De la cape d’invisibilité à la protection sismique
Sébastien Guenneau est un scientifique qui travaille au CNRS, un institut de recherche moldu, et le projet de cape d’invisibilité décrit en 2006 par John Pendry l’a inspiré.
La cape de Pendry devait fonctionner, en théorie, en distordant la lumière au point qu’elle contourne entièrement l’objet abrité. Par extension, la lumière étant une onde, d’autres ondes pourraient être détournées de la même manière, guidées autour d’un obstacle et se reformant derrière, comme s’il n’y avait rien sur leur chemin.
Guenneau et son équipe ont donc tenté de produire ce phénomène de contournement et y sont parvenus en creusant des trous dans une plaque de plexiglas. Ils se sont alors rendus compte que la zone centrale était épargnée par la vibration qui se propageait de trou en trou.
Le concept d’invisibilité est ici légèrement redéfini en une idée de protection ; être invisible signifie ne pas être affecté, comme dans le conte des trois frères. Une zone ‘couverte’ par cette cape serait donc ‘invisible’ aux ondes et non-affectée par celle-ci.
Après un test à grande échelle, qui devrait être mené aux alentours de Grenoble le mois prochain en déclenchant un microséisme par le lâché d’une cloche de trente tonnes depuis une grue (l’équivalent d’un sortilège de lévitation), les scientifiques moldus pourront analyser les données et vérifier dans la pratique si leur système est efficace.
Si c’est le cas, la ‘cape’ anti-sismique devrait permettre de protéger les zones sensibles de vibrations de surfaces dangereuses, mais un système dérivé de celle-ci devrait également pouvoir abriter les ports d’une houle trop forte, réduisant l’impact des tsunamis.
Sans la moindre magie, les moldus semblent prêts à faire des miracles ; il reste à savoir à quel point ce système sera efficace pour des secousses de grande magnitude.
Source ; l’Humanité, le point et Le Parisien (pour l’image).