Pour la réhabilitation de Fleur Delacour
Récemment, Mugglenet publiait un article sur Fleur Delacour, et insistait sur le fait qu’il ne fallait en rien voir en elle une femme moins forte que Ginny, Hermione ou Mrs Weasley. Ils n’ont pas tort. Par bien des aspects, elle les surpasse même.
Seulement voilà: dans la mesure où elle n’est pas un personnage principal, la perception que nous pouvons avoir d’elle est très partielle, et biaisée. Tant et si bien qu’on pourrait ne retenir -et ce serait une erreur- que la mièvrerie dont elle fait preuve quand elle est avec Bill, ou le fait que les femmes de la famille Weasley passent leur tome 6 à essayer très fort de la détester.
Mais il faut rendre justice au personnage. Si on fait bien attention aux indications éparses que nous donne Rowling dans les livres, on trouve suffisamment d’éléments pour faire ressortir toute la force de Fleur Delacour, femme forte, courageuse et déterminée. C’est là l’objet de cet article.
La Coupe de Feu et Le Prince de Sang-Mêlé sont les livres qui nous en apprennent le plus sur Fleur Delacour, avant de voir le personnage s’affirmer définitivement dans Les Reliques de la Mort.
L’arrivée de Fleur et la construction du personnage
La première chose qui frappe à propos de Fleur, c’est sa grande liberté d’esprit et l’assurance dont elle fait preuve. C’est elle qui éclate de rire (dès le chapitre 16 du tome 4, lorsque Dumbledore parle du « confort de Poudlard », ou lorsque Verpey annonce qu’Harry devra prendre part au tournoi au chapitre 17); elle est décidée et autoritaire (lorsqu’elle s’impatiente pour que Ron lui passe la Bouillabaisse, ou qu’elle prend Harry de haut lorsqu’il rejoint les champions dans la petite salle).
Elle a du tempérament, se scandalise, tape du pied… et se distingue dès le début comme un personnage particulièrement fier (la motivation principale de sa participation au tournoi des trois sorciers? défendre “l’honneur de l’école”).
Bien qu’elle soit l’une des premières (avec Lucius Malefoy, mais d’une façon toute autre) à remettre en question l’équilibre de Poudlard (la nourriture; les décors à Noel; le confort du château; la présence d’un esprit frappeur…), Fleur s’y adapte en définitive assez rapidement. Au chapitre 18: “Fleur avait l’air beaucoup plus heureuse, à présent”.
Ne se démettant en apparence jamais de son air “tranquille et hautain”, souriant à Cédric et lançant des regards condescendants à Harry, Fleur s’adapte vite à la vie à Poudlard, faisant preuve de flexibilité et d’une capacité à revoir ses jugements qui n’est pas donnée à tout le monde.
Ce qui ressort donc à première vue, c’est la grande confiance de Fleur, son apparente tranquillité permanente et son sens critique.
Harry, dont nous ne quittons jamais le point de vue, n’émet de jugements sur Fleur qu’au moment où elle entre dans l’arène. Lorsque sa confiance apparente laisse place à la pâleur et que sa beauté se ternit d’un peu de moiteur sur son front. C’est à ce moment que ressortent deux nouveaux aspects de la personnalité de Fleur: son courage et son contrôle.
Même terrifiée à la perspective d’affronter le dragon, elle y va la tête haute : “Fleur tremblait de la tête aux pieds. […] En la voyant sortir de la tente la tête haute, la main crispée sur sa baguette magique, Harry éprouva plus de sympathie pour elle qu’il n’en avait éprouvé jusqu’à présent”. (T4, Chap. 20)
Le talon d’Achille de Fleur, son point faible, c’est son amour pour ses proches :
“Madame Maxime essayait de retenir Fleur Delacour, prise d’une véritable crise de nerfs, qui se débattait comme une diablesse pour retourner dans l’eau. “Gabrielle ! Gabrielle ! Elle est vivante ? Elle est blessée ? Enfin, c’est insensé, lâchez-moi !” […] Fleur avait de nombreuses écorchures au visage et aux bras, et sa robe était déchirée, mais elle ne semblait pas s’en soucier et refusa de laisser Madame Pomfresh lui administrer des soins.
Harry Potter et la Coupe de Feu, Chap. 26
Ce moment est crucial. Il annonce les dispositions de Fleur:
- à accepter le message de Dumbledore sur l’importance de l’amour, et à intégrer l’Ordre.
- à devenir une Mrs Weasley.
Personne n’est curieux de découvrir l’Epouvantard de Fleur? d’une femme qui a autant de contrôle dans tous les domaines mais qui perd toute mesure lorsqu’on s’en prend à ses proches?
Une championne de talent
Il convient de tordre de cou à une autre idée largement répandue à propos de Fleur dans le tome 4: non, elle n’est pas une championne bidon.
Commençons par reprendre l’argument de Mugglenet: Beauxbâtons n’est PAS une école exclusivement féminine, contrairement à ce que nous laisse penser le film.
Non seulement Fleur est extrêmement belle et exerce une véritable fascination sur la gente masculine, mais en plus elle la surpasse en magie pure (la Coupe ne choisit pas n’importe qui, mais non mais non… Enfin pas uniquement). Fleur n’est donc pas “la meilleure parmi un groupe réduit” mais bien “la meilleure représentante, la plus compétente, parmi un échantillon d’élèves accomplis et représentatif de la magie française”.
Les rares sorts qu’elle exécute sur papier (mise en transe d’un dragon; Têtenbulle pour respirer sous l’eau; …) témoignent d’une réelle aptitude à manier la magie et elle fait jeu égal avec les deux autres champions (Harry triche beaucoup trop pour compter comme un vrai champion). Si Croupton Jr ne l’avait pas mise hors jeu, elle aurait sans doute eu ses chances pour la victoire finale.
Signalons pour finir que les critiques de Fleur ne sont pas gratuites et que c’est une personne intelligente, réfléchie et rationnelle. Elle résout l’énigme de l’œuf; s’interroge sur la nature de la troisième tâche; trouve illogique de ne pas avoir obtenu un Zéro à la deuxième tâche… Dans le tome 7 elle est la première à émettre l’hypothèse d’une trahison interne à l’ordre après la bataille des Sept Potter. Ce qui nous ramène également à la dimension très mesurée et sereine du personnage.
La Bataille pour Bill
Fleur plait aux hommes, c’est indéniable. Nous ne nous arrêterons pas sur la contemplation béate des garçons de la Grande Salle lorsqu’elle la traverse avec la bouillabaisse, ni sur sa relation avec Roger Davies, incapable d’aligner deux mots en sa présence. C’est dû au sang qu’elle hérite de sa grand mère Vélane: elle n’a jamais d’effort à faire pour séduire.
Le premier homme qu’elle cherche réellement à séduire, c’est Bill. Bon, certes, elle adresse quelques sourires à Cédric mais, avec Bill, elle sort le grand jeu. Notez bien que jusqu’à présent, à quelques exceptions près, Fleur est le point de convergence des regards masculins et jamais celle qui regarde. JK Rowling change la donne au moment de la visite des familles avant la Troisième tâche.
Harry remarqua que Fleur regardait Bill avec beaucoup d’intérêt par-dessus l’épaule de sa mère. De toute évidence, elle n’avait rien contre les cheveux longs ou les boucles d’oreilles avec des crochets de serpent.
Harry Potter et la Coupe de Feu, Chap.31
Et en effet il devait y avoir beaucoup, beaucoup d’intérêt dans ce regard, parce qu’à partir de ce moment l’attitude de Fleur change. Légèrement, certes, mais elle change quand même.
Nous parlions de la détermination de Fleur: elle l’emploie à suivre Bill et à le séduire. Ça se passe en trois temps dans les romans:
- À la fin de la Coupe de Feu, il lui faut un prétexte pour rester proche de Bill. “Je voudrais trouver un travail ici pour améliorer mon anglais.” (T4, Chap. 37)
- Dans l’Ordre du Phénix, une réplique de George nous informe qu’elle a réussi à mettre son plan à exécution: “Tu te souviens de cette bonne vieille Fleur Delacour ? répondit George. Elle a trouvé un travail chez Gringotts pour speaker un betteur Anglish…” (T5, Chap.4)
- Au début du Prince de Sang-mêlé, dans le Terrier: annonce des fiançailles.
On ne sait pas si elle parle à Bill avant de quitter Poudlard, si Bill l’a lui aussi remarquée, mais c’est indéniablement elle qui oriente ses choix de vie pour se rapprocher de lui.
Commence donc ce que j’appelle “la bataille pour Bill”, bataille dans la mesure où les femmes Weasley (Mrs Weasley, Ginny, mais aussi Hermione) vont décider de la détester. Ginny la traite de tous les noms, l’imite à table, Hermione et elle parlent de Fleur dans son dos…
Harry défend son esprit, Ron son physique, mais les premiers chapitres sont saturés de répliques cinglantes de Ginny et Hermione à son endroit et le lecteur est alimenté en surabondance en éléments qui tendent à présenter Fleur de façon négative.
Fleur a-t-elle changé pour que les filles la détestent ainsi ? Mrs Weasley elle-même reconnait qu’elle n’a aucune raison de lui en vouloir, invoquant de façon un peu creuse la rapidité de leur engagement, puis le manque de valeurs communes. En réalité elle est toujours cet esprit libre, perspicace et rieur rencontré dans le tome 4.
Le problème, c’est que les qualités de Fleur sont également placées en porte-à-faux vis à vis des personnages présentés comme sympathiques.
Elle rit de la blague du télescope de Fred et George là où Hermione attendait de la compassion (tome 6, Chap.5) ; elle fait l’erreur de faire remarquer que Tonks se laisse aller (T6, Chap.7), bien que sa remarque soit tout à fait justifiée dans la mesure où Tonks est en effet déprimée, etc…
Évidemment, face à “notre cher Tonks” ; Hermione, que nous suivons depuis le début ; Ginny, qui s’impose doucement comme un centre d’intérêt d’Harry ; et Mrs Weasley, à qui nous sommes attachés depuis la Chambre des Secrets, Fleur est complètement esseulée. Elle ne reçoit d’ailleurs pas de pull Weasley à Noël (T6 Chap. 16).
Alors dans un contexte où Fleur est particulièrement amoureuse et fait preuve de beaucoup de mièvrerie avec Bill (mais peut-on le leur reprocher ? Ils sont jeunes et amoureux, après tout…), il devient très facile pour le lecteur de se moquer d’elle en chœur avec les personnages. De se moquer de la superficialité et de la légèreté apparentes de celle qui nourrit Bill du bout de sa propre fourchette, roucoule contre lui, au point que leur couple devienne une référence de niaiserie pour Harry, qui craint de se sentir mal en présence de ses meilleurs amis s’ils devaient sortir ensemble.
Et encore une fois, Fleur fait preuve de détermination et de courage. Face à l’hostilité des Weasley, une autre s’en serait allée en reprochant à son copain d’avoir mal choisi sa famille. Mais, là où les Weasley se montrent particulièrement intolérants, Fleur, elle, fait preuve de persévérance et fait tout pour se plier aux règles d’une famille dont en théorie tout l’éloigne.
N’oublions pas que c’est une citadine, tandis que les Weasley sont profondément ancrés dans un style de vie plus campagnard. Comme elle le dit à Harry au début du tome 6, elle s’ennuie, dans cette maison isolée où il n’y a rien d’autre à faire que de plumer les poules (T6, chap.5), et elle trouve bien longues les soirées d’hiver passées au coin du feu à écouter Celestina Moldubec (T6, chap.16). Elle ne se prive d’ailleurs pas de le faire remarquer. Mais elle n’abandonne pas pour autant.
On en revient à cette caractéristique d’elle que nous avons découverte dans le tome 4. Fleur est un roc. Une femme déterminée difficilement ébranlée.
Et cet aspect de sa personnalité refait surface avec force au chapitre 29 du tome 6, lorsqu’elle ne se démonte pas à la nouvelle de la lycanthropie éventuelle de Bill et affronte une dernière fois Mrs Weasley. Fleur ? Superficielle ? Repensez-y. Si le doute persistait, il ne tient plus la route.
Comme un symbole, notons qu’elle quitte le tome 6 en supportant son mari qui titube. Et non le contraire. Alors oui, pour certains, l’acharnement de Fleur a s’attacher à Bill pourra passer pour archaïque, en désaccord avec les principes féministes (quand on pense à ce qu’elle aurait pu faire de sa vie si elle n’était pas allé s’enterrer à Gringotts !), mais ne perdons pas de vue que tout ceci, elle le fait librement et parce qu’elle est amoureuse.
Si on veut pousser l’interprétation un peu loin, Fleur est sans doute même la définition propre du mot amour dans Harry Potter. Elle ne l’incarne pas pleinement, mais c’est elle qui recoupe le plus de facettes. Parce qu’on la voit flirter, faire ses expériences, séduire, avant de voir son amour naître, grandir, s’imposer et se stabiliser quand elle épouse Bill. Je suis persuadé (en plus ca colle avec la chronologie des films) que c’est Magic Works, la chanson du bal des Trois Sorciers, qui lui a ouvert les yeux.
Fleur, Mrs Weasley
Après avoir vu passer Fleur par toutes les émotions, c’est aussi un personnage que l’on voit passer de l’état de jeune fille à celui de femme. Tonks suit un arc similaire, mais on en sait encore moins sur ce personnage.
La première caractéristique de son passage à l’âge adulte, c’est sa transformation en Mrs Weasley. Presque littéralement.
Le passage d’Harry à la Chaumière au Coquillages (T7, chap.25) nous donne un aperçu bref mais intense des similitudes entre les couples Arthur/Molly et Bill/Fleur, et plus encore entre Fleur et Molly. Il est ponctué de rappels à des scènes du Terrier et du square Grimmaurd. Depuis le début, un certain nombre d’éléments rapprochent Fleur et Molly, mais ils deviennent d’autant plus clair à ce moment :
- elles distribuent les baisers et les calins à tour de bras pour leurs proches.
- elles sont franches, autoritaires, et savent se montrer froides.
- elles n’aiment pas Mondingus.
- mieux vaut ne pas les voir s’énerver.
- elles ont toutes les deux une capacité déroutante à passer d’un visage sévère à une expression douce.
- elles sont toutes les deux très protectrices, et s’opposent fermement à ce que Harry parte seul dans la nature. JK Rowling signale d’ailleurs la similitude entre les deux femmes lorsque Fleur répond à Harry qu’il est en sécurité chez elle et ne partira pas.
- ce sont les deux seules sorcières « de foyer » que nous rencontrons dans les livres. A part elles, aucune n’est amenée à utiliser des sortilèges de cuisine.
- leurs excès de fougue, tendances à vouloir tout contrôler et capacités à se lancer dans des embardées colériques amènent leurs maris à agir également d’une façon similaire : Bill prend Harry à part pour lui demander ce qu’il veut de Gripsec, comme Mr Weasley lorsqu’il lui parle de Sirius au début du tome 3. C’est, dans un cas comme dans l’autre, à l’écart de leurs femmes qu’ils abordent les sujets délicats.
Pour boucler cette évolution, et qu’ils soient toujours appelés « Bill et Fleur », nos amoureux des tomes 4 à 7 deviennent par ailleurs Mr et Mrs Weasley après leur mariage. Les similitudes entre les deux femmes sont donc relativement frappantes.
La Fleur du Phénix
Voilà qui nous ramène à la question de l’Epouvantard de Fleur, et à celle de son engagement pour la défense de ceux qu’elle aime. A la différence de Mrs Weasley, elle n’a pas perdu de membres de sa famille de façon précoce mais elle a vécu le retour de Voldemort en quasi-direct : elle fait partie des victimes collatérales !
Elle n’a été que stupéfixée mais, si elle avait été à la place de Cédric… Vous me répondrez qu’Harry aurait couru pour choper la coupe en premier, je vous répondrai qu’à ce jeu là Fleur l’aurait emporté.
Tâchons plutôt de nous imaginer l’état de choc dans lequel elle doit se trouver : elle n’est pas passé loin d’un sort plus funeste et a été la victime d’un mage noir. N’oublions pas non plus qu’elle a été très rapidement confrontée au caractère chevaleresque de Harry Potter, lorsque celui-ci sauve sa sœur Gabrielle au cours de la Troisième Tâche. Elle compte donc parmi les personnes qui voient en Harry un héros.
Attaquée par un Mangemort et redevable auprès de Harry pour la vie de sa sœur, Fleur est idéalement placée pour croire au récit de Dumbledore, et agir en conséquence.
Pour en revenir à son désir de rester en Angleterre, on peut donc donner une interprétation complètement différente de celle de l’amour pour Bill et penser qu’elle souhaite combattre Voldemort, à l’appel de Dumbledore. Le directeur appelle en plus à rester proche de ses amis et à ne pas cesser de croire en l’amour. Nous revoilà donc au point de départ : en suivant Bill chez Gringotts, elle remplit le contrat… et est, par voie de conséquence, appelée à devenir membre de l’Ordre du Phénix.
C’est pour elle une nouvelle occasion de démontrer son courage : elle combat dans la tour d’Astronomie ; aide Bill dans son épreuve ; participe à la bataille des sept Potter ; retourne chercher le cadavre de Maugrey au péril de sa vie tout comme elle souhaitait retourner combattre les strangulots pour sauver sa sœur ; accepte sans hésiter de protéger Harry dans sa maison quand bien même elle le sait traqué par les Mangemorts…
Et elle participe à la bataille de Poudlard.
Conclusion
Fleur Delacour est donc indéniablement badass. Une sorcière très intelligente et habile ; une femme déterminée, passionnée, courageuse et réfléchie. Et particulièrement belle, par dessus le marché ; quoi qu’en pensent Hermione et Ginny, ça a son importance.
Il est facile de ne pas l’apprécier, à cause de la manière dont elle est perçue par des personnages qui nous sont chers. Ses critiques de Poudlard et de la vie au Terrier, que les lecteurs ont appris à idéaliser, n’aident pas non plus ; ces remises en questions la rapprochent inconsciemment de Lucius Malefoy dans l’esprit des lecteurs et font d’elle un personnage antipathique. Mais elle survit à ces opérations kamikaze dans lesquelles J.K. Rowling l’embarque !
C’est également un personnage très, très solide. Suffisamment bien construit par l’auteur dans le tome 4 que pour qu’elle puisse l’exploiter pleinement dans sa trame : Fleur peut s’opposer à tous, sans que son identité ne soit compromise.
Heureusement, car son utilité littéraire est indéniable. Tonks et Ginny, entre autres, qui ont un peu de retard dans leur développement en tant que personnages au début du tome 6, trouvent en elle une antagoniste de qualité à laquelle s’opposer pour mieux se définir. Ginny n’a jamais autant pris la parole que pour singer Fleur et se moquer d’elle.
En sommes, Fleur est la victime permanente du préjugé qui veut qu’elle soit le personnage imbus de lui-même et concerné uniquement par les apparences ; ce malgré la scène finale du Prince de Sang-Mêlé, facilement mise de côté. Pourtant, elle n’est pas Gilderoy Lockhart, elle n’est pas Lucius Malefoy… Elle ressemble beaucoup plus à Molly, Ginny ou Hermione, de par sa grande force de caractère et son esprit critique indéniable.
Elle a donc entièrement sa place dans le panthéon des figures féminines fortes qui peuplent la saga.