J.K. Rowling compare Beedle le Barde aux contes moldus
[Sommaire du Dossier sur les Contes de Beedle le Barde ]
Un exemplaire richement relié des Contes de Beedle le Barde sera vendu aux enchères le 13 décembre (voir notre article ou l’interview de J.K. Rowling). C’est la maison Sotheby’s qui s’occupe de la vente ; tous les bénéfices iront à l’association caritative the Children’s Voice.
En préparation de cette vente, Sotheby’s a dévoilé des éléments de son catalogue. Le texte qui suit a été écrit par J.K. Rowling.
« Quand j’ai eu l’idée d’écrire les Contes de Beedle le Barde en entier, je me suis demandée en quoi les contes de fées sorciers seraient différents de ceux qu’on raconte aux enfants moldus. Dans ces derniers, les sorciers et sorcières ont des rôles certes essentiels, mais néanmoins secondaires ; dans les Contes de Beedle le Barde, ce sont eux, les héros et les héroïnes.
On pourrait penser que la magie résoudrait tous les dilemmes qu’on rencontre dans un conte de fées, mais en fait, il y a toujours quelqu’un qui peut lancer un sort plus puissant, ou une créature qui résiste aux meilleurs enchantements. Ce n’est pas parce qu’on détient une baguette qu’il est plus facile de résoudre les problèmes de l’amour, de la mort ou de la recherche du bonheur.
Ces contes de fées sorciers ont donc beaucoup de choses en commun avec leurs équivalents sorciers : ils existent pour exprimer les espoirs et les craintes de l’Homme, et pour enseigner une leçon ou deux. Il y a néanmoins quelques différences importantes : les sorcières ont tendance à se sauver elles-mêmes, plutôt que d’attendre qu’un homme le fasse, et les jeunes sorciers sont mis en garde non pas contre les dangers et les tentations du monde extérieur, mais contre leurs propres pouvoirs magiques.
Les Contes de Beedle le Barde sont une distillation des thèmes récurrents dans les livres Harry Potter, et leur rédaction a été la meilleure façon de dire au revoir à un monde que j’aime et avec lequel j’ai vécu pendant dix-sept ans. »
Outre le conte des Trois Frères, raconté en intégralité dans Harry Potter et les Reliques de la Mort, le recueil rédigé par J.K. Rowling comporte « La fontaine de la bonne fortune », « le Sorcier et la Marmite sauteuse », « Lapina la Babille et sa queue qui caquetait » et « le Cœur poilu du sorcier ». Le recueil fait 160 pages écrites à la main, soit environ 5500 mots. Prix de vente estimé : entre 45 000 et 75 000 euros.
Deux autres dessins également mis aux enchères
Sotheby’s a également annoncé que deux autres dessins liés à Harry Potter seraient mis aux enchères le même jour. (Via TLC.)
Le premier est un croquis dessiné par J.K. Rowling elle-même en 1999 (l’époque de la parution du tome 3). On y retrouve Hagrid, Dumbledore, Rogue, McGonagall, Ron, Harry, Hermione, Dobby, Pattenrond, Fumseck, le Choixpeau et un Vif d’or tels que J.K. Rowling se les représente. Bizarrement, Hermione y apparaît en blonde, alors qu’elle est brune. À noter également : le nez tordu de Dumbledore, les dents d’Hermione, les cheveux ébouriffés de Harry ou encore le nez gigantesque de Dobby. Prix de vente estimé : 15 000 à 22 000 euros. (Cliquer pour agrandir l’image.)
Le deuxième est une aquarelle de Cliff Wright, l’illustrateur des couvertures anglaises pour enfants des tomes 2 et 3. Harry et Buckbeak y sont en pleine conversation ; l’hippogriffe, l’air méchant, est assis dans une position quasi humaine. On peut comparer ce dessin à la couverture du tome 3, du même artiste. Prix de vente estimé : 4500 à 7500 euros.