Coupe du Monde 2006: vendredi 21 et samedi 22 juillet.
Vendredi 21 juillet
On débute cette journée du vendredi 21 juillet avec le match Ouganda/Argentine. L’Argentine a déjà battu la Belgique il y a quelques jours, tandis que l’Ouganda perdait face à la Hongrie alors qu’elle menait le jeu. Ces deux équipes au fort potentiel s’affrontent ce matin sur la pelouse du Carrauntuohill Stadium.
Au coup d’envoi, les deux équipes s’envolent sur le terrain, sous l’œil attentif de Masa Filipovic de Bosnie. A la 12ème minute, c’est le poursuiveur ougandais Projjal Bukenya qui ouvre le score. Une équipe ougandaise bien déterminée à gagner, car encore dépitée par leur défaite contre la Hongrie, mais ce matin le temps se montre clément. Le match se poursuit dans des conditions correctes, l’Ouganda prenant une légère avance sur l’Argentine. À la 163ème minute, le score est de 190 à 150, lorsque les deux attrapeurs Hudani et Jaramillo se lancent à la poursuite du Vif d’or. Cette fois l’attrapeur ougandais n’est défavorisé par aucun élément, et s’empare du Vif d’or pour un score final de 340 à 150.
Ce début d’après-midi est marqué la rencontre Bulgarie/Groenland, un match d’une rare violence. Tout commence à la 7ème minute, lorsque le batteur groenlandais Hans Martens frappe Luka Avgustinova à la place du Cognard. Soek Jae Kim qui arbitre ce match siffle la première faute d’une longue série. C’est Komarev qui se charge de tirer le penalty et ouvre le score. Un quart d’heure plus tard, c’est au tour de Henrik Petersen de faire un Croc-en-manche à Komarev alors qu’il se dirigeait vers les buts. Kim siffle un nouveau penalty en faveur de la Bulgarie qui marque à nouveau. A la 45ème minute, le score est de 60 à 20 quand Rasmus Motzfeldt profite que l’arbitre ait le dos tourné pour bousculer Entchev qui manque de tomber de son balai. Cette faute est suivie de nombreuses autres, notamment de coudoyage pendant que l’arbitre coréen est toujours de dos.
Dans les gradins, les supporters bulgares crient et sifflent ces nombreuses fautes, la tension monte et atteint ces summums lorsque les groenlandais commencent à s’en prendre à leur favori, le jeune prodige Ivan Komarev.
A la 97 minute, Kossev a une chance de mettre fin à cet horrible match lorsque le Vif d’or apparaît. Il se lance à sa poursuite, mais il talonné par Jørgen Lund qui ne voit pas l’issue de ce match du même œil. Alors que Kossev et sur le point d’atteindre le Vif d’or, Lund lui fait un Hochequeue – il s’accroche au bout de son balai. Déstabilisé, l’attrapeur bulgare perd de vue le Vif d’or qui ce volatilise à nouveau alors que l’arbitre siffle un nouveau penalty.
Une demi-heure plus tard, le score est de 150 à 100, la Bulgarie est toujours en tête mais les joueurs ont pris de sacrés coups. Leur jeu est moins fluide et les quelques Souafles perdus ont été favorables aux groenlandais qui ont remonté leur score. En contrepartie, les fautes groenlandaises n’ont pas cessées et les penaltys en faveur de la Bulgarie leur permettent de garder l’avance.
A la 144ème minute, le jeu devient réellement dangereux, du moins pour nous journalistes. Le batteur groenlandais Gunnar Enoksen qui se trouve à hauteur de notre loge, lance un Cognard dans notre direction alors que Komarev s’approchait des buts adversaires. Kim siffle un nouveau penalty pour cette faute de Tranchefoule, tandis que le Cognard traverse notre loge à pleine vitesse. Le Cognard va heurter plusieurs journalistes, moi y comprise, des photographes et briser plusieurs appareils photographiques avant de ressortir.
Tandis que le match se poursuit, les Médicomages sont obligés d’intervenir dans notre loge. Dans un fatras de plumes, de parchemins et des restes d’appareils, ils auscultent chacun de nous, on dénombre ainsi plusieurs fractures, dont mon bras gauche. Dans un va-et-vient de Médicomages et de civières, ils commencent à évacuer les cas les plus graves, comme ce compatriote tchèque atteint d’un traumatisme crânien. Certains journalistes indemnes continuent de suivre le match, pestant après ce Gunnar Enoksen. Pour les cas les moins graves, on nous administre directement les premiers soins sur place, où je peux garder un œil sur l’évolution du match, match qui d’ailleurs n’a rien perdu de sa férocité.
A la 186ème minute, des hurlements de joie et des applaudissements s’élèvent des gradins du coté Bulgare. En effet, Kossev c’est emparé du Vif d’or à quelques centimètres du sol après une magnifique descente en piquet pendant que Lund se fracassait contre le sol. On comprend la joie de l’équipe Bulgare et de leurs supporters après ce violent match qui s’achève par un score final de 380 à 170.
Ce n’est pas la grande forme, mais au moins je suis de nouveau sur pied pour cette rencontre Portugal/Norvège, toujours au Carrauntuohill Stadium.
On appréciera ce match pour sa douceur en comparaison à celui de cet après-midi. Une rencontre fair-play ou la vie des journalistes n’a pas été mise en jeu. Le match est fluide, le Souafle va de camp en camp et le score reste très serré.
La plus belle action de ce match intervient à la 178ème minute, lorsque les deux attrapeurs aperçoivent le Vif d’Or et se lancent à sa poursuite. Ils sont aux coudes à coudes, la lutte semble acharnée, les deux joueurs se bousculent pour attraper le Vif d’or. Oddvar Mohn, l’attrapeur Norvégien est de tout de même bien avantagé avec son mètre 90 et son poids plume de 70 kg par rapport à Cavaco Regateiro et son mètre 75 pour 65kg. Ils ne sont plus qu’à quelques mètres du Vif d’or, Regateiro tend le bras mais celui de Mohn est bien plus long. Il ne reste plus que quelques centimètres, Mohn est sur le point de s’emparer de la balle quand Regateiro se lève et saute de son balai ! Il fait un bond gigantesque vers l’avant dépassant ainsi Mohn et parvient à attraper le Vif d’or ! Cavaco Regateiro s’est emparé du Vif d’or mais maintenant qu’il est sans balai, c’est la chute libre ! Les poursuiveurs José Simones, Miguel Louçã et la batteuse Mariana Visiona se précipitent sur lui. Ils l’interceptent et parviennent à freiner sa chute, l’arrêtant juste à un mètre au dessus du sol. Après cet époustouflant attrapage-rattrapage, le Portugal emporte la victoire par 270 à 100.
Samedi 22 juillet
La journée de samedi commence par le match Australie/Ecosse, avec l’Australie qui part favorite de cette rencontre, notamment par ces deux écrasantes victoires sur le Cameroun et l’Allemagne.
Mais le jeu va prendre une tout autre tournure, l’équipe australienne se repose trop sur ces lauriers, ou peut-être est-elle trop habituée à jouer le soir ? Toujours est-il qu’elle est somnolente en ce début de matinée, il y’a une mauvaise coordination entre les poursuiveurs qui perdent de nombreuses fois le Souafle. De l’autre coté du terrain, l’équipe écossaise forte de sa victoire contre le Cameroun va se battre jusqu’au bout, profitant de chaque occasion, et leurs efforts seront payés lorsque Lauren McInally s’empare du Vif d’or à la 152ème minute pour un score final de 280 à 90.
On retrouve en début d’après-midi le Pays de Galles qui semble reposé de son très long match contre le Canada. Une rencontre Pays de Galles/France de grande importance pour ces derniers car il s’agit de leur dernier match pour les qualifications. Si la France gagne alors ils seront qualifiés pour les 8ème de finale, s’ils perdent, alors seul le décompte des points nous le dira.
Mais nous n’aurons pas attendre le décompte, car dès le début, les poursuiveurs français s’emparent du Souafle. Bien vite, l’écart se creuse avec 60 à 10. Il faut attendre une bonne demi-heure avant que les Dragons Rouges ne se reprennent et remontent le score, cependant, l’écart reste. Les Cognards lancés par Gwenog Jones ne parviendront pas à freiner l’attaque française qui arrivera à un score de 160 à 100 juste avant que le jeune Jean-Marc Perrachon ne s’approprie le Vif d’or.
Si durant la journée le temps était ensoleillé et chaud, durant la soirée un air glacial s’est installé sur le terrain. Des conditions qui n’ont nullement gênés les joueurs de la Rossiiskaïa Fédératsiya, habitués à des basses températures. Les Etats-Unis ont beau lancer quelques attaques, ils sont arrêtés par les deux batteurs russes, contrairement aux batteurs américains dont les mains semblent avoir gelé et qui convertissent la défense de leur équipe en un véritable chaudron percé. Le match prend fin à la 149ème minute après un renversement de situation, lorsque l’attrapeuse américaine Kelly Abramson ravit le Vif d’or sous les yeux de Galina Afanasieva qui ne semblait pas très attentive à ce moment là. Cette journée ce clôt par ce match froid et la victoire des Etats-Unis de justesse par 260 à 240.
Avec un peu de retard mais un bras gauche à nouveau fonctionnel, c’était Lna depuis le Carrauntuohill Stadium pour la Gazette.