Gallimard : soirée de lancement Harry Potter 6 (Le Prince de Sang-Mêlé)
On aurait dit un climat digne de Poudlard. Une petite pluie fine et fraiche (celle-là même qui a la mauvaise idée de s’inviter toujours aux premiers entrainements de Quidditch). Quoi de mieux pour le lancement officiel de la version française de Harry Potter ?
La chance me permet de rencontrer Basile de Poudlard.org, avec qui je resterai une partie de la soirée.
Nous nous situons donc aux Beaux-arts, complètement transfigurés pour l’occasion. Un univers très pottérien émerge. Des chandelles, un télescope, des grimoires (mais on note tout de même que ce sont des objets moldus : aucun n’a daigné répondre au sortilège de Révélation d’Auteur).
Dans la soirée, nous avons retrouvé Valentin qui avait la charge de la pétition. Nous en avons d’ailleurs parlé à l’éditrice générale de Gallimard Jeunesse, Hedwige Pasquet qui nous a expliqué qu’il s’agissait d’un problème de coût.
En effet, le marché de l’audio-livre n’est pas aussi développé en France que dans les pays anglophones. En conséquence, il est plus difficile, compte tenu de la longueur du Tome IV (40 heures d’enregistrement, ce qui nécessite entre 100 et 140 heures de travail pour Bernard Giraudeau) de ce lancer dans un nouvel audio-livre. Ceci, tous nos interlocuteurs de Gallimard ont affirmé rechercher une solution (Basile et moi avions proposé un téléchargement par internet).
Les invités sont nombreux et renommés. J.-C.Gotting, illustrateur des couvertures françaises nous parle quelques instants. Non, il n’a pas crée plusieurs couvertures aux choix (comme pour le Tome V, cf. La solution rejetée).
Puis, nous avons été présentés à Christopher Little, l’agent de J. K. Rowling. Alors que nous regrettions l’absence de l’autrice, qu’il rencontre une fois par mois (chanceux !), il rappelle que ses tâches de mère de famille passent, pour elle, avant, mais, et c’est un information exclusive, elle devrait venir « bientôt » en France !
Quand à l’encyclopédie des personnages que JK évoque parfois lorsqu’on lui demande ses projets pour l’après Tome VII, M. Little confirme qu’il seraît heureux de la publier, mais rien de définitif…
Enfin, et c’était une faveur, nous avons pu rencontrer M. Ménard, présent incognito et connu pour éviter les journalistes (il n’a pour le Tome V accordé qu’une entrevue au Monde). Nos question étaient naturellement portée sur des points précis. Je lui ai notamment demandé son avis sur la traduction de Slughorn que nous proposions (càd Cornimace).
Il a justifié son choix en s’appuyant que une érudition remarquable. Mais, lorsque nous lui demandons si, à l’avenir, nous pourrions approfondir certaines questions linguistiques, il décline poliment : «Je préfère laisser aux lecteurs leur liberté, ne pas trop intervenir dans leur lecture ; je préfère que les lecteurs aient leur propre interprétation du livre sans que je sois là. Il faut savoir creuser tout seul.»
Il nous a aussi confié que le Tome VI avait été le plus difficile à traduire, ce qui rend sa prouesse d’autant plus remarquable : «Oui, il y a une évolution du style. Le dernier tome était un peu plus difficile à traduire, l’écriture était plus difficile, plus dense, avec des phrases plus longues, c’est à ce niveau là que c’était plus difficile»
De plus, Jean-François Ménard nous a aussi confirmé la question qui nous taraudait : il est bien l’auteur des traduction du Quidditch à travers les âges et des Animaux fantastiques. Ces livres, marquent une évolution par les choix de traduction : la version originale des noms propres est préférée à une traduction qui pourrait paraître triviale. Exeunt Cornélius Lafadaise, Norbert Dragonneau, vivent Fudge et Scamander.
En revanche, lorsqu’on lui demande son avis sur ce qui nous semblait une énormité :
«Ah oui je ne l’avais pas vu [Basiled : « c’est une faute courante »] (rires) c’est pas très grave, on leur pardonnera (rires).»
Basile et moi avons donc rejoint nos équipes respectives sur les Champs-Elysées (lui au Virgin, moi à la Fnac) grâce à l’amabilité de la société Arcadie qui partait filmer au même endroit.
Mais la suite est une autre histoire, bientôt sur la Gazette…
Il me faut remercier Marie Leroy-Léna et Gallimard pour nous avoir invité et pour avoir accueilli la pétition, et enfin merci à Basile de partager les photos qu’il a pris lors de la soirée.