Les moldus en quête de niffleurs, le Ministère inquiet
La biographe J.K Rowling a encore frappé. Après la biographie du Survivant, la traîtresse s’est attaquée à la diffusion en masse aux moldus de l’histoire de feu Newt Scamander, magizoologiste de renom. Problème, de nombreux moldus ont été attendris par le niffleur du sorcier, et cherchent par tous les moyens à acquérir une de ces créatures.
Bien sûr, le problème n’est pas entièrement nouveau. Depuis la sortie des biographies et documentaires moldus consacrés au Survivant, la population non-magique se passionne pour les chouettes et les hiboux, et nombre d’entre eux sont prêts à tout pour approcher ces créatures, exposant les animaux lors d’évènements, les faisant parader comme des bêtes de foire, ou cherchant à les adopter. Certains sont même allés jusqu’à créer des cafés, dont l’attrait principal est la présence de chouettes ou de hiboux que les clients pourraient caresser à loisir ! Bien entendu, les moldus ignorent tout des propriétés magiques de ces rapaces, et n’ont absolument pas conscience des dommages qu’ils leur causent en les traitant de la sorte.
Le département de contrôle et régulation des créatures magiques, bien conscient du problème, déploie depuis près de vingt ans toutes sortes de ruses pour dissimuler ces créatures aux moldus, en développant notamment un sortilège de désillusion uniquement perceptible par les moldus, et en encourageant les sorciers à jeter ce sort sur leur animal lorsque celui-ci doit effectuer un long voyage, ou encore en leur donnant l’apparence de banals pigeons. Fort est de constater que ces méthodes ont porté leurs fruits, puisque plusieurs scientifiques moldus ont affirmé que les rapaces étaient en voie de disparition, ignorant qu’ils étaient en réalité tout simplement incapables de les voir.
Aujourd’hui, il semblerait qu’une importante part de la population moldue friande des écrits de Rowling ait été séduite par le documentaire moldu baptisé Les Animaux fantastiques, plus précisément par le niffleur de Mr Scamander, et cherchent désormais à faire acquisition d’une de ces créatures. Car, si les biographies et documentaires appartiennent à la fiction pour les moldus, ils sont toujours plus nombreux à penser que les créatures magiques existent bel et bien.
Si vous haussez les sourcils si haut qu’ils semblent disparaître dans votre chevelure devant une telle absurdité, sachez que le documentaire n’a pas omis de montrer le comportement destructeur d’un niffleur qui aurait flairé un objet de valeur ; les moldus sont donc pleinement au courant de cette particularité de l’animal, mais elle ne semble pas les rebuter, au contraire. D’après nos enquêteurs, ils ne seraient pas non plus intéressés par l’animal par cupidité. Non, la raison qui pousserait les moldus à les adopter serait tout simplement qu’ils les trouvent… mignons.
Quiconque bien sûr a un jour mis les pieds dans un cours de soins aux créatures magiques est conscient de la stupidité d’un tel comportement, mais le problème est bien plus grave que cela. Car si les rapaces sont des animaux nocturnes, évitant naturellement le contact des moldus, les niffleurs sont des créatures beaucoup plus affectueuses et surtout, plus faciles à capturer. Par ailleurs, les niffleurs sont capables de bien plus de dégâts, tant humains que matériels, qu’une chouette ou un hibou ; imaginez un instant les risques qu’encourrait une famille de moldus accueillant un niffleur chez eux ; penseraient-ils par exemple à ôter bijoux et objets brillants avant de s’approcher de la créature ? Et qu’en serait-il de leurs enfants ?
Et c’est bien sûr sans compter les risques d’exposition du secret magique ; les niffleurs peuvent conserver une quantité considérable d’objets dans leur poche, imaginez le nombre d’artefacts magiques qu’ils ont pu dérober au cours de leur vie susceptibles de trahir notre existence !
Interrogé sur cette nouvelle lubie des moldus, le directeur du département de contrôle et régulation des créatures magiques nous a assuré que de nouvelles mesures seraient mises en place au plus vite afin de garantir la protection de tous – sorciers, moldus, et niffleurs. Il a par ailleurs appelé les éleveurs et propriétaires de niffleurs à la plus grande prudence, en particulier ceux résidant dans des zones moldues, avant d’ajouter qu’il : « serait grand temps que les moldus se préoccupent du bien-être de leurs propres animaux plutôt que de se mêler du monde animal magique ».