Emma de Jane Austen
La Gazette du Sorcier vous recommande de nouvelles lectures, voici pourquoi…
Emma est à la fois un des livres préférés de J.K. Rowling et un de ses modèles. Jane Austen y fait une description satirique de son propre monde, la bourgeoisie de province dans l’Angleterre des années 1800. Emma Woodhouse, l’héroïne éponyme, est une jeune femme qui s’ennuie et qui passe le temps en cherchant à former des couples parmi ses amis, sans grand succès.
Malgré la rareté des événements dans sa vie, elle accomplit un travail de détective, cherchant à deviner qui est tombé amoureux de qui. Le roman étant centré sur elle, le lecteur dispose exactement des mêmes informations qu’Emma et c’est une sorte de course contre la montre : le lecteur découvrira-t-il le pot aux roses avant l’héroïne ?
J.K. Rowling a repris cette méthode : comme Harry, le lecteur voit le nom de Nicolas Flamel sur une carte de Chocogrenouille dès le premier jour à Poudlard, et comme Harry, il est incapable de s’en souvenir. Comme Harry, le lecteur est incapable de se rendre compte que le comportement de Quirrell est plus que louche, et ainsi de suite… Cet aspect d’enquête se superpose au reste du roman, très différent – une satire sociale dans un cas, une lutte entre le Bien et le Mal dans l’autre.
Notre auteur préféré le dit mieux que quiconque : « Je n’ai jamais lu d’intrigue aussi bien ficelée. L’héroïne m’agace parce qu’elle me ressemble tellement. À chaque fois que je le relis, je me demande comment j’ai pu ne pas deviner la fin, mais le fait est que je ne connais personne qui l’ait devinée. Quand je mets une surprise à la fin d’un Harry Potter, je sais bien que je ne pourrai jamais faire aussi bien que Jane Austen dans Emma. »
Ce roman est la preuve qu’une histoire d’amour(s) peut être intriguante, envoûtante, et faire la lumière sur une période historique.
Si vous avez aimé comment J.K. Rowling implique le lecteur et finit par le rouler dans la farine, vous aimerez Emma.