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La magizoologie dans Les Animaux Fantastiques

Nous étions tous excités à l’idée de découvrir les nouvelles créatures fantastiques de l’univers de J.K Rowling. Nous vous avions parlé des animaux présents dans la saga mais, maintenant que le film est sorti et que nous connaissons le contenu exact de la valise de Newt, revenons de manière plus approfondie sur les créatures que nous découvrons (ou redécouvrons) à travers le film et ce qu’elles nous apprennent sur Newt et le monde magique.

Une valise pleine de surprises

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À première vue, la vieille valise en cuir de Newt semble ordinaire. Équipée d’un verrou « version moldu » qui ne dévoile qu’une écharpe Poufsouffle, un passeport, un guide de New-York et divers effets personnels, elle est également pourvue d’un mode sorcier qui dissimule un véritable centre de soin magique.

La première vision que nous avons de l’intérieur de la valise de Newt est en réalité la cabane de celui-ci. Une pièce qui rappelle la hutte de Hagrid, lui servant non seulement à soigner les animaux mais également de refuge et de cabane à outils pour entreposer ingrédients (dards de billywig et œufs de serpencendre) ou objets tels qu’un lunascope et des gants en peau de dragon.

À l’extérieur de cette cabane, une multitude d’environnements adaptés à chaque espèce nous laisse entrevoir les origines et habitats des doxys, occamys, éruptifs et autres niffleurs. Délimités par des toiles de tentes et des trompe-l’œil magique, ils ne sont pas totalement hermétiques puisque le climat de l’un se fond dans celui de l’autre : la pluie devient ainsi de la neige sans s’interrompre abruptement.

Les créatures inconnues

Certaines espèces n’apparaissent que brièvement à l’écran et sont à peine mentionnées dans le livre-scénario ou dans les livres dérivés. Elles demeurent mystérieuses et des détails supplémentaires sur leur origine pourraient compléter notre connaissance du monde magique mais, à l’heure actuelle, on ne peut rien tirer de leur présence :

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 Le film présente Newt berçant une créature transparente et luminescente qu’il nourrit au biberon ; ce mélange de mite, de crevette et de méduse ne ressemble à rien de connu. En anglais, ses créateurs l’ont appelé The Marmite nous, nous l’avons surnommé le calamite.

  •  Des scarabées bousiers dont le seul attribut magique semble être la taille. Les bousiers sont mentionnés dans le film Prisonnier d’Azkaban comme étant vénérés dans l’Égypte antique, mais rien n’indique que ceux-ci sont originaires de cette région.
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  •  Des insectes luisants ressemblant un peu à des ampoules incandescentes. Ils flottent en essaim mais on ne sait rien de plus sur eux sinon que ce sont des insectes qui luisent, selon la description du livre-scénario.
  •  Quelque chose qui ressemble à des feuilles dorées. De nouveau, ni les visuels du film ni le livre-scénario ne nous en disent plus.

Les créatures connues

Certaines espèces portées à l’écran avaient déjà été présentées dans la saga littéraire Harry Potter ou dans le bestiaire Vie et habitat des animaux fantastiques. On connaît donc leurs pouvoirs et leur lieu d’origine. Ce sont ces derniers qui nous intéressent particulièrement, puisqu’ils nous permettent de déterminer sur quels continents Newt s’est probablement déjà rendu lors de son passage à New-York, en 1926.

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  •  Les doxys, ou fées mordeuses, au corps de gorille et aux oreilles qui leur servent d’ailes se trouvent facilement dans la nature sous les climats froids d’Europe et d’Amérique du Nord. Il est facile de déduire que ceux de Newt viennent d’Europe, puisqu’il ne s’est encore jamais rendu en Amérique du nord.
  •  Les botrucs (Newt en a sept : Finn, Jeremy, Marlow, Pickett, Poppy, Titus et Tom) sont hébergés dans un bonsaï flottant dans un climat tempéré. La nature de l’arbre n’est pas réellement représentatif de l’habitat habituel de ces créatures, puisqu’on les trouve plutôt dans les forêts d’Europe, et notamment au Royaume-Uni.
  •  Le murlap, sorte de cochon d’Inde nu à la crinière ressemblant à une anémone de mer, réside dans les régions côtières de Grande-Bretagne.
  •  Le niffleur est originaire de Grande-Bretagne. Pas étonnant, dès lors, que Newt entretienne avec lui une relation particulière ; c’est sans doutes l’une des premières créatures qu’il a recueilli !
  •  Les grapcornes sont présents dans un environnement ressemblant à un désert plat et rocheux, mais on les trouve habituellement dans les régions montagneuses d’Europe. Sans doute Newt n’avait-il pas la force de soulever des montagnes.
  •  Les occamys vivent dans un nid en bordure d’une forêt de bambous caractéristiques des pays d’Asie de l’est dont ils sont originaires.
  •  Dougal, le demiguise, vit dans un nid situé juste à côté de celui des jeunes occamys, car il est originaire des mêmes régions du monde. C’est aussi sans doute pourquoi il s’occupe de l’occamy échappé ; une vie en symbiose qu’on retrouve potentiellement dans la nature.
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  •  Le démonzémerveille que Newt a ramené d’Afrique n’est pas visible dans son environnement naturel puisque le magizoologiste le garde la plupart du temps dans sa poche. On ne peut donc pas dire s’il vient des plaines, des savanes ou de la jungle africaine et son origine géographique est donc imprécise. Les climats et environnements variant tellement sur le continent africain, il est peu probable que la créature soit présente sur tout le continent.
  •  L’ éruptif est également originaire d’Afrique. Contrairement au démonzémerveille, on découvre son enclot représentant une savane ou steppe africaine, ce qui réduit la zone géographique d’origine possible.
  •  Le focifère, comme la plupart des créatures originaires d’Afrique mentionnées par l’auteur, n’est lié à aucune zone géographique particulière. (L’Afrique, c’est grand et diversifié, Newt/J.K. Rowling semble(nt) facilement l’oublier). Il vole librement dans tous les habitats de la valise : difficile donc d’établir une origine précise.
  •  Le nundu, grand félin ressemblant à un léopard et à l’haleine supposément mortelle, peuple les contrées sauvages d’Afrique de l’est.
  •  Le dirico, capable de disparaître en cas de danger, habite sur l’île Maurice, dans les forêts ou les plaines. Les moldus l’appellent dodo et sont convaincus d’avoir provoqué son extinction à force de le chasser.
  •  Bien que n’étant pas une créature magique, on peut également ajouter l’obscurus que Newt a dissocié d’une jeune sorcière soudanaise en cherchant à la sauver. Il est contre-intuitif de le retrouver dans un enclot de type polaire, mais les fans les plus astucieux ont suggéré que cet environnement hostile aurait pour but de tenir les autres créatures à l’écart, ou que le froid était généré par l’obscurus lui-même de manière similaire à l’effet des détraqueurs sur leur environnement immédiat.
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  •  Absent du film mais visibles dans les scènes coupées du Blu-ray et sur le dessin conceptuel ci-contre, le runespoor de Newt réside dans une grotte humide. On sait cependant que le ministère de la Magie du Burkina Faso a décidé de rendre incartables certaines forêts du pays afin de les préserver.
  •  Les billywigs sont originaires d’Australie, mais ils volent librement au sein des différents habitats.
  •  L’oiseau-tonnerre, bien que recueilli par Newt en Égypte, est originaire d’Arizona et son enclos rappelle les formations rocheuses caractéristiques de Monument Valley, à la frontière avec l’Utah, en territoire Navajo. Puisque Newt se rend aux États-Unis pour le libérer, et vu sa méconnaissance de la culture locale, on peut cependant facilement présumer qu’il n’a jamais mis les pieds en Amérique du Nord auparavant.
  •  Les veaudelunes sont des créatures timides et inoffensives présentes dans le monde entier dans les endroits isolés. Leur présence dans la valise de Newt ne nous apprend donc rien quant aux pérégrinations du magizoologiste.

Les voyages de Newt

Sans surprise, la moitié des créatures vivent ou pourraient vivre en Grande-Bretagne. Nous pouvons donc supposer que ce sont des créatures que Newt a depuis longtemps, ce qui explique que ce soient celles desquelles il est le plus proche : grapcorne, niffleur, botruc, doxy, veaudelune, murlap…

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En nombre de créatures, c’est l’Afrique qui suit ; mais c’est grand l’Afrique. Démonzémerveille, éruptif, nundu, focifère et dirico habitent probablement dans des milieux variés. Il est fort probable que Newt se soit rendu à Maurice (dirico) et au Burkina Faso (runespoor) [[<*> Ces destinations ne sont que des suppositions ; Newt a bien recueilli un oiseau-tonnerre d’Arizona en Égypte, il pourrait très bien avoir trouvé un dirico de Maurice en Chine, un demiguise en Suisse, etc….]] et certain qu’il soit passé par l’Égypte (Frank) et le Soudan (obscurus) d’où pourraient provenir l’éruptif et le nundu.
Le trajet possible, suggéré ci-contre, laisserait le Maghreb et l’Afrique du Sud, ainsi que la majorité de la côté ouest inexplorés sur le continent.

Newt s’est probablement également rendu en Asie de l’est, où il a trouvé le demiguise et l’occamy, mais la zone géographique est vaste et le doute subsiste quant aux lieux visités. Finalement, le magizoologiste a sans doute effectué un arrêt en Australie (billywig).

En référençant toutes les créatures que l’on trouve dans sa valise, nous pouvons donc nous faire une idée des endroits que Newt a visités et, si on se fie aux créatures recueillies, il semblerait que l’intégralité du continent américain demeure inexplorée par notre magizoologiste, à l’exception de l’environnement urbain de New-York !
Il est fort étonnant que Newt ne se soit, par exemple, pas rendu dans la jungle amazonienne ou à Castelobruxo, l’école de magie spécialisée en magizoologie et botanique !

À moins qu’il n’ait recueilli aucune créature sur ce continent – ce qui serait surprenant de la part de Newt – ou que l’une des créatures inconnues citées en début d’article ne viennent de ces régions (ce qui paraîtrait également surprenant), on pourrait donc espérer les découvrir dans un film futur… même si tous les indices de notre théorie sur les cinq films, cinq pays semblent indiquer le contraire.

Notons qu’il reste encore une trentaine de créatures mentionnées dans le bestiaire Vie et habitat des animaux fantastiques qui ne sont pas apparues à l’écran. Parmi elles figurent de nombreux créatures aquatiques (remora, shrake, lobalug…) et grecques (chimère, griffon, manticore…), ce qui pourrait constituer une nouvelle indication quant à la suite des voyages du magizoologiste : un petit tour du côté de la méditerranée une fois revenu en Europe ?
Pourquoi pas l’Italie, proche de la Grèce en terme de climat et de mythologie, ce qui collerait à la théorie 5 films, 5 pays mentionnées précédemment !

Les créatures en voie d’extinction et le rapport à l’environnement

Newt s’est donné la mission de “sauver, élever et protéger” les créatures magiques, là où ses compatriotes du monde magique ont tendance à les éliminer pour qu’elles ne révèlent pas leur existence aux moldus. Il présente ainsi les grapcornes qu’il a recueilli en ces termes : “Ce sont les derniers de leur espèce, si je n’avais pas réussi à les sauver, cela aurait pu être la fin des grapcornes, pour toujours”.

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Il semblerait que l’extinction soit le sort réservé à de nombreuses créatures aperçues dans le film : outre les grapcornes, on sait que les demiguises, prisés pour leur fourrure qui permet de tresser des capes d’invisibilité, les runespoor, et les diricos sont des espèces en danger et victimes de braconnage. De même, l’oiseau-tonnerre Frank a été sauvé du marché noir.

De plus, certaines espèces du film n’apparaissaient pas dans la 52ème édition du bestiaire de Newt alors que celui-ci y décrit supposément toutes les créatures avec lesquelles il est entré en contact : l’une des explications possibles est qu’elles aient disparu de la surface de la Terre. L’oiseau-tonnerre, le démonzémerveille et les insectes luisants pourraient être absents pour cette raison.

Cependant, une nouvelle édition enrichie de ce bestiaire sera prochainement publiée ; si l’oiseau-tonnerre ou le démonzémerveille figurent parmi les 6 créatures ajoutées, nous serons rassurés quant à leur sort mais attendrons une explication cohérente de la part de Newt quant à leur absence jusqu’alors.

Quoi qu’il en soit, la protection des espèces fantastiques sera certainement un thème important des films, et l’attitude de la communauté magique envers cette problématique nous en apprend beaucoup quant au rapport entre les sorciers et leur environnement.

Contrairement aux moldus, qui ont longtemps considéré les bêtes sauvages comme des dangers physiques, les sorciers perçoivent la prolifération des créatures magiques comme une menace pour le secret magique. Tina imagine d’ailleurs que Newt écrit un livre pour les exterminer… avant de découvrir leur véritable nature.

Cependant, l’attitude de la communauté magique ne devrait pas être la seule à évoluer : Tina explique ainsi à Newt que les États-Unis ont interdit l’élevage de créatures magiques à New-York en 1925. Newt, lui, présente dans son bestiaire l’interdiction de l’élevage expérimental en 1965 en Grande-Bretagne comme l’une de ses plus grandes réussites. Il est facile d’imaginer qu’il ait tiré son inspiration de la société américaine et de Tina ; lui aussi, il a des choses à apprendre de ses congénères afin de mieux protéger les bêtes qu’il cherche à préserver.

Sources:
Mugglenet
Les Architectes de l’illusion: Les Animaux fantastiques. (Dermot Power)
Au cœur de la magie : le making-of des Animaux Fantastiques (Ian Nathan)
La Valise des créatures: (Mark Salisbury)

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