un Richard Coyle tout en nuance bourrues et sarcastiques, cachant une sensibilité très touchante. Toute la complexité de la relation fraternelle entre Albus et lui est traitée avec beaucoup de justesse. Autre fratrie sous les feux de la rampe : Newt et Theseus ! Le duo Scamander est le ressort comique le plus réussi du film, tout en développant une relation fraternelle attachante. Ces derniers permettent que l’humour repose moins sur les épaules de Jacob, ce qui profite au personnage pour développer un arc émotionnel plus intense, Dan Fogler l’assumant avec brio. 
Enfin, nous retrouvons Yusuf Kama, toujours aussi mystérieux. Désormais débarrassé d’une intrigue trop alambiquée, il n’est plus uniquement animé par la vengeance et trouve sa place dans le groupe.
Nous ne dévoilerons pas notre avis sur les trajectoire des personnages de Queenie et Croyance, pour éviter de rentrer dans le territoire du spoiler.

Vous l’aurez compris, la galerie de personnages est un des gros points forts des Secrets de Dumbledore. On retrouve ici un vrai sentiment de groupe, qui s’était perdu dans le deuxième volet. Notre attachement à ces personnages nous fait néanmoins regretter que tous n’aient pas un traitement équivalent de leur profondeur psychologique ou de leurs motivations à s’engager dans un camp ou dans l’autre.

Le retour des créatures magiques au premier plan

Les créatures sont de retour au cœur de l’intrigue, et c’est une très bonne nouvelle ! Préparez-vous à complètement craquer devant l’adorable Quilin (prononcez « tchilin »), à retenir votre souffle dans la grotte de la Manticore, et à retrouver les chouchous Pickett le Botruc et le Niffleur Teddy (qui a enfin un nom !) au cœur de l’action.

Au-delà de leur présence, les créatures magiques jouent cette fois un rôle essentiel dans l’histoire, et ne sont pas là simplement pour émouvoir le spectateur. Une évolution très appréciable !

Conclusion

Certaines sous intrigues nous ont moins convaincu, certains personnages auraient mérité plus de temps d’écran pour mieux comprendre leurs motivations, mais dans l’ensemble ce troisième volet est une très belle réussite. Avec une intrigue bien structurée, des personnages touchants, un savant dosage d’humour, d’action, d’émotions, Les Animaux fantastiques : Les Secrets de Dumbledore est sans doute le plus réussi de la saga jusqu’ici.
Le scénario cisèle sa thématique centrale de l’amour sous toutes ses formes, romantique, familial, amical, avec élégance et efficacité. C’est finalement un film plus optimiste que ce à quoi on aurait pu s’attendre, et on ne va pas se mentir : ça fait du bien. 

Un bel ajout au Wizarding World, qui donne envie de retrouver Newt et ses comparses au plus vite !


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