Le « test sanguin magique » a-t-il réellement été inspiré par Harry Potter ?
Depuis quelques semaines, une information circule dans les médias moldus, comme sur Futura Sciences pour n’en citer qu’un. Des chercheurs australiens auraient développé un test de groupe sanguin « magique », directement inspiré du journal de Tom Jedusor dans le second opus de Harry Potter. Aussitôt, les médias se sont emparés de l’affaire, clamant que Harry Potter inspire la science. Qu’en est-il vraiment ? L’article dont j’ai donné le lien ci-dessus explique qu’il n’y a rien de magique dans ce test sanguin, à grands renforts de mots scientifiques.
“Le principe n’a rien de magique et se base sur l’affinité particulière qui existe entre les protéines de surface des globules rouges (qui définissent le groupe sanguin) et certains anticorps. Ces anticorps sont disposés en forme de lettres (A pour les anti-A, B pour les anti-B, et de manière à former un « + » pour obtenir le rhésus) dans un papier bioactif, hydrophobe partout sauf à l’emplacement des anticorps.”[Futura Sciences, Un test de groupe sanguin inspiré par Harry Potter. Article à retrouver [ici.]]
Donc selon l’explication moldue, il suffirait d’apposer un peu de son sang sur la zone non-traitée du papier mis au point par les scientifiques. Puis, il faut le rincer pour découvrir aussitôt son groupe sanguin et son rhésus qui s’affichent en lettres de sang.
Test sanguin Harry Potter – © Monach University
Test de groupe sanguin. La lettre A indique le groupe sanguin, le O est donc barré. Le signe + indique que la personne est de rhésus positif – © Monach University
Un sorcier impliqué
La réalité est toute autre. Parmi les chercheurs, se trouvait un sorcier. Son nom n’a pas été dévoilé mais quelques officiels australiens ont annoncé lors d’une conférence de presse qu’il ferait l’objet d’une surveillance attentive. En effet, l’explication donnée par les Moldus – et Merlin sait que les Moldus ont besoin d’explications rationnelles sur tout ! – est fausse. Il s’agit en fait d’un sortilège mis au point par le sorcier-chercheur, pour tenter d’améliorer la situation dans les pays en voie de développement.
Les autorités sont dans l’embarras. En effet, selon le Code International du Secret Magique, il est interdit pour les sorciers qui choisissent d’intégrer une école de magie de s’impliquer dans des domaines aussi sensibles que la recherche scientifique. Cependant, le chercheur n’a jamais intégré aucune école de sorcellerie… et c’est là que se trouve le vide juridique. Les connaissances acquises lui ont été transmises par sa mère, également sorcière, tandis qu’il était intégré dans le système scolaire moldu.
De plus, comment l’arrêter ? Si le Ministère de la Magie australien décidait de priver le chercheur de ce cas, la supercherie risquerait d’être découverte. Au niveau international, les sorciers sont mobilisés pour empêcher des contre-recherches.
Cependant, en raison du vide juridique du Code International du Secret Magique en ce sens, il sera impossible de condamner le sorcier-chercheur. Etant donné qu’il est le seul à détenir la formule de ce sortilège, il sera sans doute nécessaire de coopérer avec lui afin de résoudre ce problème (comme cela avait été le cas avec J.K. Rowling), et de réviser le Code.
Cette information tombe à un moment critique pour la communauté sorcière, où l’ouverture de Pottermore avait déjà ravivé le débat du secret magique. Il semble donc que ce soit une affaire à suivre…
Une première version de cet article a été publié sur le blog Côté Moldu tenu par la rédactrice.