Les baisses de revenus de Harry Potter et l’Enfant Maudit marquent-elles le déclin du fandom ?
Harry Potter et l’enfant maudit a dépassé de loin tous les records en étant entre autre, une production en deux parties qui a été renouvelée sur plusieurs saisons et adaptée dans de nombreux pays. Il y a un an à Broadway, la pièce rapportait près de deux millions de dollars par semaine !
Cependant, selon le magazine Forbes, l’Enfant Maudit fait moins d’émules à New-York où les recettes ont presque été divisées par deux sur une année. Pourtant, la salle serait pleine à 100% ! Cette énigme mathématique est facilement résolue : pour remplir le théâtre, a dû proposer des réductions importantes sur les billets (jusqu’à -49%, pour les passer de 154,44$ à 78,45$ !) . Ainsi, au lieu de rapporter deux millions de dollars par semaine comme en 2018, la pièce ne rapporte désormais qu’un peu plus d’un million.
Forbes s’interroge donc sur l’état du fandom, surtout après l’accueil en demi-teinte du film Les Animaux Fantastiques : Les crimes de Grindelwald ainsi que du jeu mobile Harry Potter : Wizards Unite. Ce dernier est très loin d’avoir suscité autant de passion que le précédent succès du studio Niantic, Pokémon Go.
Quel avenir pour le Wizarding World dans ces circonstances ?
Si Forbes, magazine d’économie américain, se questionne sur la corrélation entre la baisse des revenus de l’Enfant Maudit et l’intérêt des fans pour la licence Harry Potter, c’est justement parce qu’il prend ces faits par le prisme du ratio vente/rentabilité.
Or, d’autres indicateurs peuvent être pris en compte comme l’expansion du merchandising, où l’offre ne cesse de se renouveler, en particulier avec des produits haut-de-gamme adaptés aux adultes qui ont déjà la panoplie de fans (écharpes, baguettes, posters,…)
Du côté de Universal et du Studio Tour, ce son des sommes colossales qui sont investies pour attirer (et faire revenir) des visiteurs, qui répondent présent ; si la licence était sur le déclin, ces fidèles ne répondraient pas présent.
Par ailleurs, il faut noter que c’est actuellement tout Broadway qui souffre actuellement de pertes au box office. Les recettes globales moyennes sont en baisse de 7% par rapport à la même période l’an dernier sur l’ensemble des spectacles. Cursed Child se démarque à cause de l’investissement colossale que la pièce a représenté et à la difficulté de rentrer dans les frais.
Cette baisse pourrait être liée uniquement à la formule de la pièce, en deux partie, qui impose donc d’y consacrer de très longues heures. Le changement de stratégie dans la communication, avec un nouveau logo mais aussi plus de vidéos extraites de la pièce diffusées sur les écrans et les réseaux sociaux, doit d’ailleurs apporter une réponse à cette baisse de fréquentation.
L’économie comme seul indicateur ?
Peut-on évaluer la vitalité d’un fandom sur le seul critère de la rentabilité économique ? N’est-ce pas réduire les fans à leur portefeuille ?
La Gazette du Sorcier a la chance de se rendre régulièrement à la rencontre des fans sur des événements et la ferveur est toujours au rendez-vous !
Des indicateurs comme le nombre de fans aux rassemblements, les ventes de livres (y compris d’occasion) ou encore la sortie régulière de productions amateures et semi-professionelles comme les fanfilms, sont autant d’indice sur l’enthousiasme des fans. Ce sont cependant des éléments difficiles à chiffrer, car la plupart sont non-officiels.
Combien de jeunes lecteurs se sont passionnés pour les aventures de Harry sur les conseils de leurs parents (ou oncles et tantes !) ?
Le fandom se renouvelle et évolue, appréciant certaines nouveautés qui lui sont proposées. Si les dernières productions officielles ont été accueillies avec moins d’enthousiasme, peut-être est-ce le signe qu’elles ne collent pas aux tendances actuelles. Les lecteurs de la première heure, qui, en vieillissant, s’attendent à des œuvres d’une autre qualité et à des expérience d’un genre nouveau…
Source Mugglenet et StarTribune