Mise à jour du site de JKR
JKR vient de mettre son site officiel à jour. Elle y parle du voyage en Roumanie qu’elle effectue actuellement. Elle laisse notamment entendre qu’elle a bel et bien entamé l’écriture du tome 7.
« Lancement du Children’s High Level Group
Les 25 et 26 janvier, je serai à Bucarest, capitale de la Roumanie, pour participer au lancement du Children’s High Level Group, qu’on pourrait traduire par « Groupe de haut niveau pour l’enfance ». Il s’agira d’un bref voyage d’information au cours duquel j’aiderai également à recueillir des fonds pour le Groupe lors d’un dîner de charité.
En 2003, j’avais lu, dans le Sunday Times britannique, un article parlant de l’emploi de « lits-cages » dans des institutions psychiatriques de République tchèque. Selon cet article, des enfants parfois seulement âgés de deux ans passaient la presque totalité de leurs journées et de leurs nuits dans ces lits, sans le moindre confort ni contact physique. J’ai toujours en mémoire la photo qui illustrait cet article : un tout jeune garçon regardant l’appareil à travers un grillage. En fait, elle était tellement dérangeante que j’ai instinctivement tourné la page en l’apercevant afin de ne pas avoir à la regarder vraiment.
J’ai immédiatement eu honte de la lâcheté de ma réaction et j’ai repris cette page et lu l’article de bout en bout, me jurant que si le texte était aussi épouvantable que la photo, j’allais « faire quelque chose » à ce sujet.
Naturellement, l’article décrivant en détail le sort des enfants atteints de handicap physique ou mental enfermés dans des cages dans ces « institutions de soins » fut une lecture pénible. J’ai alors écrit, d’abord aux députés écossais au Parlement européen, puis à l’ambassadeur de la République tchèque au Royaume-Uni ainsi qu’au premier ministre et au président de la République tchèque.
Ces nombreux courriers m’ont amenée à rencontrer la baronne Emma Nicholson, qui s’occupe de questions similaires en Roumanie depuis de nombreuses années et a contribué à améliorer sensiblement le bien-être et la protection infantiles dans ce pays. Elle m’a demandé de rejoindre le Children’s High Level Group qui œuvrera, dans un cadre beaucoup plus large, en vue de faire appliquer les droits de l’enfant tels que définis par la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant et par d’autres textes internationaux en vigueur.
Les problèmes sociaux entraînant le placement d’enfants en institution sont complexes et ne pourront pas être résolus rapidement ; c’est une raison supplémentaire de s’y attaquer le plus tôt possible. Un large consensus existe aujourd’hui chez les experts en santé infantile pour considérer que les jeunes enfants placés en institution sans être accompagnés d’un parent subissent des dommages irréparables et à long terme. Le Children’s High Level Group partagera les connaissances et l’expérience accumulées ces dernières années dans le domaine de la protection des droits de l’enfant et coopérera avec d’autres organismes internationaux afin d’apporter des changements significatifs à la situation du plus grand nombre possible d’enfants placés en institution.
P.-S. : au cas où vous vous poseriez la question, cela ne signifie nullement que j’ai abandonné l’écriture du septième roman ! »
D’autre part, elle a créé une section Journal, qui est la première chose que vous verrez en arrivant sur son site.
« 25 JANVIER
Parfois, il est si facile d’écrire que l’on a l’impression de suivre la dictée de sa muse… Pour moi, cela se produit souvent après une période où je n’ai pas pu écrire, comme les fêtes de fin d’année (à laquelle se sont ajoutés cette année les rhumes de mes enfants mentionnés dans l’entrée précédente de ce journal). C’est comme si toutes les idées qui auraient dû « sortir » selon un rythme aléatoire au cours des dernières semaines jaillissaient de mon stylo dès que j’ai quelques heures à consacrer à l’écriture. C’est généralement lorsque je n’ai – ou n’ai eu récemment – que peu de temps pour écrire que je suis la plus productive.
Naturellement, cet état de grâce ne durera pas : il ne dure jamais. Je vais à coup sûr me retrouvée coincée dans un imbroglio d’intrigues ou bêtement en panne face à un vaste « trou » dans le récit. D’ici là, néanmoins, je me laisse porter avec délectation par ce flot d’inspiration. »