Harry Potter à Sciences-Po
Il est courant de nos jours de voir des professeurs de français utiliser des extraits d’Harry Potter en français en primaire ou au collège ; en anglais au lycée. Mais c’est un peu plus insolite de l’utiliser dans un examen de Sciences-Po
(épreuve de « Concepts fondamentaux de l’analyse économique« ).
Le professeur est-il un doux dingue farfelu ? pas vraiment, ce n’est personne d’autre que Dominique Strauss-Kahn, ancien Ministre français des finances et candidat de l’Europe au Fonds monétaire international.
Après tout, pourquoi pas ?
Les questions 38 et 39 portent sur le texte suivant :
« La boutique n’était pas très grande et les murs étaient entièrement recouverts de cages. Il y
régnait un vacarme permanent, accompagné d’une forte odeur. Les créatures qui occupaient
les cages passaient leur temps à piailler, couiner, caqueter, siffler. Derrière le comptoir, une
sorcière donnait des conseils à un client sur les soins à prodiguer aux tritons à double queue.
Pendant ce temps, Harry, Ron et Hermione examinèrent les créatures enfermées dans les
cages.
Deux énormes crapauds violets gobaient des cadavres de mouches à viande en émettant des
bruits de succion. Une tortue géante à la carapace incrustée de pierres précieuses étincelait
près de la vitrine. Des escargots venimeux de couleur orange rampaient lentement sur les
parois de leur cage de verre et un gros lièvre blanc se métamorphosait sans cesse en chapeau
haut de forme dans un bruit de pétard. Il y avait aussi des chats de toutes les couleurs, une
cage pleine de corbeaux jacasseurs, un panier de petites créatures à fourrure qui
chantonnaient bruyamment et, sur le comptoir, une grande cage remplie de rats noirs qui
sautaient à la corde en se servant de leurs queues.
Le client au triton sortit de la boutique et Ron s’approcha du comptoir.
J’ai des ennuis avec mon rat, dit-il à la sorcière. Il est un peu patraque depuis qu’on
est allés en Egypte.
Mettez-le moi sur le comptoir, dit la sorcière en sortant une paire de grosses lunettes
noires.
Ron extirpa Croûtard de sa poche et le déposa à côté de la cage remplie de ses congénères
qui cessèrent aussitôt leurs jeux et se précipitèrent sur les barreaux pour le regarder de plus
près ».
(Extrait de J. K. Rowling, Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, 1999.)
38. (+1 ; -1) Le fait que la sorcière qui tient cette boutique utilise des cadavres de mouches à
viande pour nourrir ses crapauds constitue une incitation économique à la multiplication des
mouches à viande.
Vrai
Faux
39. (+1 ; -1) Le rat Croûtard est :
une ressource naturelle
un bien privé
Epreuve du 6 février 2007
2. (+1 ; -1) « Vers midi et demi, ils entendirent un chariot tintinnabuler dans le couloir du
wagon et une jeune femme souriante fit glisser la porte du compartiment.
Vous désirez quelque chose, les enfants ? demanda-t-elle en montrant les
marchandises disposées sur le chariot.
Harry, qui n’avait pas pris de petit-déjeuner, se leva d’un bond. Ron, les oreilles à nouveau
écarlates, marmonna qu’il avait apporté des sandwiches. Pour la première fois de sa vie,
Harry avait les poches pleines d’argent et il était décidé à s’en servir pour s’acheter autant
de barres de chocolat qu’il lui plairait. Mais en examinant les friandises que vendait la jeune
femme, il s’aperçut qu’elles lui étaient totalement inconnues. Jamais il n’avait entendu parler
des Dragées surprises de Bertie Crochue, des Ballongommes du Bullard, des
Chocogrenouilles, des Patacitrouilles, des Fondants du Chaudron ou des Baguettes magiques
au réglisse. Comme il ne voulait rien manquer, il acheta un peu de tout et donna à la jeune
femme les onze Mornilles et sept Noises qu’elle lui demanda. »
(Extrait de : J. K. Rowling, Harry Potter à l’école des sorciers, 1997.)
La consommation de Harry est de onze Mornilles et sept Noises.
Vrai
Faux