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Critique : La parodie musicale « Pouf » par Les Kids des Etoiles

Après avoir assisté aux répétitions pour vous dévoiler les coulisses de la pièce, la Gazette était présente à la première représentation de Pouf par Les Kids des Etoiles. Elle est adaptée de la pièce américaine Puffs, traduite en français, réinterprétée et accompagnée de chansons inédites.

Les membres de la Gazette présents ont tous une relation différente à l’œuvre ; certains connaissaient l’originale avant, d’autres ne l’avaient jamais vue, certains avaient assisté aux répétitions des chansons, d’autres les entendaient pour la première fois.

Pour rappel, les Kids des Etoiles sont une troupe de théâtre amateur. Nous ne nous attendions donc pas à une représentation parfaite. Il y a eu de légers couacs (volume des musiques trop fort, chant inexact, un oubli ou deux dans les dialogues,…), mais il y a tant d’autres choses dont il faut parler, bien au-delà du statut de la troupe.

Quelques semaines avant leur première représentation, nous avons eu l’opportunité de rencontrer la troupe à l’occasion d’une répétition. L’occasion de discuter avec Juliette Parichet et Florent Monjalet de l’adaptation et la création du spectacle, et de recueillir les retours des comédiennes et comédiens sur le projet.

L’histoire

Pouf, c’est l’histoire des Poufpouf, la maison oubliée de l’école de Sorcelle…magie. Les créateurs n’ayant pas les droits de la saga Harry Potter, aucun nom exact n’est utilisé durant les 2h30 de performance sur scène. Mais on en reparlera.

L’histoire suit donc les Poufsouffle à travers les 7 années durant lesquelles Harry Potter était le centre de l’histoire. Des personnages inédits côtoient les Poufsouffle connus, dans une quête pour être enfin reconnus à leur juste valeur… Troisièmes, ou rien ! Vous l’aurez compris, la pièce nous fait revivre des moments clés de la saga mais à travers une autre vision, celle des personnages secondaires ignorés et inexistants. 

Comment les Poufpouf ont-ils réagi à l’agression de J. Finch lors du club de duel ? Quelles sont les vraies valeurs des Poufsouffle ? Est-ce vraiment bien d’être le héros ? Pourquoi la vie est-elle injuste ? Les blaireaux ont-ils 8 pattes ? Tant de questions qui trouveront, peut-être, leur réponse au cours de l’histoire.

Notre critique en condensé, garantie sans spoiler

Marjolaine

Une création de fan pour des fans. Pour qui aime les parodies, on passe un très bon moment. La pièce est bien écrite (et bien adaptée), et joue sans cesse sur nos attentes de fan, tant sur les personnages bien connus de l’univers que sur l’intrigue. 

Fantine

Pouf est une comédie musicale bien rythmée et entraînante. Idéale pour se replonger dans l’univers de la saga en sortant des sentiers battus. La troupe fait preuve d’un grand enthousiasme et d’une belle énergie.

Leely

Les Kids des Etoiles sont le pendant français des Starkid américains et on retrouve cet esprit joyeux et drôle dans l’adaptation de cette pièce. On ne s’ennuie pas, on rit en regardant les péripéties de ces jeunes Poufpoufs.

Guizmo

Les petites erreurs et oublis en deviennent drôles, tant on est plongé dans leur univers et leur bonne humeur. On rigole avec eux, et on prend plaisir à les voir s’amuser sur scène. L’adaptation est réussie, et si on aime bien l’univers des parodies musicales, on passe à coup sûr un bon moment.

Notre critique complète, avec peut-être de mini spoilers

La salle et les décors

Guizmo

En un mot ? Minimaliste. La salle accueille une trentaine de sièges, personne ne peut se plaindre d’être mal placé ou loin de la scène ! Les décors sont presque inexistants, seul un miroir de Rised occupe le fond de scène durant l’intégralité de la pièce. Tout au plus quelques chaises sont ajoutées lors de certaines scènes ; banquet, train, cours. Est-ce que ça manque ? Absolument pas, en tout cas pour moi. Le cœur de la pièce, ce sont ses personnages, et l’absence de décors les met totalement en avant-plan.

Marjolaine

La bannière Poufsouffle à l'entrée de la salle de théâtre pour "Pouf" par les Kids des Etoiles.

La salle est en effet toute petite, mais cela rajoute au côté chaleureux de la pièce. Puff jouait aussi sur des décors assez low cost, même s’ il y avait des trouvailles et un savoir-faire permettant des effets visuels plus impressionnants qu’on ne retrouve pas du tout dans Pouf. Mais cela n’affecte en rien l’histoire, à part peut-être pour la bataille de Poudlard, qui devient confuse sans les jeux de mise en scène que permettaient les décors off Broadway

Fantine

La salle est petite et conviviale, on se serait cru dans une salle commune, entourés de fans de sorcellerie. Le travail de mise en scène suffit à nous plonger dans l’univers sans avoir à déployer de grands décors. Le seul bémol que je retiens de la salle, c’est que les sièges des derniers rangs ne sont pas assez hauts, et les personnes de petite taille comme moi ne voient pas au-dessus des têtes des personnes assises devant elles. Quand les comédiens sont assis ou couchés en avant-scène, je ne pouvais malheureusement rien voir.

Leely

Comme les autres rédacteurs, j’ai été surprise de la taille de la salle. Cette ambiance de café-théâtre permet cependant de voir les acteurs de vraiment près et d’apprécier tous les détails de leur jeu. Cela permet aussi de faire participer le public à certains moments, sans que cela ne casse le rythme de la pièce. 

L’histoire originale et l’adaptation

Marjolaine

Ayant visionné la captation de Puff la veille, j’ai parfaitement retrouvée l’ambiance loufoque, l’humour et le rythme que j’avais apprécié dans la pièce originale. La réinterprétation du personnage principal (Wayne devient Selina) en fait une héroïne plus battante que le héros de Puff, qui avait un côté ringard et looser un peu plus prononcé. Parmi les grandes réussites de l’adaptation : le personnage de Leanne, grâce à une interprète irrésistible et à une sous-intrigue inédite et savoureuse.

Mais dans l’ensemble, l’intrigue reste très fidèle à l’originale, à part pour un détail : la mère de Megan a le droit à un traitement très différent que je ne dévoilerais pas ici mais qui me laisse assez dubitative. 

Guizmo

Difficile de parler de l’adaptation d’une pièce regardée trois ans plus tôt, dont les détails m’échappent. Mais les grandes lignes et les scènes qui m’avaient marquées étaient bien présentes et réussies à n’en pas douter ! Seules les longueurs dans la scène de bataille finale m’ont un peu plus dérangé, l’espace scénique ne permettant pas la mise en scène de l’originale, l’adaptation est moins réussie à mes yeux sur ce point.

Les chansons

Marjolaine

C’est LA grande différence avec Puff : Pouf inclut des morceaux chantés et dansés, dans la lignée des autres pièces des Kids des Etoiles (notamment leurs adaptations des Starkids). Seule la chanson de l’elfe Pipi était présente dans l’originale (et reprise dans Pouf), toutes les autres sont des créations originales. Leur intégration se fait de manière naturelle, transformant souvent des moments forts de la pièce, gardant les dialogues pour les transformer en chanson. L’inspiration annoncée : la musique populaire des années 90. On reconnaît des clins d’oeil appuyés à certains tubes, ce qui rajoute une couche à l’ambiance parodique de la pièce. Si les solo sont parfois un peu faibles, chaque passage en chœur est très efficace et entraînant. 

Fantine

J’ai adoré les chansons, dont beaucoup me sont restées en tête par la suite. Il y en avait juste assez. Les paroles sont bien écrites, et en général, les comédiens ont chanté de façon claire et distincte. Parfois l’instru était un peu trop forte pour certaines voix, dommage, car on n’entendait pas forcément tout. On a plusieurs leads avec des voix solides, les chants solo ne sont pas toujours parfaits, mais les chœurs sont bien travaillés. Ces chansons étaient de belles surprises tout le long de la pièce, avec de belles références aux années 80-90.

Leely

Fan de comédies musicales, je ne suis que ravie que l’adaptation des Kids des Etoiles comporte des chansons. Le choix des mélodies est fait avec justesse même si parfois l’interprétation des acteurs l’est moins. Les chorégraphies sont simples (pour s’adapter au niveau de chacun.e sûrement) mais correctement exécutées dans l’ensemble. Je voyais la pièce avec des yeux tout neufs car je ne connaissais pas la pièce originale ni n’avait vu les répétitions. Je peux vous dire que les chansons s’intègrent à merveille, comme si elles avaient toujours été là. 

L’interprétation

Marjolaine

L’enthousiasme de l’ensemble des interprètes est communicatif. On est guidé par la Narratrice (Céline Shin Colas), qui assure brillamment des monologues rythmant le passage des années, et les interactions avec le public. Le trio des personnages “principaux” (Selina, Olive et Megan) est assez solide, mais ce sont surtout les performances de plusieurs actrices et acteurs assurant une multitude de rôles secondaires qui m’ont marqué et bluffés. Mention spéciale à Juliette Parichet qui change de costume plus vite que son ombre pour nous offrir un Harry d’anthologie. 

Fantine

Tout le long de la pièce, l’énergie de la troupe est constante, la plupart des comédiens ont su rester dans leur(s) personnage(s) durant l’entièreté de la pièce, malgré quelques couacs, ils sont restés concentrés, ce qui n’est pas évident au vu du nombre de personnages que certains interprètent. Les personnages sont bien distincts malgré tout, et semblent correspondre aux personnalités des membres de la troupe. Les rôles semblent avoir bien été distribués.

Leely

Comme le dit Marjolaine, le plaisir de jouer est visible et leur énergie communicative. Même si certains enchaînent les rôles sans respirer, l’enthousiasme et le dynamisme sont toujours là. Parmi les acteurs et nombreux rôles, je retiens surtout la performance de Marine Joyeux dans le rôle de Leanne (et d’autres) qui m’a totalement conquise! Drôle, attachante et juste dans l’interprétation, une petite révélation pour moi.

La troupe des Kids des Etoiles pour la pièce "Pouf".

Les costumes

Leely

À l’image de la salle et des décors, les costumes aussi sont minimalistes mais efficaces. On comprend vite qui est qui : les jaunes et noirs sont des Poufpouf, Harry est en sweat rouge avec des lunettes et une énorme cicatrice rouge également, Dumbledore a une barbe blanche, Voldemort une cape à bordures vertes. Mention spéciale à l’endurance et la rapidité des acteurs qui changent de costumes plus vite que leurs ombres. 

Guizmo

Les acteurs doivent endosser de nombreux rôles différents en quelques minutes seulement. On revoit les mêmes visages tout au long de la pièce, incarnant de nouveaux personnages ; et pourtant les costumes font leur travail : impossible de se tromper. On reconnait chaque personnage grâce à des éléments clés dans son costume (et un jeu d’acteur bien différencié d’un caractère à un autre). C’est simple, mais c’est avant tout efficace !

L’humour

Fantine

J’ai bien accroché à l’humour, qui est varié. On a un mélange de comique de répétition, de punchlines envers le public, des imitations… Les références sont à la fois faites sur les livres, les films mais aussi sur le fandom et la culture pop. J’ai trouvé l’humour bien dosé avec les moments tragiques et le suspens.

Leely

L’humour passe par les blagues et autres répliques répétitives comme la devise des Poufpouf “Troisième ou rien” ou encore un “Saluuuuut” rempli d’enthousiasme. La troupe a aussi adapté la pièce en faisant des références à l’actualité comme l’année 2020 qui aurait pu être meilleure (ceci est un euphémisme) notamment. Le public participe (à ses dépens ?) à cet humour quand la narratrice joue avec lui. Sans tout dévoiler, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. L’humour passe aussi par des situations surprenantes. Un conseil, restez dans la salle à l’entracte. 

Guizmo

Rester à l’entracte ? C’est une évidence ! La pause de 5 minutes qui arrive lors de la seconde tâche du tournoi des trois sorciers n’en est pas une pour les acteurs. Surprenant et amusant. L’humour de la pièce originale est bien retranscrit, mais les références ajoutées à l’actualité ou aux versions françaises permettent aux Kids de s’approprier encore plus l’œuvre, avec réussite à la clé.

Les droits, et tout ce qui en découle

Guizmo

Comme indiqué plus haut, la pièce originale comme cette adaptation, n’ont aucunement les droits sur la saga Harry Potter. Les noms officiels comme Poudlard ou ceux des maisons, les différents sortilèges, ou les noms complets de personnage ne peuvent donc pas être utilisés. 

On aurait pu penser que c’était un manque, mais ça en devient plutôt une force tant l’humour tourne aussi autour de cette absence de droits. Tous les noms sont parodiés. Je pense en premier lieu aux sortilèges comme Guilisouslesbras, Avada Cadabra, … Mais sans aller autant dans le détail, rien que les noms des quatre maisons (Les Courageux, Les Brillants, Les Serpents et les Poufpouf) sont une source comique évidente pour la pièce.

Les droits Harry Potter ne sont pas les seuls parodiés, avec des références également présentes pour les chansons (et carrément des dialogues qui en parlent ouvertement).

Nos coups de cœur

Guizmo

Pour en avoir discuté avec le reste de l’équipe dès la sortie du théâtre, j’ai la forte impression que nos coups de cœur sont unanimes et similaires. Je laisse donc le soin aux autres d’évoquer la génialissime Léanne (interprétée brillamment par Marine Joyeux), les différents rôles joués par Juliette Parichet (H. Potter, Pipit l’elfe de maison ou encore Sally Gull) et J. Finch Fletchley (Camille Herriau, moins convaincant pour moi dans son rôle de Zacky Smith).

Mon coup de cœur ira donc à Joseph “Anaied” Deiana , qui interprète Cédric durant les 4 premières années. Le personnage est bien écrit, leader dans cette team Poufpouf. Il est à l’origine de plusieurs comiques de répétition (Je vais me coucher, Troisième ou rien), et de scènes très réussies (la salle-de-bain des préfets notamment). Mais c’est surtout dans son incarnation de Voldemort qu’il m’a fait vivre deux beaux moments de jeu. 

Tout d’abord, lorsqu’il remercie un Mangemort pour lui avoir appris qu’ils n’avaient plus besoin de balai pour voler. Il l’enlace alors pour lui apporter toute son affection dans un grand moment de malaise qu’il arrive à faire ressentir à toute la salle ; finissant par ce petit smack sur le front du Mangemort… frissonnant.

Et puis lors de son grand monologue, lorsqu’il invite l’école de Sorcelle…magie à se rendre et à livrer Potter. Oubliant qu’il est toujours en communication avec l’entièreté de l’école, il s’adresse à ses Mangemorts et cherche des occupations pour attendre jusqu’à minuit. Se plaignant de l’absence de snack ou de jeux, travaillant ses blagues pour le spectacle de victoire,… C’est une scène longue à tenir en monologue complet, et il le fait parfaitement.

Marjolaine

#WeLoveLeanne évidemment. Je rejoins Guizmo sur Cédric/Voldemort, que j’ai adoré également. Mais je donnerais mon coup de cœur au H. Potter version Juliette Parichet. Ayant adoré l’interprétation dans Puff, je me demandais si Pouf irait dans la même direction lunaire et naïve. Je l’ai retrouvé en partie, mais Juliette lui donne encore plus un côté sale gosse gâté (la manière dont les Pouf le perçoivent) qui est assez jouissif. Ses échanges avec un Ron/serpillère sont des grands moments. 

Fantine

Entièrement d’accord avec les commentaires précédents, je rajouterais la voix chantée de Stellatsu dans le rôle de Selina, que j’aurais aimé entendre plus encore. J’ai grandement apprécié la recherche de jeux de lumière et de son, qui étaient très bien synchronisés et justifiés. Enfin, le travail et l’énergie de la troupe, qui m’ont fait passé un super moment. Marine Joyeux reste tout de même mon coup de cœur principal, avec ses rôles décalés et attachants.

Leely

Comment ça je vous ai déjà parlé de Marine Joyeux et de son personnage principal Leanne? J’ajoute ici que le personnage en lui-même, naïf et enthousiaste, apporte une telle fraîcheur à la pièce ! De prime abord, pas très fufute, Leanne se révèle beaucoup plus perspicace (je ne vous en dirais pas plus) et ce développement du personnage est vraiment bien trouvé. Les Poufpoufs ne sont pas que des bons à rien comme la légende populaire aime le faire croire.

Sur ce “Je vais me coucher”. “Saluuuuuuuuut!!!”

Vous aussi, vous voulez assister à Pouf ?

Vous pouvez dès à présent retrouver la pièce tous les mardis soir à 19h30 du 7 septembre au 16 novembre (à l’exception du mardi 21 septembre) dans le Théâtre parisien du Passage vers les étoiles (17 Cité Joly, 75011 Paris).

Pour obtenir vos billets, vendus à 12€ en plein tarif rendez-vous sur le site de réservation de la troupe.

Grâce au partenariat entre la troupe et la Gazette, bénéficier d’un tarif à 10€ en utilisant le code promo 10GGORY sur le site de réservation !

Et retrouvez les Kids des Étoiles sur leur site, leur page Facebook et Instragam !

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