Une université en Chine introduit Harry Potter dans les cours de génétique.
Comme pour illustrer les propos de Hu Jintao à lire partiellement ICI, l’université de Sun Yat-sen a décidé d’introduire des exemples potteriens dans ses cours de génétique afin de les rendre plus attrayants.
Depuis que ce choix a été fait, les inscriptions pour le cours ont hautement augmenté et il y a même plus d’inscrits que de places ; espérons que ces nouveaux inscrits ne se sont pas leurrés sur le contenu réel du cours habituellement vu comme ‘laborieux et ennuyeux‘.
Par les exemples tirés des livres, les professeurs entendent illustrer l’importance de la génétique dans les comportements sociaux. Harry et Voldemort seront bien sûr de la partie, mais certaines créatures magiques devraient également rejoindre les rangs des êtres génétiquement analysés.
Il va sans dire que tout ceci n’est qu’un prétexte ; comparer Harry et Voldemort sur le fait qu’ils agissent différemment ‘alors qu’ils ont en commun certains gènes de leur ancêtre Serpentard (Notez que leur ancêtre commun est bien le père des frères Peverell, et non Salazar ; ce cours est vachement bien parti.) et qu’ils vivent dans le même environnement magique‘ semble plus que fallacieux, vu les près de 1000 ans écoulés entre les deux personnages et leur dénominateur génétique originel commun.
Il s’agit là de bénéficier de l’immense popularité dont jouit la saga en Chine.
Lors de la sortie du dernier Documentaire Moldu, le gouvernement chinois avait repoussé les dates de sortie afin que le film ne vole pas la vedette au long-métrage propagandiste et épique (Le titre du film était Le Début de la Grande Renaissance : la Création du Parti, ça sonne quand même mieux que Les Reliques de la Mort – Partie 2.) censé célébrer le 90ème anniversaire du Parti Communiste (parti unique chinois). Échec total puisque les fans impatients se sont contentés d’aller acheter des contrefaçons de mauvaises qualités sur des DVD pirates importés de l’étranger.
Hu Jintao, qui voudrait réduire l’influence de la culture occidentale en Chine semble prendre une nouvelle gifle avec l’ouverture de ce cours. Son désir est bien évidemment associé à une volonté de répandre la culture chinoise chez lui comme à l’étranger, afin d’étendre la domination culturelle de son pays.
Le problème reste cependant le contrôle stricte de l’activité culturelle ; en quelques jours la semaine dernière, le nombre de show télévisés de divertissement à des heures de grande audience est passé de 126 à 38 suite à de nouvelles mesures. ‘Les restriction sur la sphère culturelle empêchent la Chine d’avoir une influence mondiale au cinéma ou en littérature et les artistes de lever fièrement la tête‘ déclarait récemment Han Han, écrivain chinois.
Pendant ce temps, de nombreux Instituts Confucius sont ouverts à l’étranger par le gouvernement afin de pousser et de faciliter l’apprentissage du mandarin, de même que le gouvernement installe dans plusieurs cités du globe ses agences de presse et de télédiffusion (China Central Television a.k.a. CCTV, la chaîne télévisée du Parti Communiste Chinois) en espérant que ‘leurs versions des évènements mondiaux deviennent aussi diffusées et communément suivies que celles des organisations de presse occidentales‘.
Il semble que ce n’est pas demain la veille qu’une université chinoise fera sa publicité sur base d’un produit culturel local, à moins qu’on ne l’y force.
L’université de Sun Yat-sen n’est pas la première université au monde à proposer un cours utilisant Harry Potter. La prestigieuse université de Durham, au Royaume-Uni, où ont été tournées certains scènes des films, offre un cours intitulé ‘Harry Potter et l’Âge des Illusions‘, mais il se donne en section littéraire, pas en génétique, et est probablement bien plus fidèle au canon.
Source : The Telegraph
Montage images Gazette Du Sorcier 2012