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Version courte de Harry Potter et l’Enfant maudit : un concentré de magie !

Cet article a été proposé par une lectrice de la Gazette

On vous a déjà dit que voir Harry Potter and The Cursed Child sur scène était une expérience bien différente de la lecture insatisfaisante et parfois carrément frustrante du scénario de la pièce ? Eh bien, c’est tout à fait vrai.

On ne vous lancera pas de sortilège de confusion pour vous faire croire que le scénario n’a rien à voir avec la pièce, car c’est bel et bien une transposition sur les planches du texte honni par une partie des fans de Harry Potter. Mais le spectacle possède une magie qui sublime en grande partie les défauts de l’histoire. Et c’est encore le cas avec la version courte, que l’on peut voir à New York, Tokyo, Melbourne, Toronto et bientôt Hambourg. Seule Londres présentera encore la version originale en deux parties.

Cette « seconde édition », telle qu’elle est présentée depuis quelques mois, a été raccourcie de presque deux heures. De nombreuses coupures ont été faites pour transformer ce qui était un marathon d’une demi-journée (5 heures et quart, deux parties) en un événement d’une soirée (3 heures 20, une partie). Et pourtant, la magie demeure intacte. Retardée de plus d’un an par la pandémie de COVID-19, la production canadienne a finalement pris l’affiche au Ed Mirvish Theatre au printemps dernier. Ayant eu la chance de voir la version originale à New York en 2019, j’ai eu l’occasion de comparer les deux productions en assistant à une représentation à Toronto en septembre.

Un cadre magique

Avant de plonger dans le jeu des comparaisons entre l’originale et la seconde édition, laissez-moi quelques lignes pour souligner la beauté de ce théâtre historique datant des années 1920, planté au cœur du centre-ville de Toronto. Le théâtre a été soigneusement choisi pour son intérieur art déco qui sied à merveille à l’univers magique de la pièce.

Le Ed Mirvish a d’ailleurs complètement repeint son intérieur, tout d’or et de noir, et ajouté des luminaires qui ne dépareraient pas à Poudlard. La murale de patronus que l’on retrouve dans plusieurs théâtres où est présentée The Cursed Child s’anime désormais sur les téléphones portables grâce à une application mobile. Et je ne peux qu’encourager les fans à surveiller les écrans à l’entracte pour un délicieux frisson. Ça vous occupera à autre chose qu’à aller vous ruiner aux bars et aux boutiques souvenirs où les prix, eux, n’ont pas été réduits !

Mais revenons-en à ce qui vous intéresse probablement le plus : qu’est-ce qui change entre les versions ?

De la version longue, à la version courte

Étonnamment pas il n’y a pas de grandes différences ! Ce fut du moins ma première impression. La majorité des scènes qui m’avaient marquées dans la version originale sont encore là, certaines écourtées, et les dialogues sont plus rapides (parfois trop). D’ailleurs, toute la séquence d’ouverture, soit le premier quart d’heure du spectacle, semble encore plus compressée qu’avant, même les interprètes paraissent lancer leurs lignes à toute vitesse pour rentrer dans les temps. En suivant Albus au fil de ses trois premières années à Poudlard, on a l’impression de débouler les escaliers mouvants de l’école tant ça file à vive allure, et pouf ! Albus et Scorpius entrent en quatrième année.

Cette séquence est sans aucun doute le moment le plus faible du spectacle, donnant la sensation d’un passage obligé pour planter le décor avant d’arriver au début de la vraie aventure. Sachant à quel point les descriptions d’ambiances et de lieux sont un des points forts des romans, on ne peut que se désoler d’une telle précipitation qui nous coupe d’une bonne mise en chair des personnages et de leurs relations.

Cependant, une fois en selle, l’histoire nous ensorcelle rapidement et on retrouve les deux jeunes Albus (admirablement bien incarné par Wychita Henricks en remplacement de Luke Kimbal lors de la représentation à laquelle j’ai assisté) et Scorpius (Thomas Mitchell Barnet), toujours aussi attachants dans leur mal-être d’adolescents. Les dialogues écourtés, que ce soit entre les deux amis ou avec les membres de leur famille, et surtout entre les adultes de l’histoire, donnent plus d’élan aux scènes d’action sans affecter les moments plus intimes et touchants, notamment entre Albus et son père, Harry. La coupure de plusieurs dialogues secondaires ont l’effet positif de recentrer l’intrigue autour des deux jeunes sorciers.

À noter que la nature des liens qui unissent Albus et Scorpius, qui était pour le moins ambiguë dans la version originale, a été clarifiée dans cette nouvelle version. La romance entre Rose et Scorpius est complètement évacuée et le crush d’Albus pour Delphi est beaucoup plus léger. Albus déclare même franchement à son père l’importance que Scorpius a dans sa vie et tout l’amour qu’il porte à son ami. Le reste est laissé à l’interprétation, les deux amis étant après tout encore en pleine découverte d’eux-mêmes en fin de spectacle, mais ces quelques clarifications seront certainement bien accueillies par les fans que la fin mi-figue mi-raisin de la version originale avait laissés amers.

Moins d’intrigues secondaires

Du côté des coupures plus conséquentes, on remarque bien sûr le passage à la trappe de toutes les scènes de flashbacks, dans lesquelles on pouvait voir entre autres Hagrid sauver bébé Harry des décombres et voir le jeune Harry sous son escalier, une image forte pour les fans de la série. De fait, Hagrid et les Dursley ont totalement disparu de la pièce. D’autres personnages voient leurs interventions significativement réduites, comme Ron, Polly Chapman (qui n’est même plus nommée), Craig Bower (dont le sort nous émeut encore moins), Rose Weasley et même Delphi Diggory… ou disparaissent carrément, comme c’est le cas de Lily Luna, la petite sœur d’Albus et de James (qu’on ne voit d’ailleurs qu’à la première scène sur la voie 9 ¾).

Ces grandes coupures permettent de faire progresser l’histoire plus rondement, mais il faut admettre que certaines scènes, tout inutiles qu’elles étaient dans le fil narratif, approfondissaient le bagage émotionnel des personnages principaux. On comprend tout de même bien que les traumatismes de Harry l’empêchent de se lier à son fils cadet, mais on comprend moins pourquoi.

La magie toujours au rendez-vous

The Cursed Child version 2022 roule à plein régime pendant trois heures, laissant peu de temps au public pour s’attarder sur les faiblesses du scénario et les personnages qui manquent parfois de substance. Le spectacle en met assurément plein la vue au chapitre des effets spéciaux, ayant conservé les scènes les plus impressionnantes, que ce soient les échanges de sortilèges, la plongée dans le lac ou l’apparition des détraqueurs (toujours aussi redoutablement efficace). La superbe musique d’Imogen Heap, hélas également amputée de quelques passages, une distribution de talent et une scénographie superbe parachèvent le tableau.

Que vous soyez tenté de voir les cinq heures de la version originale ou que vous ayez l’occasion de voir la version de trois heures, soyez assuré que vous en sortirez le cœur satisfait et avec l’envie de replonger dans la série. L’impression finale après avoir vu cette nouvelle version est de n’avoir été privé de rien. Les coupures n’affectent pas du tout la structure de l’histoire, elles remisent l’inutile et condensent le meilleur, ne laissant pas le choix au public de chevaucher ce train lancé à vive allure, sous peine de rester derrière, sur la voie 9 ¾.

Merci Malva A. d’avoir partagé avec nous ce ressenti !
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