PotterAfter – La Maison au milieu de la Mer céruléenne de TJ Klune
Pour ce nouveau PotterAfter, nous vous proposons de découvrir le roman La Maison au milieu de la Mer céruléenne de T. J. Klune. Auteur américain, T. J. Klune écrit des romans de fantasy et de romance qui mettent notamment en avant des personnages appartenant à la communauté LGBTQIA+.
L’histoire
Linus Baker, 40 ans, agent du Ministère de la Jeunesse Magique, mène une petite vie tranquille et solitaire dans son pavillon, en compagnie de son chat. Employé modèle mais habitué à passer inaperçu, il a la surprise d’être convoqué par les Cadres Extrêmement Supérieurs, qui décident de lui confier une mission : il devra se rendre sur l’île Marsyas, dans un orphelinat secret accueillant les enfants magiques les plus dangereux du pays. Le Ministère attend de lui un rapport objectif et scrupuleux sur la manière dont est géré l’établissement.
Mais, rapidement, Linus va se rendre compte que les pensionnaires de l’ophelinat ne constituent pas le seul secret de l’île… et que le directeur de l’établissement, charmant et mystérieux, est prêt à tout pour défendre ses protégés. À mesure qu’il apprendra à connaître l’île et ses habitants, Linus devra faire un choix : accomplir son devoir d’agent du Ministère, comme il s’est toujours évertué à le faire, ou écouter son coeur pour la première fois.
«- Ce n’est pas parce que les choses sont abîmées ou cassées qu’elles n’ont plus de valeur.
T. J. Klune, La Maison au milieu de la mer céruléenne
– Ça ajoute du caractère, je trouve, acquiesça Linus. Et cela donne des souvenirs à raconter.»
Pourquoi vous proposer ce livre ?
Ce roman s’inscrit dans ce que l’on pourrait appeler la cozy fantasy : de la fantasy réconfortante, avec des personnages attachants, de l’humour, un world-building simple, des conversations au coin du feu, des maisons branlantes mais confortables, de jolis sentiments… bref, de la fantasy feel-good à souhait.
De la première à la dernière page, j’ai été happée par ce roman comme dans une bulle de réconfort. Tout, de l’histoire aux personnages, en passant par les lieux, est doux et touchant. Le protagoniste s’engage dans une aventure fabuleuse jalonnée d’obstacles dans laquelle il est amené à changer profondément sa vision du monde, de la morale, et des autres. Petit à petit, il dépasse les aprioris qu’il a accumulés pendant toute sa vie, pour s’ouvrir à quelque chose de nouveau. Et ce n’est pas parce qu’il s’agit de cozy fantasy que le roman est dépourvu d’intrigue ou de rebondissements, loin de là ! Pour Linus comme pour les autres personnages, l’apprentissage est long et la vie est pleine de surprises, plus ou moins bonnes.
On ressort de ce roman incroyablement réconforté, et tellement attaché à cette histoire qu’on voudrait ne jamais la quitter. Les thèmes abordés sont forts : la différence, la droiture, l’excentricité, les cases, la tolérance, le droit à l’erreur, l’entraide… L’écriture de T. J. Klune se met merveilleusement au service de l’histoire, mêlant émotion et légèreté, sans se départir de l’humour qui caractérise chacun de ses romans et qui nous pousse à sourire un peu plus à chaque page.
Pour moi, ce roman est seul en son genre, et son originalité m’a ravie. C’est exactement le genre de lecture qu’il vous faut si vous avez envie d’être ému⋅e aux larmes et plongé dans un univers apaisant, qui vous redonne foi en l’humanité dans toutes ses singularités et toutes ses aspérités.
Les personnages
Dans ce roman, T. J. Klune nous propose toute une galerie de personnages originaux et extrêmement attachants. Des orphelins dangereux et emplis de pouvoirs magiques dans un monde fantastique, me direz-vous ? Eh bien, moi, j’ai rarement rencontré des personnages aussi humains. Et ce paradoxe n’en est pas un, car T. J. Klune a un vrai don pour donner vie à des personnages singuliers, nuancés et profonds qui ne peuvent nous laisser de marbre !
Le narrateur, Linus Baker, est pétri de ces petits défauts et de ces préjugés qui caractérisent un homme de 40 ans empêtré dans un quotidien ennuyeux depuis des dizaines d’années. Cette routine a pâtiné son âme et lissé ses qualités, mais quel plaisir de les redécouvrir petit à petit, tout au long de l’histoire ! Ce n’est ni un antagoniste, ni un héros : c’est un homme normal, banal. On s’attache à lui progressivement, lui pardonnant tous ses aprioris et ses erreurs, car il est impossible de ne pas s’identifier à cet être profondément humain.
Puis, il y a Arthur, le directeur de l’orphelinat. C’est le personnage positif par excellence : bienveillant, drôle, malicieux, toujours de bon conseil… Mais il n’est pas dépourvu de mordant pour autant, surtout quand il s’agit de défendre ce en quoi il croit ! Avec son charme indéniable, sa sensibilité non-dissimulée et son humour à toute épreuve, il est impossible de ne pas s’attacher à cet homme.
Et, enfin, il y a les orphelins, ces créatures-enfants magiques, originales, un peu bizarres, un peu à part… Ils ont tous leur petit caractère, leurs rêves, leurs craintes incroyablement humaines, leurs tares et leurs qualités. Il est impossible de ne pas s’attacher à eux et on prend un tel plaisir à les découvrir tout au long du roman !
Tous ces personnages, uns à uns, m’ont touchée. Ils nous régalent, nous font rire, nous font pleurer, nous amusent et nous donnent envie de tourner les pages pour en apprendre davantage.
Voilà donc un concentré de douceur et de magie qui ravira, je l’espère, les lecteur⋅ice⋅s de la Gazette du Sorcier !
Commander ce livre
TJ Klune, La Maison au milieu de la Mer céruléenne (Cécile Tasson, Trad), De Saxus, 473 pages, 18,90€.
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