Critique : Par-delà la magie, confession d’un sorcier de Tom Felton
Parue le 13 octobre dernier en anglais, l’autobiographie de Tom Felton, Par-delà la magie : confessions d’un sorcier sera disponible à partir du 12 avril 2023 aux éditions Leduc. La Gazette reçu un exemplaire en avant-première. On vous partage nos impressions !
Une première partie inégale…
Avant toute chose, sachez que Drago Malefoy a été l’un de mes premiers amours, si ce n’est le premier (et oui, c’est en grande partie dû à Tom Felton). Je vais donc essayer d’être totalement impartiale, mais je ne vous promets rien. Le livre s’ouvre sur une touchante préface d’Emma Watson, qui explique en quoi son amitié avec Tom Felton est importante pour elle, et surtout unique. Viennent ensuite, sur près de 200 pages, des potins et faits divers sur les coulisses des tournages des films Harry Potter. Il s’agit surtout du ressenti d’un petit garçon, certes habitué des plateaux de tournage déjà à l’époque, mais jamais d’une si grande ampleur, qui côtoie ses idoles pour la première fois.
Nous avons donc un aperçu de la vie de Tom Felton enfant, nous apprenons à connaître sa dynamique familiale, ses frères qui l’empêchent de prendre la grosse tête, le divorce de ses parents… mais aussi et surtout son grand-père à qui l’on doit le sourire en coin, un brin moqueur, de Drago. Si les titres des chapitres ont tendance à faire rire, ce qui m’a un peu chagrinée est le fait qu’il raconte parfois une anecdote, fait soudainement un bond en avant, et y revient quelques pages plus loin. Tout ceci a tendance à rendre le livre un peu chaotique chronologiquement parlant. Les chapitres tournent autour de divers incidents et de leur impact sur son développement personnel, plutôt que sur une chronologie définie. Le ton est souvent drôle et Tom n’hésite pas à se moquer de lui-même. Il est globalement positif et vous ne lirez rien de négatif sur qui que ce soit. Il y a d’ailleurs quelques pépites concernant la cape d’Alan Rickman, le jeu de Jason Isaacs ou encore la folie de Helena Bonham Carter.
… Une seconde partie émouvante
La seconde partie de l’autobiographie est beaucoup plus sérieuse et relate ses troubles mentaux et son addiction à l’alcool. Elle est assez dure, mais donne un bon aperçu de l’impact de la célébrité sur une personne si jeune. Loin de stigmatiser la chose, il entreprend un réel travail de normalisation de la thérapie. Il mentionne ses séjours en centre de désintoxication et ses épisodes de dépression. Et c’est sans doute ce qui m’a le plus touchée. Ces chapitres sont bruts et authentiques. C’est au « vrai » Tom que l’on a affaire et non à celui qui veut plaire à tout le monde, en balançant des références à Harry Potter toutes les deux phrases. On ne va pas se mentir, je voulais ce livre pour lire des secrets de tournage, mais l’ironie du sort a voulu que mes passages préférés soient ceux qui ne les mentionnent pas.
Il y a un passage que j’ai particulièrement aimé dans lequel il compare la façon dont nous parlons de football à la manière de parler de santé mentale : »Si nous sommes capables de déblatérer avec passion et d’écouter avec plaisir dès qu’il s’agit de football par exemple, pourquoi ne pas faire de même avec les trucs non-dits ? […] Plutôt que de voir la thérapie comme une mesure d’urgence face à l’excès ou la maladie, nous devrions la voir pour ce qu’elle peut être : une occasion essentielle de s’extraire des voix dans nos têtes. » La santé mentale et les séjours en hôpital psychiatrique ont toujours eu une connotation négative, et Felton évoque le décalage entre le fait d’être émotif et celui d’être le parfait gentleman britannique, qui ne doit montrer aucune faiblesse.
En conclusion
Même si certains chapitres sont redondants, j’ai tout de même passé un très bon moment. Nul doute qu’il plaira aux plus Potterheads d’entre nous, et pour celleux qui étaient déjà sous le charme du meilleur des Serpentard, cela ne va pas s’arranger… Ça va être pire, bien pire.
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Merci aux éditions Leduc de nous avoir fourni un exemplaire pour la rédaction de cette critique.