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Résumé de « Lapina la Babille et sa souche qui gloussait »

[Sommaire du Dossier sur les Contes de Beedle le Barde ]

lapina.jpgLe quatrième résumé des contes de Beedle le Barde a été mis en ligne par Amazon. Il s’agit du conte dont nous pensions qu’il s’appelait « Lapina la Babille et sa queue qui caquetait ». Le titre original, donné dans Harry Potter et les Reliques de la Mort, en est « Babbity Rabbity and her Cackling Stump », et la « queue qui caquetait » était une traduction possible d’un titre qui pouvait avoir plusieurs sens. Mais maintenant que le conte entier est connu, il est clair que cette traduction ne convient pas : le titre en français devrait plutôt être « Lapina la Babille et sa souche qui gloussait ».

Traduction du résumé d’Amazon. Attention, révélations !

Une grosse souche d’arbre (avec vingt anneaux de croissance, nous les avons comptés) est tapie en haut du quatrième conte de Rowling, le plus long de tous. Cinq racines partent de la base comme des tentacules, recouvrant des germes d’herbe et des capitules de pissenlits. La base de la souche est fêlée en son milieu : une fêlure sombre, avec deux petits cercles blancs, comme des yeux qui guetteraient le lecteur. En bas de la page, il y a une petite empreinte de patte (avec quatre orteils). Pas aussi horrible que le cœur poilu et ensanglanté de l’histoire précédente (et cette fois-ci, il y a bien de la poudre de lutin sur la page), mais cette souche ne nous dit rien qui vaille.

« Lapina la Babille et sa queue qui caquetait » commence (comme beaucoup de bons contes) il y a très longtemps dans un pays fort lointain. Un roi cupide et « stupide » décide qu’il veut être le seul magicien du royaume. Mais il a deux problèmes : d’une part, il faut qu’il réunisse tous les sorciers et sorcières existants ; d’autre part, il faut qu’il apprenne la magie. Il commande une « Brigade de Chasseurs de Sorcières » et annonce aussi qu’il a besoin d’un « Professeur de Magie » (pas très malin, ce roi). Les sorciers et sorcières futés se cachent plutôt que de répondre à son appel, mais un « charlatan rusé » dénué de tout pouvoir magique obtient le poste à l’aide de quelques simples tours.

Après s’être installé dans son rôle de sorcier en chef et professeur particulier du roi, le charlatan demande de l’or pour acheter des fournitures magiques, des rubis pour créer des charmes et des coupes d’argent pour les potions. Il les amasse chez lui puis retourne au palais, sans se rendre compte que la vieille lavandière du roi, Lapina, l’a vu. Elle l’observe quand il arrache des brindilles à un arbre et les offre au roi, prétendant que ce sont des baguettes. Plein de ruse, le charlatan explique au roi que sa baguette ne marchera que lorsque « votre Majesté en sera digne ».

Tous les jours, le roi et le charlatan s’exercent à la « magie » (Rowling rayonne dans ce passage : elle peint un portrait du roi ridicule, agitant sa brindille et « criant des absurdités »), mais un matin ils entendent des rires et remarquent que Lapina les regarde depuis sa chaumière, pliée en deux de rire. Le roi, humilié et furieux, s’impatiente et exige qu’ils fassent une démonstration de vraie magie devant ses sujets le lendemain. Le charlatan désespéré prétend que c’est impossible parce qu’il doit quitter le royaume pour un long voyage, mais le roi devient soupçonneux et menace d’envoyer la Brigade à ses trousses. Emporté, le roi commande que « si qui que ce soit se moque de moi », le charlatan sera décapité. Notre roi stupide, cupide et sans magie est aussi vaniteux et manque piteusement d’assurance : même dans ces contes simples et courts, Rowling arrive à créer des personnages complexes et intéressants.

Cherchant à « décharger » sa frustration et sa colère, le charlatan rusé va tout droit chez Lapina. En regardant par la fenêtre, il voit une « petite vieille femme » assise à la table, en train de nettoyer sa baguette, pendant que les draps « se lavent tous seuls » dans une bassine. Il se rend compte que c’est une vraie sorcière, qui peut dont être à la fois la source et la solution à ses ennuis. Il lui demande de l’aide, sous menace de la dénoncer à la Brigade. Il est difficile de décrire complètement ce point crucial de l’histoire (comme le reste de ces contes, d’ailleurs). Essayez de vous souvenir de la richesse et la couleur des romans de Rowling, et imaginez comment elle pourrait remplir ces contes miniatures d’imagerie colorée et de subtilités de caractère.

Imperturbable malgré les menaces (c’est une sorcière, après tout), Lapina sourit et accepte de faire « tout ce qui est en son pouvoir » pour aider (on voit déjà se profiler une porte de sortie). Le charlatan lui dit de se cacher dans un buisson et de lancer les sorts à la place du roi. Lapina accepte, mais se demande ce qui se passera si le roi essaie de lancer un sort impossible. Mais le charlatan, convaincu de sa propre intelligence et de la bêtise des autres, se moque de ses inquiétudes et déclare que les pouvoirs magiques de Lapina sont certainement bien plus puissants que tout ce dont « l’imagination de cet imbécile » pourrait rêver.

Le lendemain matin, les membres de la cour se réunissent pour voir les pouvoirs magiques du roi. Depuis la scène, le roi et le charlatan exécutent leur premier tour : ils font disparaître le chapeau d’une femme. La foule est ébahie et ne se doute pas que c’est Lapina, tapie dans un buisson, qui a lancé le sort. Pour son deuxième exploit, le roi pointe sa « brindille » (à chaque fois qu’elle est évoquée, nous sommes morts de rire) vers son cheval et le fait planer dans les airs. Il regarde autour de lui, cherchant une meilleure idée pour son troisième sort, mais il est interrompu par le Capitaine de la Brigade, qui porte le corps d’un des chiens du roi, mort après avoir mangé un champignon empoisonné. Il supplie le roi de « le ramener à la vie », mais quand le roi pointe sa brindille vers le chien, rien ne se passe. Lapina sourit depuis sa cachette. Elle n’essaie même pas de lancer un sort, parce qu’elle sait qu' »aucun sortilège ne peut ressusciter les morts » (du moins, pas dans ce conte). La foule commence à rire, elle se doute que les deux premiers sorts étaient juste des trucs. Le roi est furieux et exige qu’on lui dise pourquoi le sort n’a pas marché. Le charlatan, fourbe et rusé, montre la cachette de Lapina et hurle qu’une « méchante sorcière » bloque les sorts. Lapina s’enfuit de son buisson et quand les Chasseurs de Sorcières lancent leurs chiens à sa poursuite, elle disparaît, laissant les chiens « aboyant et grattant la terre » en bas d’un vieil arbre. Désespéré, le charlatan crie que la sorcière s’est transformée « en pomme sauvage » (ce qui nous fait pouffer malgré la tension de ce moment dramatique). Craignant que Lapina ne se retransforme en femme et révèle sa vraie nature, le charlatan demande qu’on abatte l’arbre, parce que c’est comme ça « qu’on se débarrasse des méchantes sorcières ». C’est une scène puissante, à cause non seulement du drame à la « qu’on lui coupe la tête ! », mais aussi parce que le charlatan a la faculté d’exciter les foules, ce qui rappelle les vraies chasses aux sorcières. La tension monte et l’écriture de Rowling est légèrement moins polie : l’espacement entre les mots augmente, donnant l’illusion qu’elle invente l’histoire au fur et à mesure et qu’elle écrit aussi vite qu’elle peut

L’arbre est abattu et la foule retourne vers le palais en poussant des cris de joie, mais un « fort gloussement » se fait entendre, provenant de la souche. Lapina, qui est une sorcière intelligente, crie qu’on ne peut pas tuer un sorcier ou une sorcière en le « coupant en deux » et pour le prouver, elle suggère qu’ils coupent en deux le professeur du roi. À ces mots, le charlatan avoue tout et supplie qu’on le pardonne. On l’enferme dans le donjon, mais Lapina n’en a pas fini avec son idiot de roi. Sa voix, qui sort toujours de la souche, proclame que ses actes ont invoqué une malédiction sur le royaume, et qu’à chaque fois que le roi fera du mal à un sorcier ou à une sorcière, il ressentira lui aussi une souffrance si insupportable qu’il « aura envie de mourir ». Le roi, désespéré, se met à genoux et promet de protéger tous les sorcier et sorcières du royaume ; il les autorise à faire de la magie. Contente, mais complètement satisfaite, la souche glousse de nouveau et exige qu’une statue de Lapina y soit érigée pour rappeler « sa propre stupidité » au roi. Le « roi honteux » promet qu’un sculpteur créera une statue en or massif, et il retourne au palais avec sa cour. Enfin, un « vieux gros lapin » sort par un trou sous la souche en sautillant, une baguette dans les dents (aha ! C’était donc ça, ces petits yeux blancs) et quitte le royaume. La statue en or reste sur la souche à tout jamais, et les sorciers et sorcières du royaume ne furent plus jamais persécutés.

« Lapina la Babille et sa souche qui gloussait » met en avant l’ingéniosité de la vieille sorcière, qui devrait rappeler aux fans un certain sorcier sage et plein de ressources, et on peut imaginer que la vieille Lapina est devenue une héroïne populaire auprès des jeunes sorciers et sorcières. Mais ce n’est pas juste l’histoire du triomphe d’une sorcière intelligente : ce conte nous met en garde contre les faiblesses humaines que sont la cupidité, l’arrogance, l’égoïsme et la fourberie et montre que ces personnages dévoyés (mais pas malfaisants) apprennent leurs erreurs. Le fait qu’elle est placé ce conte juste après celui du sorcier fou montre l’importance que Rowling a toujours accordé à la conscience de soi : Lapina montre au roi son arrogance et sa cupidité, de même que la Marmite Sauteuse a mis en avant l’égoïsme du sorcier et que la Fontaine a mis à jour la force cachée des trois sorcières et du chevalier. Dans les quatre premiers contes, seul le sorcier au cœur poilu connaît un sort vraiment horrible : son usage impardonnable de la Magie Noire et son refus de prendre conscience de lui l’empêchent de se racheter.

Il est possible qu’Amazon publie tout de même un commentaire sur le conte des Trois Frères, même si nous le connaissons déjà.

Commentaires.

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