Selon la science, la magie dans Harry Potter est… magique !
Les scientifiques s’amusent beaucoup à essayer d’imiter la magie avec leurs capes d’invisibilité, leurs ascenseurs multi-directionnels, les photos qui prennent vie et plus encore… mais, parfois, la science trouve ses limites.
Des étudiants de l’université de Leicester se sont ainsi penchés sur le phénomène de la branchiflore et du poussos afin d’établir leur degré de réalisme. L’un permettant de respirer sous l’eau en se munissant de branchies pour quelques heures, l’autre de faire pousser des os plus ou moins rapidement selon la quantité à réparer, le but n’était évidemment pas de les reproduire.
L’étude sur la branchiflore, intitulée Gillyweed – Drowning with Gills? (Branchiflore – se noyer avec des branchies ?) estime les besoins en oxygène de Harry à 3.5l d’oxygène par minute. Pour les satisfaire, il lui faudrait ainsi, suite à un calcul que nous ne détaillerons pas ici, faire circuler l’eau au travers de ses branchies à une vitesse de 2.46m/s^-1, alors que la vitesse respiratoire normal est de 1.30m/s^-1, soit deux fois moins rapide.
Il ne peut donc pas simplement respirer sous l’eau ; il faudrait qu’il garde la bouche ouverte et se serve de sa vitesse de déplacement afin de faire circuler l’eau au travers de ses branchies, ce qu’il ne fait pas (dans le film). En l’état, Harry se noierait donc malgré ses branchies si la magie n’était pas impliquée.
De même, Revealing the Magic of Skele-Gro (La magie du poussos révélée) se base sur une série d’estimations : durée nécessaire à la croissance de l’os et le nombre de calories nécessaires à la guérison d’une simple fracture. La conclusion est que le poussos fournit 133 050 kcal (soit l’équivalent de 443 bananes accompagnées d’un bol de céréales, d’un café et de 240 ml de lait) et déploie 6443W. Ceci étant une estimation minimale.
La conclusion est simple, pour accélérer pareillement le processus de guérison des os, le poussos ne peut-être que magique !
Si, au fond, on peut trouver l’étude de tels phénomènes un peu ridicule, en particulier au vu de leur conclusion en apparence évidente, il demeure intéressant de noter que des valeurs d’énergies et de vitesse peuvent être estimées pour ces actes magiques. Autrement dit, avec les bonnes données à disposition, même la magie n’a pas de secrets pour la science…
…enfin, presque : reste encore à expliquer comment Harry se voit pousser des branchies et l’énergie que ce mécanisme requiert.
Source The Guardian