PotterAfter – La Légende d’Iskari de Kristen Ciccarelli

Pour ce nouveau PotterAfter, nous vous proposons de découvrir la trilogie La Légende d’Iskari de Kristen Ciccarelli. Romancière canadienne, son Iskari, a été traduit en 12 langues. Il s’agit du premier roman d’une trilogie. Je ne parlerai ici que du premier tome, afin d’éviter de dévoiler des éléments clés de l’intrique.

L’histoire

Firgaard n’est pas un royaume comme les autres, les légendes y sont interdites, car le pouvoir qu’elles renferment est trop dangereux. Pourtant, la princesse Asha les connait, c’est le meilleur moyen d’attirer les dragons à elle… pour les tuer. Elle est l’Iskari du roi, la tueuse de dragons.
Promise à un homme qu’elle méprise, le roi lui propose un marché. Il annulera son mariage en échange de la tête du Premier Dragon, le plus redoutable de tous.

« Les héros des temps anciens étaient surnommés Namsaras, en l’honneur d’un dieu chéri. On la surnommerait Iskari, en mémoire d’une déesse maudite.« 

Kristen Ciccarelli, Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons

Pourquoi vous proposer ce livre ?

Des dragons, je vous ai dit qu’il y avait des dragons ? C’est déjà un bon argument, non ? Mais plus sérieusement, rien qu’en lisant les premières pages, on sent que Kristen Ciccarelli a vraiment voulu construire un univers riche et cohérent, avec ses mythes, ses divinités et ses coutumes. Nous ne sommes pas noyés sous le flot d’informations, notre compréhension du monde s’étoffe au fil des pages, grâce aux différentes légendes présentées entre chaque chapitre.

Contrairement à ce que renvoie la couverture, ce n’est pas vraiment un livre jeunesse. C’est un peu comme si Eragon rencontrait Le Trône de Fer au pays des Mille et une nuits. Certes, il y a les méchants, les gentils, et une héroïne qui n’a peur de rien, mais l’on comprend très vite que tout ça n’est qu’une douce illusion. Quelques points de l’intrigue sont prévisibles, mais j’ai été totalement surprise par la plupart. L’auteure nous mène en bateau, et elle le fait bien, trop bien. J’ai dû revenir plusieurs fois sur ma lecture pour essayer de comprendre les indices que j’avais manqué et… ils étaient bien là. Je me suis faite avoir comme une bleue.

Les personnages

Avant de vous parler des personnages, laissez-moi vous en dire plus sur le terme Iskari. Selon les légendes de Firgaard, Iskari est la porteuse de la mort, un être créé par l’Ancien pour préserver l’équilibre du monde face à Namsara, le porteur de vie. Asha, notre héroïne a hérité de ce statut à la suite d’un cruel accident avec le Premier Dragon, la laissant à moitié défigurée. Depuis, elle est froide, calculatrice, et corrompue par le pouvoir des anciennes légendes. Elle traque les dragons au service du roi pour se venger, mais surtout pour se racheter auprès de son peuple. Certains la disent aussi mauvaise à l’intérieur qu’elle ne l’est à l’extérieur, mais dans ce livre plus que dans n’importe quel autre, les apparences sont trompeuses.

Les personnages secondaires quant à eux, contrastent parfaitement avec le dur caractère de Asha. Ils ne sont pas manichéens et apportent une dose de fraicheur au récit, enfin tous sauf Jarek. Si vous trouviez l’héroïne cruelle, son promis l’est d’autant plus, poussant Asha à lui vouer une haine sidérale.
Et que dire des dragons ! Le folklore qui les entoure est si riche et travaillé qu’ils apparaissent comme des personnages de premier plan. Notamment Kozu, le Premier Dragon, véritable némésis de l’Iskari.
Cependant, vous découvrirez très vite que les Hommes et les dragons ne sont pas les véritables protagonistes de ce roman. Ce sont les légendes, les mythes, elles ne font qu’un avec l’histoire. Elles sont tragiques et belles à la fois et permettent de lire entre les lignes. Elles rythment l’intrigue et donnent un sens aux évènements qui se déroulent sous nos yeux. Parce qu’après tout, l’Histoire n’est-elle pas qu’un éternel recommencement ?

Alors, si vous aimez les dragons, laissez-vous porter par les légendes de Firgaard.

Commander ce livre

Kristen Ciccarelli, La Légende d’Iskari, Tome 1 : Asha, tueuse de dragons (Vanessa Rubio-Barreau, Trad). Gallimard Jeunesse. 425 pages, 18,50€.

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