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La tradition des films Hammer ; article spécial Dame en Noir.

« Hammer » : un nom qui veut dire marteau en anglais et a enfoncé dans l’esprit des cinéphiles le clou de l’horreur et du fantastique, avec sa pléiade de monstres.


C’est en Angleterre que la Hammer naîtra et puisera son inspiration dans la tradition populaire anglaise de fin de siècle, où les récits fantastiques ont toujours été un succès. La compagnie fera des créatures et des monstres de la littérature du XIXe siècle sa marque de fabrique.

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Fondée en 1934 grâce au britannique William Hinds, comédien à l’époque, qui usait du pseudonyme de Will Hammer. la maison de production indépendante commence par produire des films de séries B à petits budgets. Hinds partage la gestion de la compagnie avec son associé Enrique Carreras, et ne la baptise donc pas de son surnom, mais bien du titre de « Exclusive films ».

Cinq ans plus tard, les fils des deux producteurs originaux reprennent en main la société. Sitôt la Seconde Guerre mondiale achevée, Exclusive films devient Hammer Film Productions Limited. Elle adapte alors des téléfilms, et le succès survient avec la série science-fiction des Quatermass, six épisodes d’une série diffusée sur la BBC en 1955. L’Angleterre se passionne pour les aventures du professeur Quatermass aux prises avec des forces extraterrestres et la Hammer constate que le fantastique fait recette.

Dès lors, l’obsession devient d’adapter les grands succès fantastique, et de commencer par Frankenstein ; par chance, l’œuvre est libre de droits. En 1956, la réalisation de Frankenstein s’est échappé est confiée à Terence Fisher : c’est le tournant majeur de la firme.

Fischer réinvente le mythe de la créature du roman de Mary Shelley et rencontre un succès phénoménal. La Hammer flaire le filon et rachète les droits sur les classiques de la littérature gothique à Universal. Leur films ramèneront à la vies des personnages aussi variés que Dracula, la momie ou le loup-garou et Van Helsing.

Pas d’erreur, le filon rapporte, tant et si bien que la société développe un style bien à elle et que le nom de la maison de production devient celui d’un genre de film au style gothique.

Le studio Hammer fonctionnera au cinéma jusqu’en 1979, puis se tournera vers la télévision dans les années 80, avant de disparaître. Mais la Hammer reprend vie en 2010 en supervisant Laisse-moi entrer, écrit et mis en scène par le réalisateur de Cloverfield. Le projet suivant est celui qui nous fait parler d’eux aujourd’hui ; La Dame en Noir. C’est la première histoire de fantôme jamais produite par la Hammer, qui a décidé de revenir hanter les écrans.

Oakley Court

Quelques caractéristiques des films :

  • L’ambiance d’un fascinant cauchemar ; village isolé, immense manoir anglais, hommes et femmes tourmentés, brouillard, suspense, corridors, rideaux qui bougent… L’important est ce qui se passe à la périphérie du regard, là où nul n’est sûr qu’il a bien vu.
  • La lutte contre un élément maléfique qui n’est pas toujours celui qu’on croit, contre un monstre symbolique.
  • L’usage de l’horreur pour aborder des thèmes psychologiques (souvent liés à la mort ou à la sexualité) ou scientifiques (souvent liés aux danger et dérives de la science).
  • Les décors typiques ; au lieu de filmer dans des studios conventionnels, la Hammer tournait dans des anciennes maisons anglaises, généralement de style victorien. La société achète d’ailleurs le manoir de Down Place pour en faire son lieu de tournage privilégié et le baptise Bray Studios ; ils l’aménagent pour coller à l’esthétique gothique, mais lui font quelques infidélités avec…
  • Oakley Court ; château de style français bâti en 1859. La propriété est restée vide pendant quatorze années, durant lesquelles plus de deux cents films de la Hammer y furent tournés (dans le château ou le parc). Un décor idéal pour faire fantasmer les foules et créer une atmosphère angoissante propice à l’univers de la Hammer. Pour la petite histoire, c’est également là que fut réalisé le Rocky Horror Picture Show. La château est maintenant un hôtel de luxe.
  • Les affiches ; dans un genre graphique tout particulier, mettant souvent le monstre en première place, dans une position dominante et menaçante.

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Quelques films produits par la Hammer et devenus des classiques du genre :

  • – Le Cauchemar de Dracula (1957)
  • – La Revanche de Frankenstein (1958)
  • – Le Chien des Baskerville (1958)
  • – La Malédiction des pharaons (1959).

Quelques grand noms associés à la Hammer :

  • Terence Fisher ; le réalisateur de 29 films de la compagnie, il dirigea plusieurs Dracula et le Cycle de Frankenstein, ainsi que La Nuit du Loup Garou. Il utilise l’horreur pour aborder les thèmes des dangers de la science et de la psychanalyse comme le clonage, l’identité ou la relation à la mort, dans la plus grande tradition de la littérature gothique du XIXè siècle.
  • lee.jpgChristopher Lee ; il est souvent cité comme étant le Dracula de référence. Les spécialistes s’accordent à dire qu’il incarne l’infâme et immortel vampire avec une sensualité non voilée. Ne souhaitant pas s’enfermer dans ce rôle comme le fit son prédécesseur Bela Lugosi, Lee change constamment de registre (Frankenstein ou momie). Pour beaucoup, il livre sa meilleure prestation dans Raspoutine, le moine fou (1966). Vous le connaissez sans doute aussi par ses rôle de Saroumane dans Le Seigneur des Anneaux et de Comte Dooku dans la prélogie Star Wars.
  • Peter Cushing ; a été à six reprises le Professeur Frankenstein, cinq fois Van Helsing pourchassant Dracula, et Sherlock Holmes traquant le Chien des Baskerville. À noter ses rôles plus ponctuels, comme le shérif de Nottingham du Serment de Robin des Bois ou l’archéologue affrontant la momie dans La Malédiction des pharaons.
  • Oliver Reed ; obtint ses premiers rôles d’importance dans des films signés Hammer dont Le serment de Robin des Bois, Les Deux Visages du Docteur Jekyll et La Nuit du loup-garou (1961). Il n’a jamais stoppé sa carrière et est décédé au cours du tournage de Gladiator, dans lequel il incarnait Proximus.
  • Tim Burton ; il n’a jamais réalisé de film pour la Hammer, mais son esthétique gothique et certains de ses films, tel Sleepy Hollow, sont à mettre en relation directe avec son amour des films de la société de production.

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