Warner Bros. demande la fin d’un cours sur Harry Potter
Les enseignants de l’Université du New Hampshire, aux États-Unis, ont récemment reçu un injonction de la part de Warner Bros leur demandant de mettre fin à l’un de leur cours qui se basait sur Harry Potter.
Quelques semaines après le lancement d’un cours portant sur Harry Potter à l’université parisienne de Science Po, et alors que de nombreuses institutions de par le monde se servent de la saga pour rendre leurs cours plus attrayants, comme à l’université de Sun Yat-sen pour enseigner la génétique, la nouvelle pourrait surprendre… et pourtant, Warner Bros a bien demandé à l’Université du New Hampshire de faire cesser son cours d’été dans lequel figurait Harry Potter.
Loin de déconstruire l’œuvre ou de chercher des interprétations quant au message de la saga, ce dont Warner Bros et JK Rowling doivent automatiquement se distancer, le cours était dispensé en ligne à des enfants âgés de 9 à 14 ans pour “améliorer leur grammaire et les aider à mieux approcher la littérature”. L’enseignant en charge du module, James Krasner, utilisait Harry Potter dans le cadre d’une approche dynamique et amusante.
L’injonction de Warner Bros. exige que le cours soit modifié afin que “les personnes intéressées par celui-ci ne pensent pas que Warner Bros. encourage ou soutient ce cours financièrement”, ou qu’il soit tout bonnement supprimé. La société visait spécifiquement des mot ou images sous copyrights utilisés lors du cours et dans la publicité entourant celui-ci ; par exemple, l’éclair qui rappelait la forme de la cicatrice du Survivant.
Les termes employés sont sans ambigüité : “‘Cease and desist’ signifie ‘mettez fin à cette activité et abstenez-vous de la réitérer’ en vocabulaire légal.” explique le conseiller juridique de UNH.
Bien que l’Université réfute toute accusation des changements vont être apportés à la structure du cours, son intitulé sera modifié et une partie des onglets de navigation sur le site seront repensés. Les responsables tiennent cependant à rappeler que tout enseignant est libre de se baser sur des textes publiés sans autorisation des ayants-droit dans le cadre de ses cours et qu’aucun doute n’était permit quant à une éventuelle implication de Warner Bros. Ils persistent et signent en annonçant que le cours aura à nouveau lieu l’été prochain et que les élèves ayant participé à la première édition, ainsi que leurs parents, n’ont offert que des retours positifs.
C’est la deuxième fois en deux semaines que la société de production tente de faire valoir ses droits ; mais faire cesser un cours de soutien semble être une exigence bien différente de celle qui pèse sur les activités commerciales à la limite de la légalité.
Merci Mugglenet, source The New Hampshire