Logo Gazette du Sorcier
menu fermer
La Gazette Logo du Sorcier
L'actualité Harry Potter et Animaux fantastiques depuis juillet 2000 !
Accueil / Culture / PotterAfter / PotterAfter – If We Were Villains de M. L. Rio

PotterAfter – If We Were Villains de M. L. Rio

Pour ce nouveau PotterAfter, nous vous proposons de découvrir le roman If We Were Villains de M. L. Rio. Auteure américaine, elle possède un M.A. d’étude de Shakespeare, obtenu au King’s College de Londres.

L’histoire

Pensionnaire d’un célèbre conservatoire dans le but de devenir comédien, Oliver Marks étudie les pièces de Shakespeare en compagnie de ses talentueux camarades. Méchant, héros, tyran, femme fatale… les rôles s’emmêlent sur scène et en coulisses, jusqu’au jour où l’un des sept amis est retrouvé mort.
Une décennie plus tard, on retrouve Oliver sur le point d’être libéré de prison pour un crime qu’il n’a peut-être pas commis. En pleine conversation avec le commissaire qui l’a fait condamner, il raconte ce qu’il s’est réellement passé dix ans plus tôt.

« — Pourquoi ne pas me dire simplement ce qui s’est passé ? soupire-t-il. Pas de théâtre. Pas de poésie.
— Pour nous, tout était théâtre. Tout était poésie. »

M. L. Rio, If We Were Villains

Pourquoi vous proposer ce livre ?

Parce que c’est un véritable coup de cœur ! Il n’y a pas de magie, ce n’est pas de la fantasy, mais tout n’est que mystères et faux-semblants, c’est enivrant. Cette lecture m’a drainée de toute mon énergie, mais la sensation était incroyable. Ne vous méprenez pas, ce livre est conçu pour les amoureux des mots et du théâtre, enfin, de Shakespeare surtout, c’est une ode à son génie dramatique. Il est partout, dans chaque personnage, chaque mot, chaque page, même dans le titre qui est tiré d’une réplique de la pièce Le Roi Lear. Le style de M. L. Rio est riche en détails, en métaphores poétiques et en réflexions profondes sur l’art et la vie.

En fait, c’est un peu comme un mélange entre les films Le Cercle des poètes disparus de Peter Weir (The Truman Show, Les Chemins de la liberté…) et The Riot Club de Lone Scherfig (Un jour, Un hiver à New York…), quand la passion devient obsession. Les sept protagonistes sont unis par une amitié délicate, dictée par leur amour pour le théâtre, et tout ne se passe pas comme prévu. On passe de l’amour à la haine en un claquement de doigts. Tout s’accélère jusqu’au soir de la tragédie, mais qui est la victime ? Le méchant, le héros ou le tyran ? Bien sûr, c’est plus compliqué que ça, c’est une tragédie shakespearienne transportée au XXe siècle. Les dix dernières pages sont aussi belles que tragiques, mais c’est ainsi que fonctionne les tragédies, non ? « En vous faisant croire que la fin pourrait encore être heureuse, jusqu’à la toute dernière minute. »

Les personnages

Avec autant de personnages, il y a toujours le piège que certains soient moins développés que d’autres, mais une fois encore, M. L. Rio s’en sort avec brio. Elle explore habilement les thèmes de la culpabilité et de la loyauté à travers ses protagonistes. Je pourrais vous parler de l’obsession de Richard pour le contrôle, de la détermination et de l’intelligence de Filippa, de la fougue de Meredith, de la sensibilité de Wren ou encore du personnage insaisissable d’Alexander, mais j’ai eu un véritable coup de cœur pour Oliver et James. Oliver est l’âme sensible du groupe, dont le sens aigu de la justice et de la morale contraste magnifiquement avec les autres. Sa vulnérabilité et son amour inconditionnel pour le théâtre et ses amis font de lui un personnage incroyablement attachant.

James quant à lui est aussi charismatique qu’énigmatique. Son talent pour les rôles nuancés et sa profonde compréhension de la psychologie humaine, font de lui l’ont des meilleures personnages du roman, ou peut-être le meilleur ? Sa passion pour le théâtre est palpable, on ressent toutes ses émotions à travers ses performances. L’art du jeu est au cœur du livre et James incarne parfaitement cette dualité entre l’acteur et l’homme qui se cache derrière. Son lien avec Oliver est d’une douceur inouïe et leur amitié, pleine de passion et de tragédie, captive dès les premières pages. Ils sont loin d’être parfaits, mais c’est précisément ce qui les rend si captivants.

En résumé, si vous aimez vous perdre dans les intrigues policières mêlant art et tragédie, If we were villains est le livre qu’il vous faut ! Mais prenez garde, il risque de hanter vos pensées bien après l’avoir refermé.

Commander ce livre

M. L. Rio, If We Were Villains (Louise Malagoli, Trad). Fibs. 512 pages, 24,95€.

Pour retrouver les autres PotterAfter, c’est ICI !

Vous avez aimé cet article ? Vous pouvez soutenir la Gazette du Sorcier sur Logo tipee.com
Soutenir la Gazette sur Tipeee

Laissez-nous un commentaire !

Drearan

Rédactrice

Serpentard Journaliste Illustratrice
Voir la fiche auteur

Pub

La Gazette c'est aussi...

Podcast
Podcast
Vidéo
@LaGazetteDuSorcier @GazetteSorcier GazetteDuSorcier @gazette_du_sorcier @gazette_du_sorcier Flux RSS