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Harry Potter et les informations canoniques.

Un sondage sur le « canon » potterien, lancé sur Reddit il y a quelques mois, a donné l’opportunité à l’équipe de la Gazette de se pencher sur le problème épineux des productions officielles et de leurs dérives.

Le monde d’Harry Potter n’est pas fini. Il est en pleine expansion.

L’univers d’Harry Potter n’a pas cessé de s’étendre à la sortie du dernier tome de la saga dédiée au sorcier à lunettes, loin de là. La Warner, d’une part, J.K. Rowling d’autre part, ont cherché à repousser les frontières de l’univers romanesque, à en combler les vides, pour offrir à leur fandom toujours plus d’informations.
Ce phénomène de résistance de l’intérêt pour la saga au temps est relativement unique en son genre, et fait des Potterheads une communauté que réseaux sociaux, médias et publicitaires ciblent pour faire le buzz.

Récemment, le film Sleight n’échappait pas à la comparaison; peu de temps après, c’est sur Snapchat que les Potterheads ont à nouveau été ciblés, le réseau social hébergeant un buzz dont on ne sait trop s’il se moquait ouvertement des fans d’Harry Potter ou de la propension de J.K. Rowling à fournir des anecdotes sur les moindres détails de la vie quotidienne au château…

On ne sait plus très bien qui, des médias ou de JK Rowling, trolle le plus l’œuvre, à trop vouloir donner de réponses ou jouer sur le buzz…

Les résultats du sondage de Wampus sur Reddit.

Afin de faire le point, parmi toutes les informations que nous recevons, sur celles qui sont à considérer comme canoniques et sur celles qu’il vaut mieux rejeter, une personne connue sous le pseudo de Wampus a lancé un sondage il y a quelques mois sur Reddit.

La Gazette a analysé pour vous les résultats de cette enquête.

1/ L’enquête a permis de mieux cerner le « canon. »

Wampus a donné à 300 votants l’occasion de donner à chacune des 27 catégories qu’il avait retenues une note allant de 0 à 10 (vous pouvez retrouver la note moyenne de chaque type de production dans le graphique ci-après, en bleu foncé.)
Il a également retenu un autre critère, d’autant plus intéressant pour définir le canon : ce que j’appelle le « taux d’approbation » de l’information. Il s’agit, pour chacune des œuvres, de la proportion des votants ayant donné une note supérieure à 6.

Voici ce que l’on obtient en retenant comme critère définitif de démarcation du canon une note minimale de 60, figurée par un trait rouge horizontal, à la fois en moyenne des notes attribuées (portées sur 100) et en pourcentage de votants considérés satisfaits.

1_les_oeuvres_canon.bmp

17 catégories sur les 27, marquées d’un point rouge, ressortent favorablement de cet exercice, et sont par plébiscite élevées au rang de canon : les sept livres principaux, l’épilogue du tome 7, les éditions étrangères, Les Animaux fantastiques version 2001, Le Quidditch à travers les âges, Les Contes de Beedle le barde, les extraits de Pottermore écrits par JKR, etc…
Cette première lecture permet donc déjà de dégager une distinction entre certaines œuvres massivement approuvées, et d’autres plutôt boudées.

2/ Les racines du canon.

Pour mieux comprendre ce qui distingue l’acceptation ou le rejet des informations liées à l’univers d’Harry Potter, nous nous sommes livrés à deux petits exercices, focalisant notre attention tour à tour sur le support de l’information et sur sa source.

Les informations de Wampus nous informent sur le degré de diffusion des diverses informations complémentaires potteriennes, grâce à la collecte des votes « 0 » en qualité de « ne connaît pas assez l’œuvre pour se prononcer. »
En croisant les différentes catégories en fonction de leur support de diffusion, j’ai pu constater que si internet et les films sont les vecteurs les plus universels, et qu’ils ont touché le public le plus large, le support papier demeure le plus fiable aux yeux des fans ! Les objets dérivés, pour leur part, font l’objet d’un double désaveu.

2_accessibilite_et_fiabilite.bmp

Retenons désormais un second critère de distinction des différentes catégories retenues par Wampus : la provenance de l’information. Vient-elle de J.K. Rowling directement, des 7 tomes initiaux, d’autres écrits, de ses déclarations sur d’autres supports, ou provient-elle d’une autre source?

L’observation de ce critère complémentaire fait ressortir de façon très nette un attachement fort des Potterheads à l’autrice des livres ! En effet: la « carte » des zones de confiance des fans (réalisée encore une fois sur des moyennes, donc pas nécessairement représentative de toutes et tous!), indique qu’à 100% les fans estiment les livres originaux fiables, leurs traductions à 89%, les autres livres de Rowling et ses déclarations à un peu moins de 80%, contre seulement 30% de crédit accordé aux autre sources!

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Nous pouvons donc remercier l’initiative de Wampus sur Reddit, qui nous offre quelques premières clés de compréhension de la façon dont le fandom assimile ou rejette les informations autour d’Harry Potter.

3/ Pourquoi cette définition du canon ne nous convient pas totalement:

Il faut cependant faire état d’un certain nombre de limites à cette enquête.

Tout d’abord en raison de l’échantillon interrogé : il ne s’agit jamais que de 300 personnes. Une enquête menée à plus grande ampleur nous permettrait sans doute d’obtenir des résultats plus précis, plus nuancés.

Ensuite, par l’absence de rapport au temps : à la fois par le manque d’informations sur le sondé, dont on ne connaît pas l’âge, et par le choix de ne pas retenir de tranches chronologiques.
Pour comprendre ce qui se joue dans la redéfinition du canon au sein du fandom, il faut absolument réintroduire le concept de génération, de rapport à l’événement, littéraire ou cinématographique ! Les fans de 1998 ne sont pas ceux de 2004, et ceux de 2016 en sont d’encore nouveaux!

Le critère de la langue pose également un certain nombre de questionnements : ne risque-t-on pas, à trop contempler le fandom dans sa dimension internationale, de gommer les spécificités nationales héritées des différentes traductions ? Car si un fan français, mexicain ou philippin cherchera sans doute à faire acquisition des livres en anglais pour perfectionner sa lecture du Wizarding World, il n’est pas pour autant certain qu’il choisisse l’anglais comme canon en cas d’incompatibilité dans les sonorités/jeux de mots/couvertures et illustrations, par rapport à sa langue mère !

Enfin on peut regretter le manque de prise en compte de l’évolution non-officielle de l’univers: peut-être certaines fanfictions, véritables continuations de l’œuvre, prises en charge par le fandom, sont-elles en effet plus canoniques, par leur respect de l’univers des sept tomes premiers, que les extensions et dérivations qui viennent se greffer à la version officielle?

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