Daniel Radcliffe et sa doublure lancent un podcast sur les cascadeurs
En 2009, un grave accident se produit sur le tournage de Harry Potter et les Reliques de la Mort. David Holmes, cascadeur incarnant Harry, perd l’usage de ses deux jambes et d’une partie de son corps suite à une fracture cervicale. Le jeune homme espère un moment pouvoir revenir devant les caméras, mais il se rend vite à l’évidence et se tourne vers d’autres occupations sportives.
Aujourd’hui, il lance un nouveau podcast, Cunning Stunts, à travers sa société de production « Ripple Productions », et Daniel Radcliffe l’accompagne dans l’aventure. Les deux amis interviewent des cascadeur.euse.s pour revenir sur leurs carrières, leurs blessures et leurs exploits.
Doublure et préparateur physique
Dans un entretien accordé à Deadline pour promouvoir le projet, ils reviennent également sur les cascades effectuées pour la saga Harry Potter. Pour certaines scènes, il fallait que Daniel puisse réaliser la cascade lui-même, afin que le spectateur voit son visage ; et c’est David qui était en charge de le former.
“Nous étions à Alnwick, pour les premiers jours de tournage, et il y a cette scène où Harry frappe un cognard avec une batte. Quand on a vu Dan faire son mouvement, Greg [Powell, coordinateur des cascades] m’a regardé et m’a dit ‘on va avoir du boulot avec lui, hein ?’ Il était évident que Dan n’avait pas vraiment un passif de sportif.”
Ce travail a fini par payer, notamment lors du tournage de La Coupe de Feu. Outre les séquences en apnée, Dan doit « remplacer » sa doublure lors de la première tâche, pour filmer la séquence de chute sur les toits de Poudlard. Une dégringolade à grande vitesse sur plus de 10 mètres.
« Dan était suspendu par un fil au-dessus d’un toits en tuile très pentu. On le lâchait du câble sur le toit, puis il devait glisser. Le plus gros risque, c’était la chute sur le toit, pour laquelle on avait bien rembourré son costume, puis l’accélération dans la descente. Il ne devait pas juste se laisser glisser ; il fallait récupérer son balai par dessus son épaule et l’amener au niveau de ses genoux avant de tomber sur un matelas. Ça fait beaucoup en 4 ou 5 secondes. Il s’en est tiré comme un chef. »
Un prix prestigieux pour ces professionnels de l’ombre
L’acteur explique qu’il adore passer du temps avec les cascadeurs, qui ont des histoires incroyables à raconter, d’où sa participation au podcast. Il soutient David Holmes, dont il est resté proche, dans son idée d’un Oscar pour les cascadeurs.
« Quand le public voit quelque chose de très douloureux ou horrible, il s’imagine qu’il s’agit d’image de synthèse, ou qu’il y a un truc pour le faire sans danger. Ce n’est pas toujours le cas. On ne peut pas faire semblant de tomber dans des escalier. Lorsqu’on se fait renverser par une voiture, on se fait renverser par une voiture, même si elle ne roule pas à pleine vitesse. On trouve le moyen le moins risqué, même ça peut quand même faire mal. […] Les cascades sont un art. Le faire bien et en minimisant les risques est très, très difficile […] Ca paraît fou de ne pas le reconnaître. »
Pour découvrir ce métier de l’ombre et les histoires incroyable des cascadeurs, écoutez Cunning Stunts (en anglais) sur :
Source Deadline