Coupe du Monde de Quidditch, résumés des deux premiers jours
Il est bientôt 20h00 sur la pelouse du Gaeltacht, et la foule est déjà bien présente pour ce match d’ouverture de la 405ème Coupe du Monde. La dernière rencontre entre le Luxembourg et l’Irlande remonte à 1986 en huitième de finale avec la victoire de ces derniers.
Dans les gradins, les supporters irlandais venu en très grande majorité, apportent tout leur soutien à leur équipe nationale. Le championnat se déroulant sur leurs terres, c’est tout le pays qui se mobilise pour eux. Rappelons que l’Irlande n’a pas remporté le titre de champion du monde depuis 1994 et leur victoire face à la Bulgarie. Cette année, ils sont bien décidés à le remporter et partent favoris pour ce nouveau mondial.
Le public luxembourgeois, peut-être moins nombreux, se montre tout de même bien bruyant. Les refrains de quelques chansons nous parviennent jusque ici, dans la loge réservée aux journalistes où je me trouve actuellement pour vous faire part de ce match. A noter aussi que ce mardi 11 juillet coïncide avec la pleine lune et que cette année a été déclarée comme l’année mondiale de la recherche contre la lycanthropie. Ainsi, l’Irlande en collaboration avec l’Organisation Magique de la Santé à créer une loge spécialement réservée aux lycanthropes pour le match de ce soir et celui de demain. Elle est composée de plusieurs petites cages individuelles où le malade prend place pour regarder tranquillement le match. En fait, il s’agirait plus d’une mesure de sécurité car normalement, ces supporters ont pris leur potion tue-loup et les effets de la métamorphose sont donc effacés, cependant, personne n’est à l’abri d’un oubli. Ces cages sont un grand pas en avant pour l’intégration des lycanthropes dans notre société.
20h00 sonne sous un ciel dégagé, l’équipe luxembourgeoise fait son entrée sur le terrain. Gust Thorn en tête, capitaine de cette sélection et batteur à la précision redoutable. Il est suivit par Fony Prüm, Pierre Willmar et Pierre Eyschan, les trois poursuiveurs du Gutland, puis de Joseph Gillen et Anise Werner, respectivement gardien et attrapeuse au sein de l’Oesling. Et pour finir cette sélection du Grand-Duché de Luxembourg, le batteur Edouard Bech.
Après un tour de terrain, c’est à l’équipe irlandaise de faire son entrée, accueillit sous un tonnerre d’applaudissement… Brophy, Murphy, Quigley, Kieran, Lorigan, Sproul et Belcher !
Comme il se doit, le match d’ouverture est arbitré par le Président-sorcier de l’Association Internationale de Quidditch, en l’occurrence, Hassan Mostafa, toujours responsable de ce poste.
Ça y’est le coup d’envoie est donné et c’est l’Irlande qui s’empare du Souafle. Murphy passa à Triona Kieran qui est arrêtée dans sa course par un Cognard renvoyé par Thorn. Prüm détient le Souafle mais plus pour très longtemps car il revient dans les mains de Kieran, qui passe à Quigley, Kieran à nouveau, Murphy, Murphy qui s’approche dangereusement des buts adversaires, il va tirer, Gillen se positionne devant lui, non ! Il passe à Quigley qui à le champ libre pour tirer et il marque ! Ouverture du score par Quigley à la 8ème minute, dix-zéro pour l’Irlande.
Le match reprend aussi vite, mais Eyschen perd le Souafle qui est récupéré par Murphy. Les trois poursuiveurs irlandais se dirigent vers les buts en formation triangulaire, l’Attaque du Faucon, la spécialité de cette équipe… et c’est un nouveau but pour l’Irlande !
L’Irlande s’impose vite en ce début de match, en une demi-heure le Luxembourg va encaisser cinquante points. A la 46ème minute, Thorn et Bech par leurs tirs précis renvoient les Cognards qui heurtent Murphy et Quigley laissant la voie libre à Willmar qui marque.
Ce premier but semble remonter le moral de l’équipe, car cinq minutes plus tard c’est au tour de Fony Prüm de marquer, soixante à vingt.
L’équipe du Grand-Duché rattrape son retard après ce début plutôt laborieux. A la 94ème minute, le score est de 60 à 50 lorsque Conor Quigley s’empare du Soualfe. C’est Pierre Esychen qui fonce à sa rencontre, mais il va beaucoup trop vite… il lui fonce dedans ! Quigley est projeté de son balai mais il parvient à se rattrape de justesse. Dans les tribunes, les supporters irlandais crient à la faute tandis que retentit le sifflet de Hassan Mostafa. C’est un penalty en faveur de l’Irlande.
Face aux buts de Joseph Gillen, c’est Quigley qui se charge de le tirer… et il marque !
La lutte entre les deux équipes va durer encore trois bons quarts d’heure, durant lesquels le match restera très serré. De chaque coté ont défend au mieux ses buts, notamment les batteurs, et les attaquants peinent à traverser cette défense. Esychen ne concédera qu’un seul nouveau but pour le Luxembourg ainsi que Murphy pour l’Irlande. A la 147ème minutes, le match commence à prendre une tournure plus intéressante, Susannah Sproul et Anise Werner dont on n’avait pas encore parlé jusqu’à là, sont sur le qui-vive. Toutes deux ont aperçu le Vif d’or et se lancent à sa poursuite. Dans les gradins, les supporters encouragent leur attrapeuse respective dans des acclamations assourdissantes… mais Sproul semble plus rapide que Werner. Elle prend l’avantage… et s’empare du Vif d’or ! C’est une victoire pour l’Irlande pour se superbe match d’ouverture avec un score final de 230 à 60.
Dans les tribunes, c’est l’euphorie du coté irlandais qui applaudit et ovationne leur équipe. Sproul et ses coéquipiers en profitent pour faire un tour de terrain en saluant leur public. Du coté luxembourgeois c’est la déception, mais rien n’est encore perdu. Le Luxembourg affrontera le Congo le jeudi 20 juillet, tandis que l’Irlande affrontera le Brésil le mercredi 19 juillet.
Un dernier mot pour dire que tout c’est bien déroulé dans les loges réservées aux lycanthropes. Les supporters avaient tous pris leur potion.
Mercredi, 10h00 du matin, la Coupe du Monde se poursuit avec le match Japon-Portugal. Les japonais emportent ce premier match sans vraiment convaincre. Si ils ont plutôt bien commencé le match, avec deux buts de Lap-Ting Chen et trois de Shuichi Tsuchiya alors que les portugais n’en n’inscrivent qu’un seul, la suite est beaucoup plus décevante.
A partir de la 83ème minute, les japonais vont commencer à enchaîner les fautes. Eleni Maria Bolani, l’arbitre d’origine grecque qui dirige cette rencontre n’hésite pas à siffler à plusieurs reprises. En une demi-heure, le Japon remonte de 50 points totalisant un score de 100, mais ils concèdent aussi cinq penaltys en faveur du Portugal ! Les portugais se saisiront de ces occasions pour remonter leur score à 60.
Les vingt dernières minutes de match sont assez intenses, le Portugal, fort de cette remontée, se démène pour rattraper le score en marquant trois nouveaux buts. Le Japon quand à lui, calme son jeu pour éviter toute nouvelle faute qui pourrait donner l’avantage aux portugais. Cependant, deux minutes avant la fin, Cong Akito parvient à mettre un but.
A la 134ème minute, Akiko Shimosako, l’attrapeur nippon, après une fulgurante descente en piquet cote à cote de Cavaco Regateiro, l’attrapeur portugais, attrape le vif d’or à quelques mètres au dessus de la pelouse. Victoire du Japon par 260 à 90.
Le Pérou et la Russie donnent le premier coup d’envoie pour le groupe D. Un match beaucoup fluide que en comparaison à celui de ce matin. Le Souafle passe de joueurs en joueurs, traversant le terrain jusqu’aux anneaux de l’équipe adversaire. On dénotera quand même le bel arrêt du gardien péruvien, Horacio Diaz, lorsque la poursuiveuse Svetlana Akatov s’est retrouvé seul face à lui.
Peu à peu, le Pérou gagne quelques points d’écart, notamment grâce à cette passe décisive de Mario Aragon qui permet à Felipe Carrasco d’inscrire le 170ème point, mettant 60 points d’écart avec la Russie.
Quelques minutes plus tard, à la 158ème minute, Jaime Lucci traverse le terrain à toute vitesse en direction des buts russes. Il semblerait qu’il ait vu le Vif d’or, pourtant Galina Afanasieva ne bouge pas. L’Attrapeur péruvien se serait-il trompé ? Peut-être a-t-il confondu le vif d’or avec un reflet des anneaux ?
Lucci se rapproche dangereusement de l’anneau central, il le contourne au dernier moment… et remonte en chandelle le poing levé.
Incroyable, il vient d’attraper le Vif d’or caché juste derrière l’anneau alors que personne ne l’avait vu, même pas l’attrapeuse russe qui doit bouillir de colère. On arrive à un score final de 320 à 110 et le Pérou prend la tête de ce groupe D pour ce premier match.
Le dernier match de cette journée du mercredi 12 juillet. Dès le début, l’Australie mène le jeu, à la première demi-heure, le score est de 60 à 0. Il faut dire que Grant Balint, le gardien australien, ne laisse aucune chance aux poursuiveurs camerounais. Les trois tirs cadrés réalisés par Chuba Jegede et Attaher Ezenwa sont arrêtés par Balint avec une apparente facilité. Mais Mayeni Narako, de la province d’Adamaoua, ne désespère pas, à la 76ème minute, il se glisse dans un étroit couloir et parvient à tromper la vigilance de Balint pour marquer le premier but de la sélection camerounaise.
Cependant, l’Australie garde un très net avantage sur le Cameroun. A la 127ème minute, le score est de 220 à 30 lorsque Rebecca Gale, l’Attrapeuse australienne, attrape le vif d’or juste sous le nez de l’attrapeuse camerounaise, Kanika Otitoju. C’est donc une victoire de l’Australie sur le Cameroun par 370 à 30 qui clôt cette journée.