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Critique : L’art et la création de Hogwarts Legacy, l’artbook officiel du jeu

Paru le 9 février chez les éditions Mana Books, L’art et la création de Hogwarts Legacy : l’héritage de Poudlard propose de plonger dans les coulisses du jeu. La Gazette en a reçu un exemplaire, voici notre critique.

La critique reflète l’avis de l’auteur de l’article et n’engage pas le reste de la rédaction.

Des illustrations thématiques

Tout d’abord, la couverture de cet artbook de collection est magnifique ; o y voit le château de Poudlard au clair de lune surplombant le lac noir. Cette couverture n’est d’ailleurs pas sans rappeler le plan séquence de Poudlard dans Harry Potter à l’école des sorciers.

Fort de 256 pages et d’une quantité non négligeable d’illustrations, l’ouvrage s’ouvre sur un sommaire composé de cinq chapitres organisés de manière thématique. Les pages sont épaisses, le livre sourcé, et les artistes crédités. Il n’y a rien qui puisse gâcher le plaisir de la lecture, d’autant que le vocabulaire employé n’a rien de technique et, le cas échéant, est expliqué avec des termes simples.

L’artbook s’articule sur deux grandes parties. Il aborde dans un premier temps le processus de création d’un jeu aussi ambitieux que Hogwarts Legacy, avec tous les défis que représente l’adaptation d’un univers aussi vaste que celui du monde magique. Les illustrateurs devaient en premier lieu composer avec les personnages, les lieux emblématiques et les mécaniques de gameplay.

Dans un second temps est abordée la question du bestiaire de Hogwarts Legacy, et plus particulièrement la difficulté à animer les créatures correctement et de manière cohérente. L’art et la création de Hogwarts Legacy : L’Héritage de Poudlard est un beau livre, mais qu’apporte-t-il réellement de plus ? C’est la question que je me suis posée vis à vis de mon expérience de jeu en rédigeant cette critique.

Un avant-propos accompagné d’une illustration des Trois Balais sert d’introduction au travail des développeurs depuis la création du studio, en 1995, au balbutiements du projet. Dès les premières pages, le collectif en charge du projet s’adresse au lecteur au travers d’anecdotes sur la conception de divers aspects du jeu que je relaterai au fil de l’article Le studio met en avant le travail et l’investissement fournis par les développeurs et l’équipe d’illustrateurs pour rendre le jeu plus authentique. La plupart des illustrations proposées sont des rendus du jeu et sont utilisées tel quel.

Authenticité, magie et héroïsme

Le savoir-faire des développeurs s’articule sur trois axes principaux : l’authenticité, la magie (car il faut bien de la magie dans un univers comme celui-ci), et l’héroïsme. Dans l’ensemble, je trouve effectivement que les illustrations reflètent les trois à la fois. Outre la couverture du livre, les illustrations sont vraiment belles : les illustrateurs ont un sacré coup de crayon !

Pour ma part, même si Poudlard est sublime, j’ai une légère préférence pour les paysages extérieurs : Pré-au-lard et la Forêt interdite, pour n’en citer que deux. L’extérieur du château revêt un caractère onirique, magique. J’ai toujours rêvé d’aller en Écosse et j’ai apprécié me promener au cœur des Highlands, page après page. On sent vraiment l’implication des illustrateurs dans ces dessins et l’amour que chacun d’eux porte à son travail, le soin apporté aux détails, etc.

Livre "L'art et la création de Hogwarts Legacy" - la forêt interdite

La représentation des lieux du monde magique

Hogwarts Legacy est une adaptation d’un univers riche et complexe. Le monde magique regorge d’une myriade de personnages, de créatures et de lieux, et je trouve le projet globalement plutôt réussi. Les concepteurs du jeu ont parfaitement su adapter l’univers du sorcier à lunettes. Au-delà du réalisme, leur volonté était de créer un monde vivant et relativement fidèle au matériel de base. Ils jonglent ainsi sans cesse entre nouveauté et caractéristiques établies.

Les salles communes

Livre "L'art et la création de Hogwarts Legacy" - Les salles communes

Les développeurs mettent l’accent sur l’aspect novateur de ce RPG, tout en restant fidèles aux livres. Pour imaginer les salles communes, ces derniers les ont reprises telles qu’elles étaient décrites dans les livres et sur Pottermore. Les illustrateurs y ont ensuite ajouté leur patte tout en exploitant les omissions et ce qui n’est pas explicitement décrit dans l’œuvre. En somme, pour les salles communes de Serdaigle et Poufsouffle, ils avaient toute une latitude de travail, puisque Harry n’y est jamais entré (dans les films).

Chaque maison de Poudlard a sa propre identité visuelle et sa propre gamme de couleur, mais aussi un élément naturel qui lui est associé, matérialisé par un objet central : la grande cheminée de Gryffondor symbolise le feu ; une architecture ondoyante pour Serpentard, symbolisant l’eau ; de grandes fenêtres pour Serdaigle, représentant l’air ; et des plantes grimpantes pour Poufsouffe, évoquant la terre.

Autre exemple, le thème aquatique est omniprésent dans la salle commune de Serpentard. Boston Madsen, membre du collectif, s’en explique en ces mots :

La salle commune de Serpentard a requis de nombreux essais. Il fallait qu’elle dégage une impression de confort et de mystère. On a cherché à trouver un équilibre entre le passé glorieux de la maison et l’ambiance glauque qui règne au fond d’un lac.

Boston Madsen
Livre "L'art et la création de Hogwarts Legacy" - La salle commune de Serpentard

Promis, j’arrête d’afficher ma maison. Mais il faut dire qu’elle est largement plébicitée, et je n’en suis pas peu fier. Rendons à Salazar ce qui appartient à Salazar. La salle commune de Poufsouffle est très belle, elle aussi. Admirez.

Livre "L'art et la création de Hogwarts Legacy" -  Salle commune  Poufsouffle

Les salles de classe

Après les salles communes, parlons des salles de classe. Chaque salle est assez fidèle à celles décrites dans l’œuvre. La salle d’Histoire de la Magie, absente des films, est notamment présente dans le jeu. « Sa salle de cours [Binns] est dominée par un triptyque d’immenses vitraux représentant des moments clefs de l’histoire de la sorcellerie ».

Livre "L'art et la création de Hogwarts Legacy" -Salle de classe d'hIstoire de la magie

Le désordre règne dans cette pièce, encombrée de piles de devoirs non corrigés sur la rébellion des gobelins. Et cela ne fera probablement qu’empirer, vu que Mr Binns ne peut pas y faire grand chose.

Boston Madsen

Je m’intéresse personnellement beaucoup à l’histoire moldue. Et puisque l’on ne voit pas cette matière dans les films, j’ai été ravi de pouvoir découvrir la salle qui est consacrée à l’Histoire de la Magie, aussi peu engageant Binns soit-il.

Les serres de botanique sont de loin mon endroit préféré. J’adore m’y promener et récolter les plantes dont j’ai besoin pour la confection de mes potions. Je peux rester des heures à attendre que mes plantes poussent.

Les textes n’en donnent pas de description détaillée, donc on a imaginé un bâtiment dédié à la culture et à l’étude des plantes magiques. C’était l’occasion de faire des croisements esthétiques entre éléments naturels et objets fabriqués par l’homme, et chaque pièce a son propre style.

Kevin Keele
Livre "L'art et la création de Hogwarts Legacy" - les serres de botanique, plantes

Vous l’aurez compris, chaque salle de classe est unique et nécessite d’être étudiée dans les moindres détails. Les développeurs ont fait le choix de ne pas respecter scrupuleusement les textes et ont profité de la marge de manœuvre qu’ils avaient pour les imaginer à loisir. Elles ont été avant tout pensées comme des pièces vivantes dont « les joueurs peuvent sentir l’odeur ». À votre avis, que sent la salle de métamorphose ?

Les costumes et les personnages

Les costumes font partie intégrante du jeu, d’autant plus que les développeurs en ont fait un élément indispensable du gameplay. En effet, il faut avoir un œil constant sur notre inventaire au fur et à mesure que l’on progresse dans l’aventure, et ne pas hésiter à vendre les tenues qui nous encombrent. L’apparence du personnage sera ainsi amenée à évoluer au fil de l’histoire et au gré des envies du joueur.

Pour lui [le joueur], il ne s’agit que d’un personnage, mais pour nous, ils sont des milliers, voire des millions. Cela ne se limite pas aux traits physiques, il faut aussi prendre en compte les vêtements et accessoires qu’il est susceptible d’acquérir tout au long du jeu. […] Et ce n’est pas tout, il faut aussi faire en sorte que tout ces articles se combinent et bougent harmonieusement. On n’imagine pas le défi que cela représente !

Tyler Lybbert, responsable artistique des personnages.

J’ai moi-même pu constater ces quelques détails en jouant : les capes, par exemple, bougent en même temps que le personnage.

Livre "L'art et la création de Hogwarts Legacy" - les costumes de personnages

De plus, l’artbook propose les biographies détaillées de professeurs et de nos compagnons de maison. Chaque texte reprend les informations préalablement divulguées sur les réseaux sociaux lors de la période promotionnelle du jeu, en ajoutant quelques renseignements supplémentaires. On apprend ainsi notamment la maison à laquelle appartient chacun des professeurs et membres du personnel. Le professeur Fig est celui sur lequel le studio a passé le plus de temps.

Peu à peu, il est devenu un vieux bonhomme cool qui a pas mal bourlingué, un peu à la Indiana Jones. Il a alors fallu modifier son design en conséquence, ce qui a parfois été décourageant, après tant d’heures de travail. Mais comme c’est un personnage crucial dans l’histoire, on a finalement mis le paquet sur lui, et on s’est bien amusés.

Tyler Lybbert.

Pré-au-Lard et ses boutiques

Visiter Pré-au-Lard est le rêve de tout fan de Harry Potter. C’est quelque chose qui n’avait encore jamais été fait dans les précédents jeux de la licence. Ainsi, le défi était de représenter le plus authentiquement possible le village sorcier, afin de rendre l’immersion plus agréable. Les boutiques de Pré-au-Lard ont été bien mises en avant dans l’ouvrage, et les illustrations rendent parfaitement justice à cet endroit tant prisé par les sorciers. C’est à mon sens l’élément qui a été le plus mis en valeur dans l’artbook et, personnellement, j’ai un coup de cœur pour Honeydukes. Et vous ?

Le bestiaire

La dernière partie de l’ouvrage est dédiée au bestiaire de Hogwarts Legacy. Si vous avez pu jouer au jeu, vous vous êtes vite rendu compte que le monde qu’il présente foisonne de créatures magiques ; le joueur possède même un vivarium, qu’il peut personnaliser au gré de ses envies. Dans cette section du livre, le collectif nous détaille les moyens employés afin d’animer les créatures in-game.

Livre "L'art et la création de Hogwarts Legacy" - les créatures magiques

En conclusion

L’art et la création de Hogwarts Legacy : l’Héritage de Poudlard est un excellent livre illustré qui mérite amplement une place dans votre bibliothèque. Il permet d’aborder le jeu d’une autre manière, par le prisme des développeurs et des concepteurs de chez Avalanche Software.

Nul doute que les nombreuses illustrations présentes dans le livre plairont aux plus Potterhead d’entre nous. Que vous soyez étranger ou non aux méthodes de conception d’un jeu vidéo, vous apprécierez sans mal la plume de Judy Revenson et Michael Owen et le contenu qui s’offre à vous. Bonne lecture !

Où se le procurer ?

L’art et la création de Hogwarts Legacy : L’Héritage de Poudlard est disponible en librairie au prix de 39, 90 euros. Vous pouvez aussi les retrouver sur :

Merci aux éditions Mana Books de nous avoir fourni un exemplaire pour cette critique.

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