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Exclusif : visite de presse de l’exposition Harry Potter à la British Library

Le 19 octobre dernier, nous étions invités à la British Library pour découvrir l’exposition Harry Potter : A History of Magic, organisée avec Bloomsbury à l’occasion des vingt ans de la saga Harry Potter.

Voici notre compte-rendu de cette visite, et notre avis sur l’exposition !
Vous pouvez également consulter notre FAQ sur l’exposition ICI et profiter de notre visite en vidéo en fin d’article !

Note : une critique du livre compagnon « Harry Potter : A History of Magic » est disponible ICI.

C’est guidés par Julian Harrison, le conservateur principal, que nous découvrons cette exposition anniversaire consacrée à la magie de Harry Potter et ses origines traçables dans l’histoire du monde moldu.

Organisation de l’exposition

L’exposition se divise en 10 sections différentes ; le voyage (« the journey« ), les potions, l’alchimie, la botanique, les enchantements, l’astronomie, la divination, la défense contre les forces du mal, les soins aux créatures magiques, et enfin « Passé, présent, et futur » (sous entendu, de la saga). L’atmosphère feutrée de l’exposition, et les décorations nous plongent immédiatement dans ce voyage à travers l’histoire de la magie.

Chaque section est agréablement décorée ; les murs semblent être tapissés de livres, des objets tombent du plafond (chaudrons, fioles, tasses à thé, balais, pots, ou ciel étoilé pour la salle d’astronomie), des citations tirées des livres se dessinent au dessus des vitrines.

Création de Harry Potter

En guise d’introduction, la première section est consacrée à la création de Harry Potter ; on peut y admirer un des tout premiers portraits de Harry par Jim Kay, le synopsis de Harry Potter à l’école des sorciers tel qu’il a été envoyé par Rowling aux éditeurs pour présenter le livre ; une note de Alice, la fille de huit ans d’un des éditeurs de Bloomsbury, qui après avoir lu les cinq premiers chapitres, a écrit que c’était « un des meilleurs livres qu’un enfant de huit/neuf ans puisse lire », ou encore le plan de Poudlard dessiné par Rowling. Tous bien sûr, sont des originaux prêtés par l’auteur ou l’éditeur ; c’est là une des forces de cette exposition ; pouvoir admirer en vrai des dessins, brouillons, illustrations dont on n’avait jusqu’alors pu voir que des reproductions sur internet (quand il ne s’agit pas d’objets ou brouillons inédits !). La section s’achève avec les portraits de Dumbledore et MacGonagall par Jim Kay, qui nous invitent à rentrer pour de bon « à Poudlard », dans le coeur de l’exposition, et à apprendre tout ce qu’il y a à savoir sur la magie.

A la découverte des potions …

La première matière mis en avant est celle des potions ; le grand portrait de Rogue par Jim Kay nous accueille. Quand on vous dit que les voir en taille réelle change réellement l’expérience ; ici on peut même compter les points noirs sur le nez du professeur de potions !
Au centre de la pièce trône un chaudron vieux de plus de deux mille ans, repêché au XIXè siècle dans la Tamise. Le long des murs, de nombreux manuscrits et livres de références s’étalent, proposant les plus anciennes représentations connues de sorcières touillant leur chaudron, un véritable bézoard, et entre deux, des croquis de Jim Kay pour des fioles de potions, et des pages de manuscrits annotés de Rowling et de son éditeur.
Pour les (grands) enfants, des activités interactives sont proposées ; des écrans vous proposent de confectionner vos propres potions en suivant les instructions à la lettre ; gare à l’explosion si vous vous trompez !

… et de l’alchimie !

Une des grandes fiertés de Julian Harrison, et de l’ensemble du personnel de l’exposition avec lesquels nous avons pu discuter, se trouve dans la section consacrée à l’alchimie ; le parchemin Ripley, daté du XVè siècle, et détaillant le processus de fabrication de la pierre philosophale. L’objet est très impressionnant ; il mesure près de 6 mètres de long, et est très rarement exposé de la sorte. C’est un véritable privilège de pouvoir l’admirer !

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En plus des divers écriteaux explicatifs des stades de fabrication décrits sur l’objet en lui-même, d’autres mettent en lumière le rôle de l’alchimie dans la saga ; on peut ainsi lire une citation de Rowling expliquant l’importance des prénoms Rubeus et Albus, qui signifient respectivement « rouge » et « blanc », deux couleurs fondamentales en alchimie qui, pour elles, reflètent l’importance de la discipline dans la saga, et tout particulièrement dans le premier tome. Autour, on peut voir exposé un croquis de Jim Kay pour Touffu, ou encore un dessin de J.K Rowling représentant Harry, Ron, Hermione et Dean (alors appelé Gary) lorsqu’ils découvrent le chien à trois têtes menant à la pierre. La façon dont s’entremêlent les objets historiques et potteriens sont indéniablement une des grandes réussites de l’exposition. Les nombreux liens qui sont créés nous permettent d’appréhender la saga sous un nouvel angle, tout étant très instructifs.

Le voyage dans le monde magique continue

Les sections suivantes sont dans le même esprit ; les dessins de Jim Kay sur les mandragores se mêlent aux livres de références dans la section botanique ; les talismans et rouleaux de parchemins recouverts d’incantations trônent entre les brouillons expliquant les pistes de réflexion de Rowling pour la cérémonie de la répartition ; les gravures représentant chouettes, phénix, ou licornes datant du Moyen-Âge encadrent les tableaux de Olivia Lomenech Gill pour le bestiaire illustré des Animaux fantastiques,…

Une exposition ludique et interactive

Quelques activités interactives sont également proposées, et permettent de compléter l’expérience ; fabrication d’une potion, boule de cristal et tarot interactifs dans la salle de divination, ou encore le globe celeste de Coronelli, qui, grâce à la réalité augmentée, peut être exploré à loisir ; les constellations les plus potteriennes sont clairement identifiées et de nombreuses anecdotes sont proposées aux visiteurs sur l’étymologie de certains noms (Bellatrix, Sirius,…). Sans compter les extraits des livres audio qui sont diffusés en fonction du thème de chaque pièce ; on notera les bruits d’animaux dans la salle consacrée aux soins aux créatures magiques !

Quelques vidéos parsèment également l’exposition, notamment une vidéo de Jim Kay expliquant son processus de créations, ou encore un extrait de reportage montrant l’ampleur du phénomène Harry Potter au moment de la sortie du tome 5.

Hommage à la saga

La dernière salle, « Past, present and future » rend hommage à la saga ; une vitrine présente une trentaine d’exemplaires de livres Harry Potter dans des langues différentes ; le tableau complet de J.K Rowling détaillant les évènements du tome 5, une maquette du décor de Harry Potter and the Cursed Child, une page annotée du scipt du premier film Animaux fantastiques, et l’exemplaire de la première édition de Harry Potter and the Philosopher’s stone, annoté par J.K Rowling.

Une exposition pour sorciers et moldus

Qu’ils soient moldus ou sorciers, les livres, objets, ou dessins sont tous des pièces remarquables. Côté moldu, on note, en plus du parchemin Ripley ou du globe celeste mentionnés plus haut : des os divinatoires chinois, les plus anciens objets précisément datés de la collection de la British Library (qui mentionnent une éclipse datée du 27 décembre 1192 av. J.C) ; une des premières traces écrites de la formule « abracadabra » (utilisé comme un sort pour soigner la malaria) ; la pierre tombale de Nicolas Flamel ; une sirène japonaise (qui s’est avérée être un reste de squelette de singe fusionné avec une queue de poisson) ; des carnets de note de Leonard de Vinci ; un parchemin éthiopien détaillant le processus de la transformation en lion ; quand ce ne sont pas des balais de sorcière ou des boules de cristal. La réalité rattrape alors la fiction.

Côté sorcier, on a bien sûr les nombreuses illustrations de Jim Kay (les portraits de Dumbledore, MacGongall, Rogue, Trelawney, Lupin, les œufs de dragon, Buck, le phénix, le chemin de Traverse), mais aussi plusieurs de ses croquis (Hagrid, Touffu, les clefs volantes, les mandragores, les gnomes de jardin, les fioles de potions,…), deux tableaux de Olivia Lomenech Gill pour les Animaux fantastiques (le snallygaster et le grapcorne), des dessins de Rowling (Rusard, les Dursley, Nick Quasi-Sans-Tête, Peeves,…), ou encore plusieurs illustrations de Giles Greenfield pour Harry Potter et la coupe de feu.

Découvrir les manuscrits de la saga

On découvre également de nombreuses pages de manuscrits de tomes de Harry Potter, dont certains entièrement inédits ; notamment un brouillon pour La Chambre des secrets où Harry et Ron, plutôt que de s’écraser sur le saule cogneur avec la Ford Anglia, tombent au fond du lac, et sont remontés à la surface grâce aux êtres de l’eau ; ainsi qu’une version alternative du début de L’école des sorciers, où Hagrid rend visite à Fudge, ministre moldu (et travaillant avec un certain Vernon Dursley) pour lui demander de prévenir les moldus contre la menace de Voldemort (surnommé alors « nain aux yeux rouges »).
Parmi les autres objets phares, on note aussi la copie des Contes de Beedle le barde, écrite à la main par Rowling et décorée de pierres précieuses, offerte à Barry Cunningham, son éditeur chez Bloomsbury, et vendu aux enchères l’an dernier.

Enfin, mentionnons quelques traits d’humour dans la sélection d’objets exposés ; une vitrine contenant un unique crochet et labellisée « cape d’invisibilité », ou encore un des premiers gnomes de jardin, datant du début du XXè siècle, placé aux côtés des représentations de Jim Kay et accompagné d’une citation de Ron expliquant que les gnomes de jardin moldu « ressemblent à des pères Noël grassouillets avec des canes à pêche »… on vous laisse juger de la ressemblance !

Un voyage à travers la science et l’histoire

Les conservateurs de l’exposition avec lesquels nous avons pu discuter nous ont assuré que l’exposition plairait tant aux fans d’Harry Potter qu’aux néophytes. L’exposition est aussi un voyage à travers la science et l’histoire, destinée à témoigner de l’omniprésence de la magie sous toutes ses formes dans notre culture et civilisation.

Il est à noter qu’aucun visuel tiré des films n’est visible, rappelant que Harry Potter est avant tout une saga littéraire, qui puise son inspiration dans la mythologie et les cultures anciennes. Le choix d’avoir articulé les différentes sections de l’exposition autour des matières de Poudlard permet de mettre en avant les nombreuses formes de magie, et de mêler astucieusement fiction et réalité. Le parcours est tant ludique qu’instructif et propose une lecture alternative et inédite de la saga ; une vraie réussite !

Infos pratiques

Réservations obligatoires sur le site de la British Library ICI
5£ à 16£ selon les âges/situations
Des événements spéciaux seront également proposés : plus d’infos ICI
Fin de l’exposition à Londres le 28 février 2018.
L’exposition partira pour New-York, en octobre 2018.
Plus d’infos dans notre FAQ sur l’exposition

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