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« Salut les Sorciers ! » – Épisode 4 – La pièce Harry Potter et l’enfant maudit (critique)

La pièce Harry Potter and the Cursed Child soufflera bientôt sa première bougie !
C’est l’occasion pour nous de vous proposer le quatrième épisode de notre podcast, consacré à la critique de la pièce en elle-même, l’épisode précédent se concentrant sur le texte.

Dans cet épisode, nous discutons donc longuement du jeu d’acteurs, de la mise en scène, des effets spéciaux, et de très nombreux autres aspects de Cursed Child ; cette critique contient donc des spoilers, tant sur le texte que sur la pièce.

Pantalaemon : Salut les Sorciers et bienvenue dans ce quatrième podcast de la Gazette du Sorcier, consacré cette fois-ci à « Cursed Child », la pièce de théâtre en elle-même, puisque nous avons eu la chance d’aller la voir. Nous sommes présents pour discuter de la pièce en compagnie de Abraxan. 

Abraxan : Salut ! Moi, j’ai pas vu la pièce de théâtre, mais c’est pas grave, je vais quand même parler.

Pantalaemon : Ipiutiminelle  ! 

Ipiutiminelle  : Bonjour ! Moi, j’ai vu la pièce de théâtre et j’espère avoir des trucs à dire dessus quand même.

Pantalaemon : Et Linus ! 

Linus : Bonjour ! Je n’ai pas vu non plus la pièce de théâtre. Et Pantalaemon, qui est là lui aussi, lui l’a vu.

Pantalaemon : Oui, moi, c’est Pantalaemon. Parce que apparemment, je me suis pas présenté lors du précédent podcast jusqu’à la toute dernière minute, toute dernière seconde, donc cette fois-ci, on ne fait plus la même erreur. Et, j’ai vu la pièce de théâtre en compagnie d’Ipiu, et donc on va vous dire si ça vaut la peine, ou si ça vaut pas la peine, comme le texte en fait … Non, le texte vaut la peine, pour certains aspects, mais pour ça vous pouvez revenir sur notre podcast précédent.

Linus : De toute façon, on a le droit de critiquer que ce que l’on connait. Donc, si on n’a pas lu le texte ou si on n’a pas vu la pièce, on n’a pas le droit de critiquer. Enfin, on peut, mais on a quand même vachement moins de légitimité. 

Pantalaemon : Donc, pour remettre en contexte, « Cursed Child » la pièce de théâtre, elle a commencé à être jouée en juin. La première officielle, donc où ils ont arrêté de faire des modifications techniquement au texte, a eu lieu … 

Abraxan : Et à la pièce en elle-même ! 

Pantalaemon : Oui et à la scène, le 30 juillet. Effectivement, ils ont encore fait des changements à la mise en scène dès la deuxième journée, on va peut-être revenir là-dessus un peu plus tard, parmi les effets spéciaux. Et, donc nous sommes allés la voir fin août, grâce à un ticket acheté un peu à l’avance dans les reventes et un ticket acheté en dernière minute, c’est-à-dire le matin même au box office du Palace Theatre. Donc, on a écrit tout un article avec comment obtenir ce genre de ticket.

Linus : Voilà, les liens seront sous le podcast.

Pantalaemon : C’est une méthode, donc pour avoir des tickets rendus le jour même, qui n’est pas garantie, mais ça permet d’avoir de très très bonnes places. Moi, par exemple, j’étais assis au quatrième rang, ce qui est quand même assez pas mal comme placement. Le Palace Theatre, en lui-même, il vaut le coup d’œil. Si vous passez à Londres, vous pouvez voir la façade. C’est assez superbe déjà à l’extérieur, à l’intérieur, c’est encore plus incroyable.

Abraxan : Ils ont recréé tout l’univers à l’intérieur, c’est ça ? 

Ipiutiminelle  : Hum, non.

Pantalaemon : Non, ils ont pas modifié l’intérieur du théâtre. 

Ipiutiminelle : Ils ont refait le papier peint. Ils ont rajouté un petit logo très discret, juste un H de Hogwarts, avec quelques petites fioritures, mais finalement, si tu sais pas que c’est lié à Harry Potter, tu pourrais croire que c’était déjà là de base.

Abraxan : Que c’est le papier normal.

Ipiutiminelle  : Par contre, au début, ils avaient fait un projet pour mettre de grandes bannières de chaque maison à l’extérieur. Ils avaient dit qu’ils avaient eu l’autorisation, parce que comme c’est un monument classé il fallait demander l’autorisation, etc., ils ont dit qu’ils l’ont eu, mais il y a rien eu depuis. Au début, je me suis dit qu’ils attendraient peut-être pour la première, mais finalement, il y a toujours rien dessus donc peut-être qu’ils l’ont pas gardé. Mais, c’est les seules vraiment grosses modifications qu’ils ont faites, parce que l’intérieur, il est juste sublime et on se croirait vraiment à Poudlard. Il y a une grande cage d’escalier avec du marbre partout …

Pantalaemon : Des lustres …

Ipiutiminelle : Ouais.

Pantalaemon : Et la seule modification qu’ils ont faite, c’est le début, c’est la boutique, qui est intéressante en elle-même, parce qu’elle évolue au fur et à mesure de la pièce. Quand on arrive, ils proposent des produits différents que quand on repart parce que, pour ne pas spoiler … 

Abraxan : Faut éviter de spoiler ouais … 

Pantalaemon : Pour éviter de spoiler, bon on spoile plus grand-chose avec le texte.

Ipiutiminelle : On devrait peut-être re-préciser là, quand même, qu’on va spoiler le texte, plusieurs éléments de l’intrigue donc …

Pantalaemon : Voilà, on va re-spoiler. Donc, si vous n’avez pas lu la pièce, désolé, mais vu la pièce, il vaut peut-être mieux éviter si vous avez envie de découvrir tout ça quand le texte sort le 14 octobre en français en France, Belgique, Canada, etc. ou quand vous irez voir la pièce un de ces jours à Londres …

Ipiutiminelle : Ils vont bientôt remettre déjà des tickets en vente d’ici quelques semaines, à partir de janvier 2018, jusqu’à l’infini.

Linus : Et l’au-delà !

Pantalaemon : Mais, comme on a dit, vous pouvez obtenir des tickets le jour même en vous rendant sur place et en croisant les doigts très très fort. Et, les doigts de pied également. Et, si vous êtes deux à croiser les doigts dans tous les sens, c’est encore mieux. Parce que ça en vaut la peine, on va commencer déjà par le dire, ça vaut vraiment la peine de voir la pièce de théâtre par rapport à la lecture du texte. Mais, on va donc commencer, peut-être, à parler vraiment du sujet en lui-même. Alors, c’est assez pas mal déjà quand on arrive au théâtre et que, comme au cinéma, on nous demande de couper les téléphones, etc. On va commencer vraiment par le tout début de la pièce. Il y a un message enregistré qui a lieu, il a lieu au début de chaque acte, parce qu’il y a un entracte aussi, et il est à chaque fois thématisé selon l’acte qui a précédé. Sauf le premier qui est en fait, on vous le dit parce que nous, on l’a pas reconnu à la base, mais c’est la voix de J.K Rowling qui nous demande de couper nos téléphones et d’interrompre toute technologie moldue. Et, puis les messages suivants sont liés à l’acte qui a précédé et là on va pas les spoiler.

Ipiutiminelle : À chaque fois, c’est un personnage différent qui …

Pantalaemon : Et avec un thème différent, etc. Et, donc déjà, ça, ça met bien dans l’ambiance.

Abraxan : Ouais, c’est ça, c’est chouette ils ont été jusqu’à ce détail-là quoi.

Ipiu. C’est sympa d’avoir pensé à ça parce que, pour le coup, c’était vraiment pas une obligation de leur part et c’est un petit twist qui fait toujours plaisir.

Pantalaemon : Et puis alors, chaque acte s’ouvre à peu près avec une superbe mise en scène, une superbe chorégraphie, quasiment silencieuse, avec juste la musique de Imogen Heap, qui est une musique électronique principalement au clavier, et avec une mise en scène de mouvements assez incroyables. Je sais que Ipiu, t’avais particulièrement apprécié tout ça, donc si tu veux en parler un peu …

Ipiutiminelle : Ben oui, ben en fait, c’est assez beau la façon dont ils font toutes ces chorégraphies. Parce qu’ils sont quand même assez nombreux à chaque fois dans ces scènes. Il y a bien, je pense, une dizaine, voire une quinzaine d’acteurs, je pense pas exagérer en disant 15, qui arrivent comme ça, à chaque fois. Ça peut être des élèves de Poudlard, selon la scène. Ils sont tous vraiment synchronisés, voilà, c’est réglé comme du papier à musique. Et, ils ont très peu à chaque fois d’accessoires ou quoi, mais ils ont une capacité à transformer des objets détournés, de passer d’une scène à l’autre, avec le train, avec leurs valises, etc., qui est assez impressionnante. On sent vraiment la magie, c’est rythmé, je pense que voilà, j’ai pas réussi à mettre le mot dessus quand je l’ai vu, mais ça m’a un peu rappelé Fantasia, dans la façon où c’est calé à la seconde près. Et, c’est juste super beau la façon dont tout s’enchaîne, et ces décalages presque mécaniques qu’il y a des fois. On dirait vraiment des machines la façon dont les acteurs avancent, en se décalant, c’est nickel quoi, il y a rien qui dépasse, c’est assez sublime et ça rappelle un peu les chorégraphies de Broadway. Et, donc voilà, ça nous plonge directement dans l’ambiance, dès la première scène de chaque acte. Donc, pour le coup, on voit vraiment la magie. Et, ils ont souvent des costumes avec des grandes capes, qui font toujours des effets assez particuliers, c’est assez difficile à expliquer en fait, je me rends compte, des effets visuels.

Pantalaemon : Les mouvements de capes et la synchronisation aussi. Les effets de mouvement, c’est-à-dire que la scène elle a un sol rotatif également, qui est utilisé à plusieurs moments dans le spectacle et du coup certains, évidemment, quand ils vont marcher à contre-courant de la rotation de la scène, ils vont aller beaucoup plus lentement que ceux qui marchent avec la rotation de la scène. Et, donc ça donne des effets aussi de ralentissements de mouvement, d’accélération de mouvement. C’est très beau. C’est très fluide, c’est très beau, c’est vraiment réglé comme du papier à musique, et ça met vraiment à chaque fois dans l’ambiance de ce qui va suivre.

Ipiutiminelle : Ça en met quand même plein la vue à chaque fois. On sent qu’il y a eu un travail derrière pour chaque mouvement, chaque choré, on sent les heures de répétitions qu’il y a derrière et tout. Et, des fois, on enchaîne des accélérations et des ralentis, vraiment, les mouvements des acteurs avec leurs accessoires, etc., c’est vraiment très beau. C’est difficile à expliquer, mais c’est vraiment très impressionnant à voir, ces enchaînements.

Pantalaemon : Et du coup, on parle des accessoires. C’est vrai que, les accessoires, il y en a pas énormément mine de rien. Il y en a quelques-uns, mais on a beaucoup d’accessoires qui sont très polyvalents. On a les valises, comme tu disais, qui sont des valises, mais qui se transforment aussi en siège de train, qui se transforment en plafond du train, quand ils sont sur le train … 

Ipiutiminelle : En pierre tombale !

Pantalaemon : En pierres tombales à partir d’un moment. Ce qui a, parfois, un effet un peu bizarre, mais effectivement, les pierres tombales sont des valises. On a les escaliers de Poudlard, qui sont au nombre de deux et qui bougent en permanence quand ils sont présents sur scène quasiment, et qui servent aussi à faire le phare …

Ipiutiminelle : L’estrade du Ministère de la Magie …

Pantalaemon : L’estrade du ministère de la magie, le phare de la maison dans laquelle les Dursley et Harry se réfugient quand Hagrid trouve Harry pour la première fois dans le rêve, évidemment le placard sous l’escalier de Harry. Donc, on a ces éléments de décor qui sont très polyvalents, et puis on a des éléments de décor qui apparaissent une seule fois, mais qui sont en fait les plus gros effets. Les accessoires et les éléments de décor comme ça, qui sont très polyvalents et puis la scène, elle-même aussi, le décor de cette espèce d’architecture métallique qui ressemble à un hall de gare, qui est plus polyvalent qu’on ne le croit en fait.

Ipiutiminelle : Ça donne tout de suite une atmosphère, je trouve. Du coup, je comprends pourquoi ils ont vraiment choisi ce théâtre-là. Parce que, rien que la scène comme ça, quand on la voit sans rien, on sent déjà la magie du truc. Avec voilà, juste cette grosse horloge au début, ça suffit presque pour qu’on s’y croie en fait.

Pantalaemon : Oui, moi ce que j’avais trouvé particulièrement intéressant, par exemple, c’est quand toute cette scène se transforme en la forêt interdite en fait. Et, tous ces piliers qui sont métalliques, et qui apparaissent visiblement métalliques depuis le début, prennent un aspect presque organique de troncs d’arbre. Je pense aussi qu’on peut parler, dans le décor, de la manière dont ils ont présenté le voyage dans le temps en lui-même. 

Ipiutiminelle : Oui.

Pantalaemon : Et la déformation temporelle, etc. Et, en fait, ils ont utilisé du videomapping. Donc, ils projettent sur le décor, le décor. Et, puis la lumière se tord et bouge, et donc ça donne l’impression que le décor en lui-même est distordu.

Linus : Ça, c’est toujours fantastique.

Abraxan : D’accord, c’est pas mal comme idée.

Ipiutiminelle : C’est vraiment très beau et en même temps, ça fait pas « Regardez, on vous en met plein la vue ». Finalement, c’est assez léger je trouve, mais c’est vraiment très efficace comme … 

Pantalaemon : C’est subtil quoi.

Linus : C’est vraiment au service du spectacle quoi.

Ipiutiminelle : C’est ça, mais pour le coup, ouais, c’est hyper convainquant quoi.

Pantalaemon : Donc voilà, ça, c’est pour les décors qui sont superbes. On a brièvement mentionné la musique, on peut difficilement dire plus que de dire qu’elle rajoute vraiment une atmosphère.

Ipiutiminelle : Qu’elle sert vraiment l’histoire, elle accompagne vraiment très bien les moments d’émotions, des moments plus d’action ou comiques, elle sert vraiment, il y a vraiment un beau travail là-dessus. 

Pantalaemon : On va parler des costumes qui sont aussi … Ben on se retrouve plus à Poudlard que dans les films, limite.

Linus : Oui, c’est ce qui a l’air de ressortir des photos déjà.

Ipiutiminelle : Le fait qu’ils gardent leur uniforme, c’est tout bête mais, sans spoiler les gros effets, à partir du moment où on est à Poudlard, ils ont ces costumes-là et ils les quittent plus. Et, du coup, tout de suite, on voit vraiment la différence entre les scènes à Poudlard avec les gens de Poudlard, Scorpius et Albus, etc., et la différence avec les scènes au Ministère. Et, du coup, c’est tout bête, mais du coup le fait qu’il y ait pas de décor, ben ça aide en fait à savoir qu’on est à Poudlard, parce qu’ils ont des costumes d’élèves de Poudlard, du coup, il y a un côté identitaire qui est assez important et qui manquait un peu aux films.

Pantalaemon : Il y a ça, mais il y a aussi le fait qu’Harry porte une cape souvent, la plupart du temps …

Ipiutiminelle : Ouais, mais il a un costume en dessous, on voit qu’il a un costume, il a pas la robe vraiment complète qu’ont Scorpius et Albus.

Pantalaemon : Non, mais ils ont quand même souvent des capes et des éléments comme ça de sorciers.

Linus : Ben d’un point de vue d’une personne qui n’a pas vu la pièce, moi je trouve que c’est ce qui est intéressant, de toute façon, dans le fait d’avoir cette pièce, quelles que soient toutes les critiques qu’on a pu lui faire dans le podcast précédent, c’est que ça offre de nouveaux visuels réels si on peut dire.

Ipiutiminelle : Canon !

Linus : Parce qu’il y avait quand même pas mal de visuels qui existaient avant les films, avec toutes les illustrations de livres. Mais, quand on parle de visuel pour Harry Potter, on a tout de suite les images du film en tête. Et, là, ça offre des nouvelles interprétations, des costumes et des décors, en plus des personnages, et c’est intéressant, ça montre que les films ne sont plus … tout.

Pantalaemon : C’est sûr, ceci dit, c’est un truc qu’on n’a pas abordé dans le podcast précédent en parlant du texte, mais il y a quand même pas mal d’éléments de “Cursed Child” qui font références au film et qui cherche à rendre canon certains éléments des films. Par exemple, le viaduc du Poudlard Express dans lequel ils attendent de sauter du viaduc pour que l’eau amortisse leur chute, c’est quelque chose qui n’apparaît jamais dans les livres. C’est le viaduc de Glenfinnan qui apparait dans les films, mais plus encore dans la pièce que dans le texte, il y a la scène avec Mimi Geignarde qui est riante.

Ipiutiminelle : Oui, l’actrice qui joue Mimi Geignarde, elle est hilarante, elle est vraiment très fun, elle est à fond dans son personnage.

Pantalaemon : Elle est géniale, mais c’est Mimi Geignarde des films clairement, que ce soit dans les actes, les paroles, etc.

Ipiutiminelle : Même pour le costume.

Pantalaemon : Dans le costume aussi. Mais, la scène est superbe. C’est-à-dire qu’on a un lavabo rond qui gicle de l’eau dès que Mimi Geignarde se met à pleurer, dans lequel elle s’enfonce et elle ressort et elle tourne dessus. Elle joue vraiment avec ce lavabo, et elle paraît vraiment disparaître dans le lavabo et en reparaître.

Ipiutiminelle : Et en plus, on n’a pas l’impression qu’elle est avachie sur le lavabo. On dirait vraiment qu’elle flotte à moitié dessus et du coup, le côté fantomatique pour ça est assez bien retranscrit. Parce que, quelqu’un qui s’allongerait sur le lavabo, il aurait du mal à ce qu’elle tourne, elle danse à moitié dessus, mais on n’a pas l’impression qu’elle est soumise à la gravité et du coup, on voit vraiment le côté spectral de Mimi Geignarde avec ça, donc c’est assez chouette à voir pour ça.

Pantalaemon : Donc voilà, c’est des éléments des films aussi qui reviennent.

Ipiutiminelle : Même dans le design du lavabo en fait, parce que ce lavabo rond central, je suis quasiment sûre que c’est pas du tout décrit comme ça dans les bouquins et c’est un truc qui est resté des films.

Pantalaemon : Sinon, donc, effectivement dans les costumes, c’est des nouveaux visuels, mais comme on disait, c’est pas toujours le cas. Maintenant, on a un peu abordé les effets spéciaux, on va peut-être continuer là-dessus. Non, on va plutôt parler du jeu des acteurs parce qu’on disait que Mimi Geignarde … 

Ipiutiminelle : Ben du coup, Albus, qui était peut-être un peu plat à certains moments dans le texte, je trouve qu’il paraît beaucoup plus sensible. Et, du coup, il a beaucoup plus de profondeur sur scène donc c’est assez sympa à voir et c’est plutôt une bonne surprise.

Linus : D’une manière générale, est-ce que les acteurs ressortent plus que dans le texte ? Parce que, vraiment, dans le texte, il y a pas grand monde qui ressort.

Ipiutiminelle : Moi, j’ai vraiment une exception, c’est les deux scènes avec Hagrid. Parce que, bon, je suis sans doute un peu biaisée, parce que Hagrid, c’est un personnage que j’aime beaucoup. Et, les scènes dans “Cursed Child”, enfin en lisant le texte, les scènes avec Hagrid, c’est peut-être les seules qui m’avaient un peu touchée et que j’avais trouvé un peu émouvantes. Et, alors là, en voyant la pièce … j’ai un peu buggé. 

Pantalaemon : Alors pour dire, les gens qui ont eu un problème avec Hermione noire, sachez qu’Hagrid est une espèce de jamaïcain aussi.

Ipiutiminelle : “Espèce de jamaïcain”, c’est un peu raciste de dire ça comme ça …

Pantalaemon : Non, mais c’est dans sa manière de parler, dans sa touffe de cheveux afro, il est noir, mais moi j’ai eu l’impression d’avoir un Rasta Hagrid qui débarquait sur scène en fait. C’est vraiment l’impression que ça m’a donné.

Ipiutiminelle : C’est ça, il a l’air complètement stone en fait, c’est surtout ça, c’est Hagrid hippy. Mais, du coup il n’est pas touchant, il est juste drôle, et ça va pas. Ça aurait pu être drôle si les scènes avec Hagrid étaient différentes, si c’était des scènes où il dit des trucs « Voilà j’aurais pas dû dire ça » ou je ne sais quoi, ça aurait pu être fun d’avoir cette vision-là d’Hagrid. Mais, là, c’est des scènes où il est censé être émouvant et voilà, quand il va sortir Harry des décombres et tout. Et, juste, j’étais pas du tout touché. Et, alors là, ce moment où il est censé porter Harry, et donc il est censé porter Harry dans sa couverture, et quand il sort de scène, il balance la couverture par-dessus l’épaule, et alors là, “Bon … Ok, Harry vient de rouler par terre, balancé depuis le dos d’un géant de 2m50, il est mort d’une commotion cérébrale, il doit y avoir un trou en forme de bébé Harry dans le sol”, et l’histoire s’arrête là. Du coup, voilà, je pense que c’est le seul acteur qui m’a vraiment déçu. Parce que, du coup, peut-être que j’en attendais beaucoup par rapport, enfin beaucoup … Non, je m’attendais pas beaucoup avec “Cursed Child”, mais j’avais un peu d’attentes après la lecture de la pièce, parce que j’aimais bien le personnage et j’avais bien aimé ces scènes-là donc c’était, voilà, un peu la déception d’acting. Par ailleurs, l’acteur qui fait Hagrid, c’est aussi celui qui fait le Choixpeau. Pour le coup, en Choixpeau, il est assez cool, il a une voix assez fun.

Pantalaemon : Précisons peut-être que, justement, le Choixpeau, l’acteur est visible sur scène et il tient simplement son chapeau au-dessus des personnages qui se font répartir.

Ipiutiminelle : D’ailleurs, c’est un chapeau melon. C’est le chapeau un peu genre, Cornelius Fudge, donc c’est assez fun d’imaginer. Du coup, j’imaginais le Ministère qui répartissait les élèves.

Linus : Ça plairait beaucoup à Ombrage.

Pantalaemon : C’est un visuel très différent de ce à quoi on est habitué.

Ipiutiminelle : Mais c’est plutôt cool, je trouve, d’avoir osé de faire un truc si différent. Et, sinon, juste une autre déception un peu au niveau de l’acting, c’est l’acteur qui fait Drago Malfoy. Parce que, même s’il est un peu plus convaincant que je l’étais par rapport aux photos qu’il y avait eues de l’acteur en costume, je trouve qu’il a pas le charisme et la classe, le panache, des Malfoy. Et, il a l’air un peu éteint. Alors, c’est sans doute lié à son histoire aussi, le fait d’être veuf, etc. Mais, je trouvais qu’il manquait quelque chose dans la dimension du personnage. Mais bon, c’est pas non plus une catastrophe.

Pantalaemon : T’as fait les deux déceptions, moi du coup, je vais quand même enchaîner sur deux plus positifs, Ginny, qui a quand même une scène à la fin du duel entre Harry et Drago, dans leur cuisine, et une autre scène où elle dit « C’est mon fils aussi », où elle se dresse face à Drago justement et dans ces scènes-là, qu’on retrouve la Ginny des livres. Dans les autres scènes, moins. Par moments, on se dit « Elle est quand même franchement effacée » et c’est plus tout à fait ça. Mais, il y a quand même ces deux scènes où Ginny brille. Et, Rose Weasley qui, par rapport au texte, est quand même moins peste.  

Ipiutiminelle : Ouais ! 

Pantalaemon : C’est-à-dire la manière dont … 

Linus : En même temps si ça avait été plus… il fallait peut-être vendre les couteaux à lui lancer à l’entrée de la salle donc … 

Pantalaemon : Mais voilà. Par exemple, quand elle dit « Tu peux pas être le fils de Voldemort, tu as un nez », dans le texte on peut le lire d’une manière très sèche, on peut le lire vraiment de manière …

Ipiutiminelle : Agressive en fait.

Pantalaemon : « Tu peux pas être le fils de Voldemort, t’as un nez » (ton neutre). Mais, dans la pièce, elle le dit vraiment, presque elle essaie de rendre la situation fun, c’est-à-dire « Tu peux pas être le fils de Voldemort, t’as un nez ! » (ton moqueur), et ça change quand même fortement le personnage.

Linus : En même temps, cette réplique ne peut pas être jouée sérieusement, ça paraîtrait bizarre. 

Ipiutiminelle : Non mais ça aurait pu être dit d’un ton hyper méprisant, un peu hautain. Je pense qu’il y avait vraiment plusieurs manières de le jouer et il y a eu surement plusieurs techniques qui ont été essayées pour cette réplique-là, mais je trouve que la façon dont …

Linus : Ce sera peut-être joué différemment par d’autres acteurs d’ailleurs.

Pantalaemon : Ouais. Et, donc voilà, donc elle est moins indigeste sous forme de pièce. 

Ipiutiminelle : Mais c’est vrai que, ouais, Ginny rattrape bien par son jeu son texte. Parce que autant, Ginny a pas beaucoup de répliques intéressantes, elle a pas vraiment de présence, elle fait pas vraiment avancer l’histoire, mais au moins, quand elle est là, elle a l’air de pas vouloir se faire marcher sur les pieds. C’est vrai que ça rattrape bien, en partie, le fait que ce soit un personnage qui soit effacé en termes de storyline quoi.

Panta; Et, pour en finir sur les acteurs quand même, on va parler du trio principal, qui joue leur personnage de manière assez convaincante, on retrouve Harry, on retrouve Hermione, on retrouve Ron, on retrouve surtout l’alchimie qu’il y avait entre les 3 dans plusieurs scènes. Voilà, moi, à la fin, c’est la seule chose qui m’a arraché une petite larme au moment où ils ont salué. C’est quand ils sont revenus sur scène, je me suis dit  « J’ai vraiment vu Harry fait de chair et de sang ». Parce que l’acteur m’y a vraiment fait croire, et c’est vraiment le moment où je me suis dit « Ça y est, j’ai vu le héros de mon enfance incarné en fait ».

Ipiutiminelle : Ouais, ils fonctionnent très bien ensemble. Et, même finalement si les répliques sont pas toujours tops, ils arrivent à faire un boulot assez génial et avoir une alchimie de groupe qui est super convaincante. On voit très bien les scènes qu’on pouvait imaginer en lisant la saga sur scène quoi. On peut peut-être quand même parler de l’acteur qui joue Scorpius.

Pantalaemon : Ah oui !

Ipiutiminelle : Parce qu’on peut pas ne pas le mentionner, parce qu’il est quand même assez brillant, il vole la vedette à tout le monde, il a une énergie assez incroyable et ouais, il est juste drôle et on croit vraiment à son personnage, je trouve. Enfin, on a aucun mal à croire en tout ce qu’il dit et tout ce qu’il fait, et il capte complètement l’attention, c’est vraiment quelque chose de chouette à regarder.

Pantalaemon : Il serait au cinéma, on dirait qu’il crève l’écran. Il est vraiment super dans sa maladresse, ouais, dans toute son humanité aussi, je dirais. C’est vraiment le personnage le plus humain, le plus abouti, le plus profond et l’acteur est vraiment à la hauteur, ce qui n’est pas donné.

Ipiutiminelle : Mais, du coup, on voit bien, je trouve, l’ado qui est pas très bien dans sa peau, mais qui a envie d’avoir …

Pantalaemon : Une meilleure relation avec son père, qui a envie d’avoir des amis …

Ipiutiminelle : C’est ça, d’avoir des amis, de réussir, d’être bien dans ses baskets. Il fait tout pour ça, il y arrive pas forcément très bien, mais il fait tout pour. Il a un peu envie de se dépasser et c’est assez cool à voir, c’est vraiment convaincant.

Panta: D’un côté, c’est peut-être le personnage le plus facile à incarner parce que c’est celui sur lequel on avait le moins d’a priori, etc. 

Ipiutiminelle : On le connaissait pas, contrairement à Harry, Ron et Hermione.

Pantalaemon : Drago, etc. On les connaissait. Mais, bon, à mon avis, il doit y avoir un essai entier rédigé là-dessus, donc bon … 

Linus : Je suis pas sûr que ce soit le plus facile à incarner. Parce qu’il y a quand même aussi eu énormément d’attentes du fandom sur Scorpius, et parce que c’est un personnage qui a fait beaucoup parler de lui depuis qu’il est apparu dans l’épilogue. Alors, on le connaît pas plus que le fait qu’il soit évoqué à ce moment-là, que surtout elle en ait parlé après, et en dehors des livres, il y a quand même toujours eu énormément d’attentes sur lui.

Ipiutiminelle : Oui, mais il y a une grande différence sur le fait d’avoir des attentes sur un personnage qu’on a vu pendant 4 lignes et des personnages qu’on a vus quand même pendant 7 ans, pendant huit films, joués par les mêmes acteurs, qui ont vraiment prêté leurs traits à ces personnages-là, pendant 10 ans. Donc, dans l’imagination, personne ne l’imaginait vraiment, il y avait pas vraiment de visage qui était associé à lui, il y a qu’à voir … 

Pantalaemon : Visage, ou attitude et comportement.

Ipiutiminelle : Visage ou attitude exactement. Mais, il y a qu’à voir le scandale que ça a fait quand il a été annoncé qu’Hermione, elle allait être incarnée par une actrice noire, parce que tout monde imaginait Emma Watson, et ça a dérangé pleins de gens pour ça, et ce qui était complètement aberrant. Mais, du coup, là, il y avait pas ce problème de « J’associe Scorpius à tel acteur ou à tel physique ou à telle personnalité ». Du coup, c’était plus facile d’accepter ce qu’on nous donnait en fait. Même s’il y avait des fanfictions dessus.

Pantalaemon : Et on va quand même pas ne pas parler de ce qui est énorme dans la pièce, c’est les effets spéciaux. 

Linus : Ce qui est relativement rare pour une pièce de théâtre, donc c’est sûr qu’il vaut mieux en parler et puis surtout, qu’ils sont quand même pas mal mentionnés dans le script, pour certains.

Pantalaemon : Ouais, ils sont mentionnés dans le script pour certains. Le script ne leur rend pas le moins du monde justice, il faut le dire. Mais, comme on le disait à la fin du podcast sur le texte, il y a beaucoup d’effets spéciaux qui sont des petits gestes, des petits trucs un peu banals. Enfin, je veux dire, par exemple, quand Hermione dit à Harry de ranger son bureau, et qu’il bouge sa baguette, hop ! On voit les papiers qui se remettent en tas, et ça paraît naturel, tout simple comme ça. Quand Albus s’entraine à l’Expelliarmus et que la baguette disparaît de la main de Delphi et se matérialise dans sa main, instantanément, c’est très différent du visuel des films, où on voyait la baguette qui volait, qui faisait trois tours sur elle-même, qui retombait dans la main et tout. Mais, c’est super efficace parce que c’est instantané, parce que ça parait super simple, parce que ça parait évident et que c’est ça, la magie qu’on imagine, c’est vraiment un truc comme ça, qui fait partie du quotidien. 

Ipiutiminelle : C’est ça, il y a pleins de tout petits moments, des petits sorts, que ce soit leur Lumos … Il y a une scène de duel entre Harry et Malfoy où, du coup, ils sont soulevés du sol, il y a les tables aussi qui se soulèvent …

Pantalaemon : Les chaises qui restent suspendues pendant deux minutes …

Ipiutiminelle : Où ils se retrouvent complètement à la parallèle au sol, alors que pour eux, ça parait tout à fait normal et c’est joué comme si c’était tout à fait normal. Et, finalement, c’est ça qui est le plus impressionnant. Parce que, vraiment, du coup, la magie parait vraiment là. C’est pas fait pour être impressionnant, c’est fait pour avoir l’air d’être ordinaire. Et, du coup, c’est ça qui rend le truc assez incroyable parce que, du coup, on y croit à fond, on est vraiment plongés dans le truc. Les toutes petites étincelles … Pareil, quand ils lancent des Avada Kedavra, c’est le sort, enfin je vais pas trop spoiler ce que ça fait, mais c’est assez impressionnant. On a vraiment l’impression d’avoir un sort qui est lancé, mais en même temps, c’est pas les mêmes visuels que les films et du coup, c’est cool de pas avoir repris trop ces visuels-là. 

Abraxan : Ça aurait été compliqué aussi, de faire des éclairs comme ça au milieu de tout.

Ipiutiminelle : Ben avec des effets de lumière !

Pantalaemon : On n’en est pas loin quand même …

Abraxan : Ok.

Ipiutiminelle : Je pense qu’avec des effets de lumière, c’est pas si difficile d’avoir un faisceau et tout ça. Mais, là, du coup, c’est pas exactement ça et du coup, c’est sympa d’avoir essayé de trouver leur identité visuelle en fait.

Pantalaemon : Je crois que les deux scènes qui exemplifient le mieux ça, c’est quand Scorpius et Albus sont sous la cape d’invisibilité dans la salle de cours, et où ils se cachent derrière une petite bibliothèque et puis les chaises et les tables commencent à bouger au fur et à mesure qu’ils se déplacent dans la salle, les uns après les autres, de manière presque imperceptibles et puis, ils réapparaissent de l’autre côté de la scène en fait, mais sans que tu les aies vus se déplacer du tout, et alors qu’il y a un grand espace entre la bibliothèque derrière laquelle ils se planquent et la table derrière laquelle ils apparaissent. Donc, c’est assez pas mal. Et, puis la scène dans … 

Ipiutiminelle : Du Polynectar ? Quand même ! 

Pantalaemon : Non, j’allais dire, toujours dans la banalité, parce que le Polynectar je crois que c’est un gros effet, la scène dans le home pour vieux, la maison de retraite.

Ipiutiminelle : Ah oui, qui est une des meilleures scènes de la pièce, je pense.

Pantalaemon : Le texte dit « C’est mieux que tout ce que vous pouvez imaginer, c’est encore plus fou que tout ce que vous pouvez imaginer », le texte a raison. Et, c’est des effets tout bêtes, c’est des petits trucs d’illusionnistes, c’est des effets de mime aussi, enfin, le type qui fait comme si sa tête lui tombait au milieu du thorax.

Ipiutiminelle : Ouais ou le mec qui est avec son livre qui lui colle au visage. C’est vraiment imaginer tout ce que des sorciers fous pourraient faire alors qu’ils ont encore le droit d’avoir une baguette magique, ils sont vieux, ils sont complètement timbrés et ils sont tous réunis dans un même endroit. C’est pire qu’un internat, c’est la foire ! C’est vraiment la foire sur scène et on sent qu’ils se sont fait plaisir à imaginer les trucs les plus débiles qu’ils pouvaient faire. Et, c’est vraiment ça. Et, vraiment on rigole. Je pense que c’est un des moments qui m’a le plus fait rire, parce que j’étais là « Mais c’est quoi ce truc ? » quoi. C’est vraiment pire que des mômes. Mais, du coup, c’est super bien restitué. Ils ont complètement perdu la boule et ils sont juste en train de faire tous les trucs qu’ils peuvent pas faire d’habitude, parce qu’ils ont encore un peu de conscience, et non, là, c’est juste la foire, et c’est vraiment très très bien restitué, c’est très très très drôle à regarder.

Pantalaemon : Il y a des plus gros effets, genre le Polynectar, la transformation qui a lieu sous nos yeux, les acteurs qui se transforment et on voit leur douleur se lire sur le visage jusqu’à ce que les autres les remplacent. On a des effets où ils rentrent justement dans cette scène du Polynectar, au Ministère, ils rentrent par la porte du bureau d’Hermione qui se trouve en fait au milieu de scène, qui est juste une porte, juste un cadre de porte, et ils passent là et puis deux secondes plus tard, ils arrivent par la gauche de la scène, puisque c’est Harry et Hermione qui arrivent, et dans un costume différent, et ils apparaissent comme ça et c’est vraiment stupéfiant.

Ipiutiminelle : Et puis, c’est vraiment eux dans les deux cas quoi. On peut pas dire “C’est une doublure”, parce qu’on voit très bien leur visage et puis on voit bien qu’ils ont pas … 

Linus : Et puis ils jouent de toute façon.

Ipiutiminelle : Ouais.

Pantalaemon : Donc, il y a des visuels comme ça, la scène sous-marine, bon on a montré une photo où c’est vraiment, on a l’impression qu’ils sont sous l’eau et ils sortent, en fait, par le haut de la scène. C’est-à-dire qu’ils nagent vers le haut.

Ipiutiminelle : Ouais, parce que du coup, c’est soulevé par le haut de la scène.

Pantalaemon : Et 5 secondes plus tard, ils ressortent du bas de la scène, complètement trempés. 

Ipiutiminelle : Il y a une trappe qui s’ouvre.

Pantalaemon : C’est-à-dire, il y a une bassine avec de l’eau sous la scène et il y a une trappe qui s’ouvre et ils en sortent complètement trempés, ce qui est quand même assez visuellement frappant aussi. Et, puis bon, les effets des détraqueurs …

Ipiutiminelle : Oui, vraiment, ces détraqueurs sont franchement plus flippants, je trouve, que les détraqueurs qu’on peut voir dans … 

Abraxan : Dans les films ? 

Ipiutiminelle : Oui, dans les films, mais surtout dans le Voyage Interdit d’Orlando, où il y a quand même à un moment, ces détraqueurs qui te tombent dessus, où Aragog te tombe dessus, la première fois qu’on le voit on rate quand même un battement de coeur et là, c’est encore au-dessus quoi, on reste tétanisés.

Pantalaemon : C’est très différent parce que, en fait, ils restent là pendant un très long moment en fait. La pièce n’hésite pas, à certains moments, à faire des pauses, comme dans leur grande scène de mouvement et de chorégraphies, les détraqueurs restent là pendant plusieurs secondes. C’est pas juste le temps d’avoir une ligne de texte et du coup, on a vraiment le temps de sentir profondément la peur qui s’installe, en fait, et ce sentiment de malaise et d’inconfort, parce qu’ils volent dans le public, ils sont vraiment juste là, à portée de main et la manière dont ils se déplacent, dont ils flottent, leurs capes bougent en permanence … 

Ipiutiminelle : Et puis donc, ils encerclent, au moment de la scène du baiser du détraqueur, ils encerclent complètement Ron, Hermione et Rogue, c’est hyper oppressant quoi, on n’est pas à l’aise.

Pantalaemon : Et bon et voilà. Donc, il y a ces gros effets là et il y a d’autres effets encore plus énormes, dont on ne vous parlera pas parce que … 

Ipiutiminelle : Il y a aussi quand même ce petit truc avec l’entrée du Ministère de la Magie, qui est assez fun 

Pantalaemon : Ouais, ça, j’ai pas envie de le spoiler …

Ipiutiminelle : D’accord, je dis juste que c’est fun alors. Ou la façon dont on les voit prendre la poudre de cheminette est plutôt sympa, enfin, quand on les voit sortir de leur cheminée.

Pantalaemon : Ouais, ça, effectivement, on les voit arriver par la cheminée en glissant. Mais, l’entrée du Ministère de la Magie, ça, j’ai pas envie de le spoiler. Ça, je pense que c’est un petit effet que les gens peuvent essayer de réfléchir à comment ils peuvent représenter ça. Mais, donc voilà, si vous allez voir la pièce, vous aurez de très bonnes surprises. On sent vraiment que ça a été fait pour le visuel, pour tout ça et ça prend tout son sens et on vit vraiment, à ce moment-là, un hommage à Harry Potter, une manière de se replonger dans l’ambiance, dans l’atmosphère avec pleins de gens qui sont là. On n’a pas eu beaucoup d’applaudissements ou de réactions du public, les gens ont applaudi quand il y a eu de gros effets et, notamment, par exemple, quand la transformation au Polynectar, ils ont applaudi comme ça, de manière soudaine.

Ipiutiminelle : Et puis, après la scène, justement, sous l’eau, il me semble.

Pantalaemon : Et la scène sous l’eau effectivement. Et, puis d’autres scènes, mais qu’on ne mentionnera pas.

Abraxan : D’accord.

Ipiutiminelle : Mais du coup voilà. Je reviens quand même sur ce que je disais dans le podcast précédent, c’est que voilà, tous ces effets spéciaux sont extraordinaires, mais que finalement, les effets les plus beaux ne justifiaient pas une histoire aussi alambiquée, parce que c’est vraiment l’impression que j’avais en lisant la pièce. Et, en fait, ils avaient pas besoin de faire des histoires aussi tordues pour faire des effets spéciaux incroyables.

Linus : Il y a aussi le plot finalement.

Ipiutiminelle : Ouais, voilà. Il y avait plein de choses dans les gestes du quotidien des sorciers qui étaient juste super drôles et super impressionnants, etc., mais qui auraient pu être là dans une histoire beaucoup plus banale et du coup, je trouve ça encore plus dommage d’avoir voulu faire du grand spectacle, dans le sens, d’avoir fait une histoire complètement abracadabrantesque – c’est pas facile à dire – peut-être dans le but de faire de beaux effets spéciaux alors que, justement, ils avaient vraiment pas besoin de ça, c’était beau dans tous les cas.

Pantalaemon : Juste avant qu’on conclue, parce qu’il va falloir qu’on conclue. Abraxan, Linus, vous qui n’avez pas vu la pièce, est-ce qu’il y a quelque chose que vous pensez qu’on devrait mentionner, qu’on n’a pas mentionné, que vous vous dites « Ça, j’aimerais bien savoir » ? 

Linus : Moi, ce que je me demande, c’est “Est-ce que c’est pas compliqué de se replonger dans la pièce entre la partie 1 et la partie 2 ?”

Ipiutiminelle : On a vu la pièce, enfin les deux parties, le même jour, donc a pas eu une très grande coupure. On a eu deux heures, deux heures et demie, quelque chose comme ça. Moi, j’ai pas trouvé ça dur du tout.

Linus : Vous êtes allés à Minalima en plus à ce moment-là, donc du coup, en plus, vous sortiez pas vraiment de l’univers, c’est vrai.

Ipiutiminelle : Voilà. Mais, je pense que, même les gens qui vont faire du shopping entre les deux, je pense que t’as pas vraiment le temps … Si peut-être tu la vois – parce que je crois qu’il y a possibilité de la voir le mardi et le vendredi – peut-être qu’en trois jours, on met peut-être un peu plus de temps.

Pantalaemon : Je crois que c’est jeudi vendredi, je crois qu’il y a pas de représentations le mardi.

Ipiutiminelle : D’accord, bon ok, c’était peut-être juste pendant les répétitions qu’il y avait le mardi. Mais, finalement, en fait, le truc, c’est que, comme les premières scènes, enfin la scène d’introduction de chaque acte, est tellement impressionnante et remet justement avec ces chorégraphies, avec cette musique, te replonge tellement facilement, justement, dans la pièce que, même si t’as un peu décroché, si tu l’as vu la veille ou si tu vois sur deux semaines, il y a peut-être des gens qui font première partie une semaine et deuxième partie la semaine d’après j’en sais rien, je pense que même avec ça, ça te remet dans le bain tout de suite en fait.

Pantalaemon : Et, en plus, chaque scène, le final, à chaque fois, a un gros cliffhanger donc, tu vas pas pouvoir t’empêcher de te dire « Han ouais, mais qu’est-ce qu’il se passe après ça ? », à moins que tu l’aies lu, évidement, alors tu sais ce qui se passe après, mais tu peux te dire « Mais comment ils vont représenter ça ? », tu vas quand même avoir pas mal de trucs à discuter. Et, puis en plus, comme je disais, le message de début qui demande de couper ton téléphone est thématisé en rappel avec ce qui est venu avant et mine de rien, maintenant que tu le dis, ça fait un peu un effet de « Précédemment dans Cursed Child ». Le théâtre en lui-même ressemble à Poudlard à s’y méprendre. La boutique est en accord avec ce que tu as déjà vu auparavant, ce que tu vas voir, etc. et donc, tu te replonges très très facilement et très rapidement dans l’ambiance. En plus, les sièges restent les mêmes pour la partie 1 et la partie 2, et ce, même si tu les voies à plusieurs jours d’intervalle. Du coup, tu te retrouves assis à côtés des mêmes personnes, et ça donne éventuellement aussi un petit sentiment de replonger, de continuité, de communauté, etc. Moi, j’ai discuté un peu avec la personne qui était assise à côté de moi, qui n’était pas Ipiu, et donc voilà. Donc, ça passe tout à fait, sans aucun problème, d’une partie à l’autre.

Abraxan : Et moi, je voulais savoir aussi, pour ceux qui maîtrisent pas l’anglais parfaitement, est-ce que c’est compréhensible ou est-ce qu’ils ont des accents à couper au couteau ? Je le demande pas vraiment pour moi, parce que je pense pas avoir trop de problèmes avec l’anglais, mais est-ce que pour certains lecteurs ça pourrait être … 

Linus : Peut-être que la chorégraphie et les effets suffisent éventuellement à permettre de s’y plonger ?

Abraxan : Suffisent à la compréhension ou … 

Ipiutiminelle : En fait, je pense que, si ceux qui auraient un anglais vraiment moyen, c’est peut-être un bon plan quand même de lire le bouquin d’abord, parce qu’il y a quand même certaines scènes qui s’enchaînent super vite et des moments qui sont pas hypers clairs et du coup, c’est peut-être bien d’avoir un peu une idée de ce qu’il se passe et un peu la direction que prend la pièce. Parce que je pense que, si on n’a pas .. 

Pantalaemon : Elle prend une direction la pièce ? 

Ipiutiminelle : Ok, les boucles temporelles encore, si on peut parler de boucle temporelle … 

Abraxan : Consécutives … 

Ipiutiminelle : Les loopings temporels que fait la pièce. Du coup, je pense que si on n’a pas lu la pièce et qu’on maîtrise pas trop l’anglais, ça devient un peu compliqué de savoir ce qu’il se passe. Et, l’acteur qui joue Malfoy, qui a tendance à parler un peu vite, au moins aussi vite que moi à certains moments. Et, après, il y a quelques scènes où il y a des accents particuliers, mais c’est quand même fait exprès.

Pantalaemon : L’accent de Hagrid, il est quand même particulier et pas super facile à comprendre. À mon avis, si t’es pas habitué à entendre l’anglais et entendre des accents différents, l’accent de Hagrid peut frapper … 

Ipiutiminelle : Le mec du train …

Pantalaemon : Oui, mais ça, c’est volontaire. Je crois même que dans le texte, il est difficile à comprendre le chef de gare, donc oui, on conseille quand même de lire …

Abraxan : D’avoir un bon niveau quoi.

Ipiutiminelle : Si en lisant la pièce en français avant, je pense que du coup il y a pas de problèmes. Et, même en anglais, la pièce n’est pas difficile à lire, si ça peut en rassurer certains.

Abraxan : Donc, c’est plutôt positif en gros.

Pantalaemon : C’est très positif, on a passé un très très bon moment.

Ipiutiminelle : Vraiment, la pièce toute seule, si on fait abstraction, enfin ça fait pas complètement oublier le fait que l’histoire est décevante et tient pas forcément debout, mais vraiment si on la prend, enfin voilà visuellement, c’est beau les acteurs sont bons, c’est drôle, il y a quand même beaucoup de positifs. C’est juste que, ben, c’est une histoire… Enfin, j’ai lu des blagues Carambar qui tenaient plus la route.

Linus : Bon et en plus, ça permet d’aller voir la House of Minalima qui est juste derrière le théâtre.

Pantalaemon : Et qui, elle, est gratuite et qui aura, on peut le dire quand même maintenant, des visuels des animaux fantastiques donc, ce sera chouette aussi de voir ça. La pièce est chouette, c’est très bien elle en vaut le prix, c’est-à-dire que moi aussi, comme j’ai dit, j’avais le ticket au quatrième rang. Sur le moment, j’ai dû payer 140 livres pour les deux parties.

Abraxan : Ça fait mal au portefeuille …

Pantalaemon : C’est 70 livres par partie, mais j’avais pas trop le choix parce que c’était, voilà … 

Abraxan : 70 livres ou rien.

Pantalaemon : Le ticket qu’on me donnait sur le moment, mais je ne regrette pas le moins du monde, ça en valait le coup, clairement.

Ipiutiminelle : Vraiment, même si vous avez pas aimé la pièce, nous, c’était un peu notre cas, la lecture nous avait pas emballé plus que ça, et du coup, voilà même si vous avez pas aimé la lecture, c’est quand même une bonne façon de redécouvrir et peut-être même, un peu vous réconcilier, au moins un peu, un chouia …

Pantalaemon : Moi, ça m’a réconcilié. Voilà. Sur ce, merci d’avoir écouté ce quatrième podcast, effectivement consacré à “Cursed Child”, mais on va revenir avec d’autres thématiques cette fois.

Abraxan : Histoire de parler un peu d’autre chose quand même.

Linus : On va parler des animaux fantastiques !

Pantalaemon : Ouais, et de toutes les activités qui vont venir dans le fandom et tout. On va enregistrer des podcasts en direct de pleins de soirées spéciales, non ? 

Abraxan : Si !

Ipiutiminelle : Ben oui !

Pantalaemon : Donc restez à l’écoute, continuez à nous suivre sur les réseaux sociaux, sur Twitter, sur Facebook, sur notre site, sur Instagram, sur Ask. On a un compte Ask pour poser des questions. Et, en attendant, passez une bonne journée, une bonne soirée et replongez-vous dans l’univers Harry Potter d’ici le 14 octobre.

Linus : En relisant la saga plutôt. Au revoir !

Pantalaemon : Salut, bonne soirée !

Ipiutiminelle : Au revoir !

Note : ce podcast a été enregistré il y a plusieurs mois, mais sa sortie a été malencontreusement retardée, ce qui explique pourquoi nous parlons au futur de certains évènements déjà passés.

Notre avis (sans spoiler) sur la pièce : même si vous n’avez pas aimé l’histoire, la pièce est véritablement extraordinaire. Il a souvent été dit que Cursed Child avait été pensé pour la scène, mais on ne peut véritablement comprendre pourquoi qu’en y assistant. Nous ne pouvons que vous conseiller de vous y rendre si vous en avez l’occasion, ne serait-ce que pour voir l’œuvre dans son entièreté, et comprendre les critiques si paradoxales qu’on peut parfois lire à son propos. Si vous ne parvenez pas à obtenir des tickets via la billetterie, nous vous expliquons comment acheter des tickets sur place pour des représentations le jour même dans notre FAQ ICI.

Retrouvez également le podcast sur ITunes !

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