Harry Potter et le mystérieux sorcier des couvertures britanniques
Thomas Taylor est l’illustrateur du premier opus de l’édition anglaise de la saga Harry Potter. Son dessin de Harry devant la locomotive du Poudlard Express est d’ailleurs connu de tous les anglophones et même dans le monde, alors qu’il n’a mis que deux jours à le créer suite à la demande de Bloomsbury !
Mais l’illustration en couverture n’est pas son seul dessin sur le premier opus. On s’est tous déjà demandé qui était le sorcier figurant sur la quatrième de couverture de la version anglaise d’Harry Potter à l’école des sorciers. Un débat fait rage depuis quelques années parmi les fans qui hésitent entre trois sorciers. Pour certains, il s’agirait d’Albus Dumbledore jeune, alors que pour d’autres il s’agirait du Professeur Quirrell, voire de Nicolas Flamel. D’ailleurs, ne serait-ce pas la Pierre Philosophale que nous pouvons apercevoir dans sa poche ?
L’explication est bien plus simple : quand l’éditeur Barry Cunningham l’a engagé pour réaliser une couverture pour un auteur encore inconnu, il lui avait simplement été demandé de dessiner un sorcier sur la quatrième de couverture. Thomas Taylor s’est exécuté. À aucun moment l’idée de dessiner Albus Dumbledore ne lui avait traversé l’esprit !
Le sorcier existe cependant pour de vrai : Thomas Taylor s’est en effet inspiré de son père pour dessiner le magicien anonyme qui a tant fait parler de lui.
Un anonymat corrigé
Au vu des nombreuses questions, l’éditeur a dû expliquer aux lecteurs pourquoi le sorcier illustré ne correspondait pas à la description faite de Dumbledore dans l’ouvrage. C’est pourquoi, Bloomsbury a recontacté Thomas Taylor pour qu’il réalise une nouvelle illustration, celle du portrait du célèbre Directeur de Poudlard, et c’est ainsi que le sorcier d’origine a disparu des nouvelles éditions du premier opus.
De son côté, Thomas Taylor a poursuivi sa carrière loin de l’univers du Survivant ; le premier tome est le seul qu’il ait illustré. En effet, prenant en considération le succès croissant et le fait que les histoires évoluent en fonction de l’âge de Harry Potter, Bloomsbury a décidé de confier les tomes suivants à des illustrateurs plus expérimentés. Ceci n’a pas dérangé Taylor, alors engagé sur ses premiers livres d’images.
La pression n’était pas, à l’époque, celle qu’elle serait aujourd’hui – J.K. Rowling et Harry Potter étaient aussi inconnus que lui – mais l’illustrateur a quand même eu droit à quelques moment gênants lorsque des lecteurs venaient acheter les livres dans la librairie où il travaillait et que ses collègues se vantaient de connaître l’illustrateur auprès de clients incrédules. Son seul regret, c’est de n’avoir pas acheté l’un des premiers tomes en couverture rigide qui avait été livré dans sa librairie et qui valent aujourd’hui plusieurs dizaine de milliers d’euros !
Source : http://www.thomastaylor-author.com