Logo Gazette du Sorcier
menu fermer
La Gazette Logo du Sorcier
L'actualité Harry Potter et Animaux fantastiques depuis juillet 2000 !
Accueil / Biopics de Harry Potter / Harry Potter : de la réalité à la légende

Harry Potter : de la réalité à la légende

Rester fidèle à la vérité. C’était le pari qu’avait fait J.K. Rowling en rédigeant la biographie de Harry Potter. Bien entendu, afin de ne pas mettre le monde sorcier en danger, elle avait modifié certains détails, notamment sur la façon d’y accéder. Pourtant, le reste est riche de détails, un peu trop même au goût des autorités. Les protagonistes sont décrits sans concession, sans valorisation excessive, comme des êtres ordinaires à qui il arrive des aventures extraordinaires. Leur description physique et morale est fidèle à la réalité. De même, si le manichéisme de la série a été pointé du doigt dans les premiers tomes, la frontière entre le Bien et le Mal s’est complexifiée au fur et à mesure de la série.

Mais avec la médiatisation de la biographie, et leur adaptation au cinéma, un tournant s’est effectué. Loin de la documentation historique effectuée par J.K. Rowling, les films ont achevé de faire de Harry Potter une légende. Et comme bien souvent, la légende s’éloigne de la réalité au fur et à mesure des interprétations (ou des pressions du Ministère ?). A commencer par les héros eux-mêmes.

Harry_livre_film.jpg

Si nous prenons le livre comme référence, on voit bel et bien une différence au niveau du personnage principal. Sur la caricature ci-dessus, la différence est essentiellement physique. L’acteur moldu Daniel Radcliffe semble en effet être une version policée de Harry Potter : exit donc les cheveux en bataille, les yeux verts et la silhouette fine caractéristiques au personnage. Quant au caractère, il semble que M. Potter soit constamment angoissé dans les films. Cela peut cependant s’expliquer par la densité de l’intrigue à faire tenir en deux heures… Et parmi toute la scolarité du jeune homme, seuls les passages les plus intéressants pour l’action ont été gardés. Ce choix a pour conséquence de faire du Survivant l’être torturé que les journaux décrivaient à l’époque et que la biographe J.K. Rowling s’étaient employée à démentir en plaçant les évènements dans leur contexte…

Ron_livre_film.jpg

On ne peut parler de M. Potter sans faire référence à Ronald Weasley. Dans les livres du moins… Car outre le fait que Rupert Grint ne ressemble pas vraiment à M. Weasley d’un point de vue physique, au niveau du caractère, l’acteur a été bien choisi. Cependant, le scénario n’était pas vraiment en sa faveur, car celui qui est décrit par Mme Rowling comme le meilleur ami de M. Potter semble perdre sa place au profit d’Hermione Granger. Celle-ci, jouée par Emma Watson (plus jolie et soignée que la véritable Mme Weasley au même âge), a une place plus importante que dans la réalité. Pourtant, ne pouvait-on pas lire dans la biographie que bien que Harry apprécie Hermione, il n’avait pas le même amusement qu’il pouvait avoir avec Ron ? Elle était plutôt la bonne amie Miss Je-Sais-Tout, un peu énervante sur les bords… et c’est ce qui faisait son charme ! Dans la biopic, c’est un tout autre type de charme qui semble avoir été privilégié.

Hermione_livre_film.jpg

Si l’on passe outre le trio, d’autres différences entre la biographie et l’adaptation au cinéma sont assez flagrantes et ont tendance à énerver les plus puristes, qui voudraient que l’on s’attache plus à la réalité afin de ne pas en perdre l’essence. Sans rentrer dans les détails, commençons par les parents de M. Potter qui sont décrits dans le film comme beaucoup plus vieux qu’ils ne le sont réellement (ils ont une vingtaine d’années à leur mort). De même, le professeur Rogue, anti-héros emblématique de la série est incarné au cinéma par Alan Rickman, un (excellent) acteur de… plus de soixante ans ! Le professeur n’était censé avoir qu’une trentaine d’années. Il est pourtant considéré comme un très bon choix de casting par les fans…

Rogue_livre_film.jpg

Pourquoi une telle différence entre les films et les livres ? Cela relèverait avant tout d’une contrainte inévitable quand on passe du sixième au septième art. Autant le livre se prête bien à un récit fidèle de la réalité en pouvant adopter la taille désirée, autant les films qui sont limités à deux heures (voire trois) pour être rentables doivent tronquer la réalité pour tenter d’en saisir une facette.

Il y a cependant certains choix discutables – et encore une fois, je ne les citerai pas tous – comme les yeux de M. Potter et de sa mère qui sont essentiels dans la biographie. L’actrice qui joue la petite Lily Evans dans le huitième film avait en effet… les yeux marron. Si les fans ont compris que Daniel Radcliffe faisait une intolérance aux lentilles et devait garder ses yeux bleus, pourquoi une petite fille aux yeux bleus n’a-t-elle pas été choisie ? Autre chose, toujours dans le huitième film, les Serpentards sont tous envoyés directement au cachot pendant la bataille de Poudlard, alors qu’en réalité, certains étaient restés pour se battre…

Certes, le manichéisme est souvent présent quand on parle d’une légende, mais ne risque-t-il pas d’attiser les tensions ? Ne pourrait-on craindre que des idées fausses à propos de ces évènements soient véhiculées par les films moldus et contribuent à faire oublier la leçon de l’Histoire ? Et enfin, que penser des rumeurs qui affirment que le Ministère de la Magie serait derrière cette campagne de désinformation ? Si cela est vrai, cela pourrait fort bien se retourner contre nous…

P.S. :
Source : Jezebel
Vous avez aimé cet article ? Vous pouvez soutenir la Gazette du Sorcier sur Logo tipee.com
Soutenir la Gazette sur Tipeee

La Gazette c'est aussi...

Podcast
Podcast
Vidéo
@LaGazetteDuSorcier @GazetteSorcier GazetteDuSorcier @gazette_du_sorcier @gazette_du_sorcier Flux RSS