Les ventes de livres décollent, sauf celles de Harry Potter
Tous les étés, les ventes de livres explosent. A la veille des vacances, les lecteurs préparent leurs lectures estivales et les achat de romans enregistrent des hausses autour de 30%.
Cette année, les ventes (particulièrement jeunesse) ont également été boostées par le coronavirus. Avec le confinement, parents et enfants cherchaient des occupations pour les longues journées et Harry Potter en a bénéficié… jusqu’au mois de juin.
Selon NPD BookScan, qui analyse les ventes de livres aux USA (hors e-books et ventes aux bibliothèques), la saga a décroché le mois dernier. En effet, là où l’industrie enregistre une hausse des ventes de 31,4% (par rapport à mai 2020), Harry Potter n’a enregistré qu’une croissance de 7,7% (tous livres liés à l’univers confondus). Les œuvres de Rowling elle-même enregistrent, elles, une hausse de 10,9% ; soit 3 fois moins que le marché.
C’est une tendance inhabituelle, puisqu’en 2019 les livres liées au Wizarding World avaient suivi la tendance globale. Avec une croissance de 35,2%, contre 33,3% pour les fictions en général, Rowling était parfaitement dans la norme. L’absence de nouveauté ou l’ancienneté de la saga n’expliquent donc pas cette déviation.
Le mois de juin 2020 est (négativement) hors normes pour l’autrice. Il va même à l’encontre de la tendance globale de l’année qui était largement à la hausse pour la saga (+26,5% en 2020 par rapport à la première moitié de 2019). Notons d’ailleurs que le mois de juin était celui de la sortie (UK et US) du tome 5 dans l’édition 4 maisons ; une édition spéciale qui aurait dû, comme les précédentes, attirer les fans et augmenter les ventes.
Le porte-parole de BookScan refuse de se risquer à une hypothèse sur la cause d’un tel ralentissement. Cependant, la plupart des analystes y voient l’impact des polémiques générées par l’autrice au début du mois de juin. Reste à voir si l’effet se confirmera sur le long terme et à l’international.
Source Variety, The Independant, Screenrant.