PotterAfter – Une idée d’incandescence de Naël Legrand

Note : cet ouvrage nous a été offert par le service presse des éditions YBY. Mais la critique reflète les opinions de sa rédactrice et n’a pas été influencée par la maison d’édition.

Naël Legrand est un scénariste et auteur de fantasy français ayant contribué à plusieurs anthologies. Une idée d’incandescence est son premier roman. Les Chroniques d’Arawin, se composent de deux ouvrages, Une idée d’incandescence et L’Âme au poing, qui sert de préquel.

L’histoire

En s’engageant dans la milice de la cité-état de Drak, Absinthe Cattel ne s’attendait pas à ce que celle-ci soit une véritable équipe de bras cassés. Accueillie par le capitaine Merlange, elle est tout de suite affectée à sa première mission, une enquête dans l’une des maisons closes de la ville. Mais pour la jeune femme, ça ne pouvait pas plus mal tomber, car sa dernière visite sur le territoire de la guilde des Travailleuses a été des plus mouvementées.

— Je croyais qu’on en avait discuté, Clem… Les humains n’apprécient pas les animaux morts. Enfin, pas en cadeau, et certainement pas dans une boîte supposée contenir des éléments d’enquête.
— Je sais, capitaine ! C’est pour ça que la souris est toujours vivante.

Naël Legrand, Les Chroniques d’Arawin : Une idée d’incandescence

Pourquoi vous proposer ce livre ?

Avant de commencer la critique du livre, j’aimerai vous parler de YBY (« You, Be Yourself! ») Éditions. Maison d’édition à compte d’éditeur, elle publie de la littérature inclusive qui représente la diversité sous toutes ses formes, particulièrement les différentes orientations sexuelles ou romantiques, identités de genre et variations des caractéristiques sexuelles. De belles personnes en somme. Maintenant, passons au roman !

L’univers des Chroniques d’Arwin est assez déroutant, car la cité-état de Drak est un personnage à part entière. Elle est sombre, oppressante et semble presque reprendre son souffle à chaque page. Ville hétéroclite, elle est peuplée de créatures en tous genres : vampires, fantômes, animaux-garous (à ne pas confondre avec le chanteur), il y en a pour tous les goûts !

En plus de tout ce beau monde, Drak est régie par trois guildes, celles de Voleurs, des Travailleuses et des Assassins, autant dire que nous n’avons pas le temps de nous ennuyer. Pour faire régner l’ordre dans ce beau carnage, on peut compter sur le seigneur Amfer, ainsi que le capitaine de la milice Merlange, qui s’efforcent tant bien que mal à mener leur mission à bien. Mais qui échouent assez souvent, en raison de l’équipe de bras cassés dont ils ont la charge. Malgré un univers assez dur, l’humour ne manque pas. Naël Legrand ne nous épargne aucun détail et les commentaires satiriques de ces personnages sont souvent hilarants. La plume de l’auteur est facile à lire, il ne se perd pas dans les descriptions sans fin, et l’on sent tout l’amour qu’il porte à ses personnages dans chacun de ses mots.

Les personnages

Parlons des personnages, justement. L’héroïne, Absinthe, n’a pas eu une vie facile. Lesbienne et se questionnant toujours sur sa sexualité, elle a dû cacher sa véritable nature pour survire. Quitte à devoir se travestir en homme dans l’armée, ou dans les maisons closes, en tant que vigile. Son chemin est semé d’embûches, mais l’on sent qu’elle s’affirme tout au long du récit. En particulier avec Liliane, avec qui elle entretient une idylle passionnelle et fusionnelle. C’est un personnage complexe, qui change des stéréotypes que l’on retrouve souvent dans la fantasy.

Les autres protagonistes ne sont pas en reste. Merlange et Amfer entretiennent une relation ambiguë, à coup de blagues salaces et de combats d’ego, sans jamais franchir la barrière professionnelle. Tout porte à croire qu’ils sont attirés l’un par l’autre, mais condamnés à l’échec, car Merlange est marié à une recrue de la guilde des Assassins, un comble pour un policier si vous voulez mon avis. L’équipe du capitaine vaut également le détour. On se demande presque s’ils ne sont pas dans la milice par hasard, tant leurs méthodes sont peu conventionnelles et discutables, ce qui donne des situations assez loufoques.

En résumé, si vous avez envie de passer par toutes les émotions et de faire les 400 coups avec une équipe maladroite, Une idée d’incandescence est fait pour vous !

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