Test – Quidditch Champions : est-il à la hauteur ?

Il y a 10 ans déjà, nous publiions un article intitulé A quand le nouveau jeu « Coupe du Monde de Quidditch ». Alors oui, à l’annonce de la sortie de Harry Potter Quidditch Champions, nous l’attendions au tournant. Aussitôt sorti, j’enfourche mon balai et je commence la compétition à la recherche des mêmes plaisirs que j’ai pu rencontrer, il y a 20 ans déjà, lors de la sortie du premier opus… Est-ce que ce renouveau sera à la hauteur ? Voici notre test de Harry Potter Quidditch Champions !

Le gameplay de Quidditch Champions

L’histoire commence par nous emmener au terrain de Quidditch du Terrier. Accompagné de Ginny, nous allons pouvoir débuter notre apprentissage du sport, position par position. Détail qui aura son importance pour les puristes, Margaux Laplace, voix française des films, a ici retrouvé la jeune sœur Weasley pour la doubler.

Les premières sensations sont plutôt agréables. On peut contrôler notre personnage dans toutes les directions assez facilement, avec des options de dérapage pas si faciles à maîtriser mais qui promettent une progression intéressante entre un joueur débutant et un habitué. Au fil du temps, nous créons petit à petit les différents membres qui composeront notre équipe… mais nous reviendrons sur la personnalisation plus tard.

Après avoir joué un premier match avec seulement des poursuiveurs pour confirmer qu’on a bien compris comment passer le souaffle à travers les anneaux, voilà qu’on nous présente un nouveau poste, celui de gardien. Et là, premier couac.

Une version clavier pas adaptée à l’international

Je joue personnellement sur ordinateur, au clavier et à la souris. C’est un problème que ceux qui jouent à la manette, que ça soit sur leur PC ou sur console, ne rencontrerons pas… Mais il m’a plutôt choqué tant il aurait pu être évité si facilement ! Les touches ne sont pas adaptées à un clavier Azerty. Alors certes, cette disposition de clavier n’est plus utilisée qu’en France, en Belgique et dans quelques pays francophones. Mais était-ce si compliqué que ça de les prendre en compte lors de la création du jeu ?

La plupart des jeux actuels proposent un tableau des commandes, pour modifier les touches et s’adapter au joueur. C’est le cas ici également… Sauf pour les options de changement de poste, qui ne peuvent pas être modifiées, et ne sont pas prises en compte sur le clavier Azerty. Problème qui nous bloque donc dès le deuxième entrainement, dans lequel ils nous demandent de prendre le rôle de Gardien.

Heureusement, un clavier se change assez facilement entre les différentes configurations, mais autant dire que pour quelqu’un qui rédige cet article tout en jouant et en testant de manière régulière le jeu, ça n’est pas des plus pratiques.

Tous les postes du Quidditch sont jouables

Passons outre ce défaut technique qui n’affectera sans doute pas la majorité des joueurs pour entrer dans le vif du sujet. Poursuiveur, gardien, batteur et attrapeur sont donc 4 postes jouables entièrement par les joueurs, qui peuvent décider de passer l’entièreté du match dans l’un de ces 4 rôles (sauf pour attrapeur, mais nous y reviendrons). C’est un changement majeur qui était très attendu, par rapport à Coupe du Monde de Quidditch qui nous enfermait dans le rôle du poursuiveur ou de l’attrapeur en fin de match uniquement.

Les poursuiveurs

Le rôle au jeu le plus classique. Les joueurs doivent s’emparer du souaffle, en le récupérant au sol ou en taclant leur adversaire. Ils doivent ensuite l’emmener vers les anneaux adverses, en effectuant des passes (pas toujours évidentes à réaliser si nos coéquipiers ne volent pas devant nous), esquivant les cognards au bon moment et les tacles des adversaires, et marquant en trompant le gardien adverse.

Le gardien

Le gardien protège ses anneaux. Collé au niveau de ses buts, il ne peut que passer d’un anneau à l’autre pour essayer d’anticiper les tirs adverses. Mais que fait-il tout du long du match si son équipe à le souaffle ? Il a également un rôle de capitaine, meneur de jeu. Cette fonction lui permet de créer des cercles de boost de vitesse pour ses équipiers où il le veut sur le terrain ; leur permettant d’avancer plus vite vers les anneaux adverses ou de revenir plus vite en défense. C’est un rôle très technique à maîtriser, puisqu’il nécessite d’avoir une vision globale du déroulement du match pour aider ses coéquipier… et des réflexes en béton pour essayer de protéger ses anneaux des tirs adverses !

Le batteur

Petite subtilité dans cette version du quidditch, il n’y a qu’un batteur par équipe. Le batteur peut récupérer un cognard de son équipe en passant juste à côté, ou, de manière régulière, peut en attirer un à lui avec une touche spécifique. Une fois un cognard en sa possession, il peut viser et tenter de décontenancer un joueur adverse (si ce dernier n’esquive pas le tir). Il a donc un impact sur le jeu total, pouvant défendre ses buts en déstabilisant le poursuiveur attaquant adverse, attaquer le batteur opposé pour l’empêcher de viser correctement, s’acharner sur le gardien pour qu’il ne défende plus ses anneaux ou s’occuper personnellement de l’attrapeur.

Chaque joueur possède une barre d’énergie, qui se vide petit à petit au fil des chocs de cognards. Les joueurs qui tombent à zéro sont expulsés de leur balai, et deviennent injouables durant quelques secondes. Un temps parfois précieux, surtout quand c’est le gardien qui est effondré au sol et ne défend plus rien.

A savoir également qu’un batteur qui ne possède pas de cognard peut foncer dans les adversaires. Un coup bien placé peut retirer un peu d’énergie et freiner leur course vers les anneaux.

L’attrapeur

L’attrapeur est le seul rôle qui n’est jouable que temporairement durant le match. En effet, deux fois par match le vif d’or apparait sur le terrain. On peut alors décider de jouer ce poste pour le poursuivre et tenter de l’attraper. Une première phase consiste à le repérer sur le terrain… Dommage : dès que l’un des attrapeurs le voit, il est directement indiqué à l’adversaire. Tout le charme de cette partie est effacé, on ne gagne rien à le dénicher en premier.

Derrière, une version classique de l’attrapage se lance. Il faut suivre au mieux le vif d’or, qui nous laisse des anneaux dorés progressivement derrière lui. Petit à petit si on ne le quitte pas des yeux, notre barre de vif d’or se remplit… jusqu’à ce que le jeu nous propose de l’attraper.

Il ne rapporte ici que 30 points, et est donc attrapable deux fois par match ! Le match ne s’achève pas lors de l’attrapage. Un match dure 7 minutes, où s’achève dès qu’une équipe atteint 100 points. Il est donc tout à fait possible qu’une équipe qui marque beaucoup termine le match avant que le second vif d’or ne soit visible !

Après le tutoriel, le vrai test du jeu Quidditch Champions commence

Tous les rôles sont désormais maîtrisés, il est temps d’entrer dans la cour des grands.

Un premier tournoi au Terrier nous laisse affronter la famille Weasley au grand complet. Il est temps ensuite de partir pour Poudlard, et de défendre les couleurs de notre Maison préférée. Nos adversaires sont alors les équipes telles qu’on a pu les découvrir dans les livres et les films ; avec quelques anachronismes dont nous ne tiendront pas rigueur. Ron est déjà gardien à Gryffondor, mais Cédric Diggory est toujours vivant dans l’équipe de Poufsouffle ; tant mieux pour lui !

La Coupe de Poudlard se déroule en deux phases. D’abord un championnat, qui nous fait affronter chaque équipe une fois. Ensuite un mini-tableau à élimination directe, où le premier affronte le dernier en demi-finale ; et le second affronte le troisième. Avant la grande finale entre les deux vainqueurs.

Une fois ce tournoi remporté, nous débloquons l’accès à la Coupe du Tournoi des Trois Sorciers. On choisit alors laquelle des trois écoles nous voulons représenter, et nous affrontons les deux restantes. Le déroulement du tournoi est similaire, mais le championnat se déroule en match aller-retour (soit 4 matchs), et le tableau à élimination directe n’est qu’une finale, entre les deux équipes arrivées en tête.

Enfin, c’est la Coupe du Monde qui s’offre à nous ! Nous décidons de représenter l’une des 16 nations inscrites au tournoi, et nous affrontons les meilleurs joueurs du monde. Le tournoi se déroule d’abord dans des poules de 4 nations ; puis les deux meilleures équipes de chaque poule rejoignent les quarts de finale d’un tableau à élimination directe.

Un mode de jeu en ligne

En-dehors de la campagne solo, le jeu nous propose des matchs amicaux contre l’ordinateur, des entrainements… et le fameux mode en ligne cross-plateforme, c’est-à-dire qu’on affronte des joueurs connectés quelque soit la plateforme sur laquelle ils jouent, ordinateur comme console, en équipe de 3 contre 3. Chaque joueur choisit une combinaison de deux rôles qu’il pourra incarner : forcément un poursuiveur, et soit le gardien, soit le batteur, soit l’attrapeur. Tout du long du match, vous pouvez donc alterner d’une simple touche entre vos deux joueurs incarnés (mais vous ne pourrez pas jouer avec différents poursuiveurs, il faudra construire le jeu avec vos équipiers).

Autant dire qu’avec ces combinaisons, actuellement, peu de personnes s’inscrivent pour jouer gardien. Si vous voulez trouver des matchs rapidement, n’hésitez pas à prendre ce rôle (ingrat et difficile au demeurant).

La création de notre équipe et la personnalisation de Quidditch Champions

Les 6 joueurs qui composeront votre équipe tout au long de la campagne sont personnalisables ! Ce sont également eux que vous incarnerez lors des matchs en ligne. Les éléments de personnalisation physique ne sont pas très poussés, ne vous imaginez pas déjà dans Les Sims. 3 choix de corpulence, beaucoup de couleur de peau, une vingtaine de coiffures, et 8 formes de visage.

Si vous préférez jouer avec des personnages connus de l’univers, c’est possible aussi. Dès le départ, vous débloquez Ginny, mais vous pouvez petit à petit acheter d’autres personnages jouables au marché. A vous les jumeaux Weasley, Cho Chang ou Drago Malefoy !

Vous pourrez petit à petite débloquer de nouvelles tenues, celles de votre Maison à Poudlard, de votre école préférée ou de l’une des nations de la Coupe du Monde par exemple. Vous pourrez également acheter sur le marché des couvre-chefs, allant de la tête de lion au visage de Hagrid devenu culte dans le premier jeu Harry Potter à l’école des sorciers. Ainsi que modifier la baguette de votre personnage… ce qui ne sert pas à grand chose dans un jeu de quidditch dans lequel elle n’apparait que très rarement.

A la manière d’un jeu Fifa, vous pourrez également choisir la célébration liée à chaque joueur en cas de but marqué ou de victoire finale. Vous pourrez désigner 4 attitudes à utiliser en ligne pour narguer vos adversaires, ou la couleur de la trainée derrière votre balai quand vous accélérez. Bref, pas mal de cosmétique… mais pas seulement !

Le choix du balai

Au fur et à mesure de votre avancée ou de vos achats sur le marché, vous pourrez débloquer de nouveaux balais magiques. Eclair de Feu, Comète, Nimbus, … Tous les grands noms des balais de courses sont présents ! Si certaines différences ne sont qu’esthétiques (plusieurs choix d’Eclair de Feu par exemple), le type du balai, lui, a bel et bien un impact sur votre jeu. Certains sont plus rapides, d’autres dérapent mieux, certains vous permettent d’esquiver plus efficacement, d’autres d’avoir plus de santé… Bref, vous pouvez choisir le balai équipé pour chacune des positions de votre équipe. Les balais peuvent également être améliorés en échange d’éclats de pierre de lune, que vous gagnez au fil de vos rencontres.

Vous remportez également des points de compétence à répartir entre les différentes positions de votre équipe. Ils vous permettront de gagner en efficacité ; avoir un boost de vitesse quand vous réussissez à esquiver un cognard ; protéger vos équipiers sur une plus grande distance des cognards adverses ; avoir moins de pénalité de vitesse quand vous avancez souaffle à la main… Chaque poste possède 3 compétences de 6 niveaux chacune. Vous ne pourrez néanmoins dépenser que 10 points de compétence dans chaque position, il faudra donc faire des choix pour orienter votre façon de jouer.

Le marché, l’expérience, les saisons

Harry Potter Quidditch Champions surf sur la vague des jeux actuels. Le jeu nous encourage à revenir jouer régulièrement, en nous donnant des challenges quotidiens et hebdomadaires, une progression d’expérience saisonnière, et des gains réguliers d’accessoires, de cosmétiques ou de pièces d’or pour le marché. Les développeurs du jeu ont déjà annoncé des saisons marquées par les fêtes, comme Halloween ou Noël. On sait donc que le jeu continuera à évoluer au fil du temps… en tout cas d’un point de vue purement cosmétique.

Chaque match joué vous permet d’engranger de l’expérience selon vos actions : marquer plusieurs buts ; attraper le vif d’or ; passer dans 25 anneaux dorés ; expulser un joueur de son balai ; arrêter un tir… Cette expérience s’accumule et vous fait passer des paliers pour vous couvrir de cadeaux en tout genre. Plus vous jouerez régulièrement, plus vous aurez de la chance d’arriver au bout de la barre d’expérience et de débloquer des couvre-chefs inédits ou des personnages de Poudlard à incarner.

Notre avis après le test du jeu Quidditch Champions

Cet avis est totalement personnel et ne reflète pas l’opinion de l’ensemble de la rédaction. Nous vous invitons vivement à nous donner le vôtre dans les commentaires de nos différents réseaux sociaux ; ou d’un discuter avec nous sur notre Discord Externe !

Un jeu vite lassant

Il n’y a pas à dire, Coupe du Monde de Quidditch avait ses défauts. Très facile, on enchainait les victoires sans sourciller, et on finissait par en faire le tour. Mais, au moins, on avait de la diversité dans les équipes. Chacune possédait son mouvement spécial par équipe, chacune nous permettait de débloquer des cartes de chocogrenouille différentes. Ici, l’équipe n’est qu’un prétexte pour la couleur du maillot. Aucune distinction dans la façon de jouer (quand c’est vous qui les incarnez du moins, l’ordinateur face à vous vous signalera le style de jeu de chaque équipe affrontée). Pas de coups spéciaux, pas de capacités accrues dans l’un ou l’autre domaine, rien. Juste une couleur de maillot, c’est d’un frustrant !

Il en va de même pour les gestes techniques. Rien de tout ça. Votre match consiste à faire une ou deux passes, et viser les anneaux ; en esquivant potentiellement un adversaire ou un cognard au passage. Si au moins les héros achetés au marché avaient un quelconque intérêt, mais c’est évidemment purement esthétique.

Il n’est même pas possible de passer à travers l’anneau souaffle à la main pour marquer un but différemment ! On vous permet de voler partout… mais tout de même pas de vous rapprocher trop des bords des tribunes, ni de monter trop haut dans le ciel. Évidemment, ça pourrait être trop amusant sinon.

J’ai l’habitude des jeux vidéos, et je ne suis certainement pas le public « casual » qui peut être intéressé par l’opus. Mais j’ai remporté la Coupe du Monde en mode Expert – le quatrième niveau sur 5 – sans rencontrer de difficulté, sans perdre le moindre match. Le tout en jouant uniquement poursuiveur et attrapeur si je n’avais pas déjà 30 points d’avance sur l’équipe adverse à l’arrivée du vif d’or.

Les récompenses à outrance

Personnellement, je dois être de la vieille génération, parce que les jeux qui nous noient sur les cadeaux et les récompenses à chaque petit événement ça a tendance à vite me désintéresser. C’est chouette de pouvoir personnaliser son équipe, vraiment ! Débloquer la tenue de l’équipe avec laquelle on a gagné la Coupe du Monde c’est super. (Bon, si on retire le fait qu’il n’y a aucun intérêt à jouer avec les 16 équipes différentes autre que ce gain, là où Coupe du Monde de Quidditch nous proposait au moins du contenu varié). Mais voir à chaque match ma barre d’expérience grimper et des milliers de choses qui ne m’intéressent pas apparaitre sur mon écran, ça me fatigue très vite.

La pauvreté du contenu

Globalement, pour un jeu qui met en avant beaucoup de cosmétique et de personnalisation… c’est terriblement pauvre ! Commençons par les terrains sur lesquels les matchs peuvent se dérouler. Nous pouvons compter sur 3 versions de Poudlard (pluie, neige, soleil), 4 du Terrier (aube, journée, crépuscule, nuageux), le terrain de Beauxbâton, de Durmstrang, et celui d’Ilvermorny (même si on se demande ce qu’il fait là) et le terrain officiel de la Coupe du Monde. Il y a moins de variété de terrains que dans un jeu sorti en 2003 ! Alors, on peut espérer en voir apparaitre au fil des prochaines saisons, j’espère sincèrement… Mais quelle idée d’avoir si peu de contenu au lancement du jeu ?

Même en match amical contre l’ordinateur, aucune personnalisation n’est possible. On ne peut pas changer la durée du match, le nombre de points à atteindre, retirer les batteurs ou que sais-je encore. Même rien que de choisir la couleur du souaffle pour ce match comme on peut choisir celle d’un ballon sur Fifa ! Je trouve ça plus que décevant quand on voit la quantité de paramètres modifiables sur d’autres jeux de sport, au moins pour les matchs amicaux.

Et que dire des équipes représentées. Toujours pas de club comme les Canon de Chudley ou les Harpies de Holyhead… et, pire que ça, même dans les équipes nationales, aucune trace de la Bulgarie et de l’Irlande ! Les seules équipes qui apparaissent à l’écran, et qu’on suit de manière complète dans les livres, sont absentes du jeu.

Faites revenir Ludo Verpey !

Il en va de même pour les commentateurs. Si Ludo Verpey et ses différents invités (les commentateurs du jeu Coupe du Monde de Quidditch) tournaient rapidement en boucle, on peut tout de même souligner leur variété pour un vieil opus d’il y a 20 ans. Ils réagissaient différemment dans les matchs où nous étions opposés à leur équipe d’origine. On retrouvait également les élèves de notre Maison en tribune pour nous soutenir.

Cette fois-ci, les commentaires sont assurés par les Jumeaux Weasley lors de la coupe du Terrier, Lee Jordan pour celle de Poudlard et Rita Skeeter pour la Coupe du Monde. Et leurs phrases sont systématiquement les mêmes ! Rita Skeeter m’a expliqué 7 fois en 7 matchs que la Suède avait « tout donné pour gagner ce match… même de l’argent à ce qu’il paraitrait. » Et elle m’a répété au moins 10 fois qu’elle n’était « pas facilement impressionnable, mais qu’il fallait reconnaitre que cet attrapage était réussi. » On est en 2024, comment peut-on avoir des commentaires si redondants ? Tout ça contribue au fait de rendre chaque match identique, et donc de lasser le joueur encore plus vite.

La variété des gameplays

Bon, il n’y a pas que du négatif évidemment. C’est un plaisir de pouvoir jouer avec les différentes positions ! Le batteur est assez sympathique à prendre en main… le gardien est à mes yeux moins intéressant, mais certains y trouveront peut-être leur compte. L’attrapeur aurait pu être bien plus abouti mais, au moins, la maniabilité et le vol dans toutes les directions rendent quand même cette phase bien plus pertinente que dans les anciennes versions.

Je trouve que les poursuiveurs manquent de jeu de passe. On fonce rapidement droit vers les anneaux, nos équipiers (en tout cas ceux gérés par l’ordinateur) sont rarement devant nous, et il n’y a donc pas souvent d’intérêt à essayer de passer la balle. Deux fois au grand maximum par action. On a vraiment perdu le côté combo, passes en un temps, qu’on pouvait apprécier dans le précédent opus.

Il n’y a pas non plus de mouvement intéressant à effectuer, des feintes en fonçant vers le sol, des sauts depuis notre balai,… Rien d’autre que d’avancer, et changer de direction au dernier moment pour surprendre le gardien.

Le sauvetage viendra-t-il des matchs en ligne ?

C’est très certainement une possibilité. Je pense que le jeu, s’il est bien maîtrisé par les différents participants, peut vraiment gagner en intérêt avec des stratégies mises en place, des attaques bien ciblées, un jeu de cognard collectif. A haut niveau, le côté compétitif pourrait vraiment être sympathique à suivre. Si suffisamment de joueurs s’y intéressent vraiment pour que cela se développe, ce qui me semble loin d’être acquis.

Pour conclure ce test de Quidditch Champions

J’ai pris du plaisir à jouer. Oui, c’est surprenant après toutes les critiques émises ci-dessus. Mais simplement parce que je suis un énorme nostalgique de Coupe du Monde de Quidditch, et que d’y jouer avec des graphismes améliorés, une meilleur dynamique dans le contrôle de notre joueur, et plusieurs postes accessibles, ça m’a fait plaisir. Ça m’a remémoré d’excellents souvenirs. Bref, j’ai passé un bon moment.

Qui s’est vite arrêté quand j’ai enchainé les déceptions de ce que ce jeu aurait pu, aurait dû, être. J’espère vraiment qu’ils sauront rectifier le tir avec les saisons à venir, à proposer du contenu vraiment intéressant… Mais à l’heure actuelle, ce n’est pas le jeu auquel je vais consacrer plusieurs soirées. Je le rouvrirai peut-être quelques fois, le temps de lancer un match ou l’autre. C’est vraiment dommage de ne pas avoir réussi à en faire quelque chose de mieux.