Le retour de Gilderoy Lockart
Grièvement blessé il y a neuf ans à Poudlard [à ce sujet, lisez l’interview de Harry Potter dans notre numéro 54310 de Mars 1997], Gilderoy Lockart a passé de nombreuses années dans le service de longue durée de l’hôpital Ste Mangouste. Hier, l’équipe médicomagique a estimé qu’il était complètement guéri. Nous l’avons rencontré à Londres, cherchant son domicile.
Gilderoy Lockart, auteur de nombreux ouvrages sur ses hauts faits de par le monde, et d’une auto-biographie, Magical Me, a accepté avec joie de répondre à nos questions.
Rita Skeeter : Cela fait longtemps qu’on n’a pas eu l’occasion de voir votre sourire sur la couverture minable de Sorcière Hebdo, M. Lockart. J’ai entendu dire que les médicomages vous refusaient tout contact avec la presse…
Gilderoy Lockart : Oui, c’est révoltant ! Je suis célèbre, je suis populaire, je ne sais plus pourquoi mais je suis prêt à poser.
RS : Oui, oui, tout à l’heure… Vous avez pourtant mérité, s’il on est assez idiot pour croire vos récits, la faveur du public. Vous avez détruit un terrible vampire dans –
GL : J’ai fait ça ? Si vous le dites. Je suis un héros, alors ?
RS : On m’a dit que vous étiez très doué pour les sorts d’oubli. L’avez-vous oublié ?
GL : Très doué, certes, je suis très doué. Pour les quoi, dites-vous ?
RS : Votre propre magie se serait d’ailleurs retournée contre vous, à cause d’une mauvaise plaisanterie d’un élève de Poudlard, où vous avez dispensé votre incompétence pendant un an à la demande du vieux fou.
GL : La magie de mon sourire ? non, je soutiens très bien mon propre charme, vous savez…
RS : Non, votre sortilège d’oubli. Un certain Weasley vous aurait donné une baguette à l’envers, par jalousie, m’a-t-on dit, et je suis très disposée à le croire.
GL : Voyons, ce sont des fables ! Qu’est-ce qu’une baguette… Weasley, avez-vous dit ? Ce nom me dit quelque-chose. Attendez… non, désolé, j’ai tant de fans que je ne peux me souvenir de tous, vous savez.
RS : Un ancien camarade de classe, tout à fait digne de confiance, de M. Ronald Weasley m’a assuré qu’il était responsable de votre accident, et je m’interroge sur les raisons qui ont poussé notre ministère à laisser ce jeune homme impuni après les tragiques négligeances qui ont eu lieu cette année-là. Mais peu importe, nous en reparlerons. D’autres sources prétendent que les médicomages vous ont relâché parce qu’ils en avaient assez de vous supporter, et que vous n’êtes en fait pas apte à retourner à la vie active, mais il n’y a pas besoin d’être diplômé pur s’en rendre compte. Que pensez-vous de cette attitude indigne du corps médical ?
GL : Oui les gens de l’hôpital étaient tous méchants, ils refusaient de me laisser sortir et même signer des autographes… et je n’ai jamais été malade, je ne vois pas ce que vous voulez dire. Mais pourquoi les appelle-t-on médicomages
?
RS : Dans un sens, je les comprends. J’espère néanmoins que votre cas interpellera les autorités sur les manquements graves survenus durant une certaine période dans le service du guérisseur Hippocrate Smethwyck. Rappelons qu’un patient a été étranglé dans son lit, en 1999, dans des circonstances que le ministère a refusé de commenter, alors que cet homme sortait du Ministère dans un état critique. De là à conclure que M. Podmore détenait des informations embarrassantes et que le Ministère nous cache, il n’y a qu’un pas, que nos lecteurs franchiront sûrement.
GL : Comment fait votre plume pour écrire toute seule ? C’est incroyable ! On dirait de la magie !
RS : Bien, je vous laisse à mon photographe. Au-revoir, M. Lockart.
GL : Des photos ! ah oui, vous voulez mon autographe ??? attendez ! mais attendez !!