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L’IQA se loupe une nouvelle fois en Italie

Nous étions deux rédacteurs présents sur place à Florence pour cette quatrième édition de la Coupe du Monde. Après le succès de 2016 à Francfort, l’organisation nous a semblé beaucoup plus brouillonne en Italie. Nous n’avons pas vécu la Coupe du Monde et son organisation en interne, n’étions pas volontaires, arbitres ou joueurs sur place, nous ne pouvons pas nous exprimer à leur place. Néanmoins, de nombreux retours sur l’événement sont mitigés. On tente de vous expliquer pourquoi.


C’est la troisième fois que l’Italie accueillait une compétition majeure de quidditch. Après la Coupe d’Europe des nations 2015 à Sarteano, celle des clubs en 2016 à Gallipoli, c’était au tour de Florence d’accueillir la Coupe du Monde 2018. Pourtant, les deux premiers événements organisés en Italie avaient été fortement critiqués, et de nombreux a priori planaient sur le pays. Comme vous pouvez le lire dans notre récapitulatif du week-end, la ville avait mis les petits plats dans les grands. Match de gala sur la Piazza Santa Croce, costumes florentins d’époque, investissement de la ville,… mais ce n’est pas tout ! Les supporters italiens étaient présents en nombre pour soutenir leur équipe. Leurs encouragements fournis tout au long du week-end ont motivé l’équipe nationale qui est venue à bout de l’Espagne et a même tenue tête au Royaume-Uni avant de s’incliner. L’engouement pour ce sport semble s’ancrer dans ce pays.

Des problèmes d’organisation qui entachent l’expérience

La sécurité n’était elle pas très efficace. Arrivée après l’ouverture du site aux spectateurs les deux jours, l’acquisition d’un billet aurait pu être totalement fortuite si l’on ne voulait pas passer d’un site à l’autre durant la journée. Mais on peut comprendre que, dans les conditions dans lesquelles ils ont été traités, ils n’avaient pas spécialement envie d’arriver plus tôt pour assurer leur service : sans eau, peu voire pas d’ombre et même pas de chaise pour s’asseoir à l’entrée de l’espace, alors que des volontaires étaient installés un peu plus loin, assis et protégés par une tente. Le garde a même été surpris quand nous lui avons apporté nous-même une bouteille d’eau, inquiet de sa déshydratation.

Du point de vue logistique, la compétition se déroulait en dehors du centre-ville mais était bien desservie en bus. Il y avait six terrains répartis sur deux sites ; et c’est là le premier défaut de l’événement. Les terrains 1, 2, 3 étaient séparés des terrains 4, 5, 6 qui se trouvaient de l’autre côté d’une rue très passante, à une dizaine de minutes à pied. Autant dire que si vous vouliez voir des matchs des deux côtés, vous faisiez beaucoup d’aller-retours, de même pour les joueurs et les volontaires qui devaient passer d’un terrain à l’autre. Les terrains 1 et 2 étaient, eux, séparés du terrain 3 par le village des joueurs, un site inaccessible aux spectateurs qui n’étaient pas munis d’un pass de volontaire, joueur ou journaliste ; pratique si notre équipe y jouait. Ils ont été inutilisés lors du second jour, remplacés par des terrains 3B et 6B en réorganisant les limites mises en place. tribune_a_l_ombre.jpg

Autre défaut de cette séparation des terrains ; il était impossible de suivre plusieurs matchs en même temps. Seuls les terrains 4 et 5, côte-à-côte, offraient cette possibilité, fortement appréciable. Ces mêmes terrains disposaient d’une grande tribune commune couverte, indispensable sous cette lourde chaleur. Dommage que ça n’ait pas été le cas de tous les terrains.

supporters_belges.jpgD’ordinaire, les spectateurs peuvent s’installer sur le bord du terrain derrière la « soft boundary » (la deuxième limite de terrain qui sert de limite de sécurité), mais lors du premier match opposant la Belgique à la Finlande sur le terrain 3, les volontaires sont venus demander aux spectateurs belges de reculer. L’organisation leur a transmis l’information que les spectateurs devaient être derrière les grilles externes du terrain ou sur les petits gradins externes situés en plein soleil, derrière des grilles aussi. Les supporters ont refusé de bouger. On peut les comprendre, ils ont payé leur billet, ce n’est pas pour voir un match derrière des grilles, surtout qu’ils ne gênaient en rien le déroulement du match. L’organisation a alors menacer par le biais de ses volontaires de déclarer la Belgique forfait pour son prochain match si ses supporters ne se déplaçaient pas. Une mesure inadmissible et très contestable du point du vue du règlement. On regrette ces mesures quelques peu dictatoriales envers des spectateurs qui ont fait le voyage pour soutenir leur équipe au plus près ; si c’était pour ne rien voir, ils seraient restés chez eux à regarder la diffusion en directe sur internet.
Finalement, l’organisation concède de les laisser s’installer derrière les lignes blanches de l’extérieur du terrain.

L’IQA a voulu faire avec son temps en proposant une application smartphone qui permettait normalement de savoir où les matchs allaient se jouer, mais suite à des soucis techniques, elle a été abandonnée. Pas mise à jour, avec des numéros de terrains erronés, il fallait se référer à un googlesheets, qui mettaient parfois plusieurs heures à être complété.

ombre.jpgLa répartition des arbitres et la gestion des volontaires sont de nouveaux points noirs de cette organisation. Plusieurs matchs ont été retardés à cause de manque d’arbitres, voire annulés. Les organisateurs ont dû pallier à des défections juste avant la compétition puisque 14 volontaires ont annoncé qu’ils ne pouvaient plus venir ou qu’ils arriveraient en retard suite à des problèmes de transport, mais ces problèmes n’excusent pas tout.
Un programme du deuxième jour très tardif, un manque de communication évident (certaines équipes qui devaient fournir des volontaires n’avaient simplement pas été mises au courant), certains volontaires ne savaient tout simplement pas où aller. En rajoutant à ça l’écart entre les terrains, plusieurs matchs ont pris beaucoup de retard en attendant le corps arbitral. Les équipes belges et françaises ont notamment attendu plus d’une heure dans la chaleur pour pouvoir s’affronter lors de leur quart de final.

Les matchs pour déterminer le classement de la 15e à la 11e place ont, eux, été tout simplement annulés faute d’arbitre disponible, alors que les matchs du tableau inférieur, dont le classement était beaucoup moins important, ont été joués ! Par l’usage exclusif des réseaux sociaux pour prévenir les équipes concernées, plutôt que d’envoyer des volontaires sur place pour les tenir informées, certaines d’entre-elles n’ont su qu’à la dernière minute que leur match était annulé, après s’être échauffés et avoir discuté de leur stratégie. D’autres ont quand même voulu jouer et se sont proposés pour trouver des arbitres eux-mêmes, mais les organisateurs ont maintenu leur refus que le match soit officiel, sous prétexte que les arbitres ne répondraient peut-être pas à leurs critères de « qualité » et d’intégrité. Dommage, à partir du moment où les deux équipes sont d’accord et partantes pour jouer avec ces arbitres, c’est qu’ils leur conviennent pour la rencontre.

En bref, voilà quelques pistes d’amélioration pour les compétitions à venir : une meilleure communication en avance du programme que ce soit pour les spectateurs ou pour les joueurs et arbitres, des terrains sur un même site faciliter les déplacements et pouvoir voir plus de matchs.

Malgré tout, on retiendra le positif de l’événement !

Tous ces problèmes d’organisation ont un peu terni ce beau week-end mais on ne retiendra que le meilleur, c’est-à-dire le rassemblement de plusieurs cultures pour partager la même passion du quidditch, de belles performances, du beau sport et un bon esprit entre les nations. Comme c’est souvent le cas lors des compétitions de quidditch, l’attitude des équipes les unes envers les autres est vraiment appréciable ; à l’image de l’attrapeur de Hong-Kong qui a massé la jambe de l’attrapeur coréen pris de crampes en plein match, un bel exemple d’entraide et de l’esprit quidditch.

hydratation.jpgEn-dehors des agents de sécurité, la gestion de l’eau a été une vraie réussite de l’événement. Sous cette chaleur, s’hydrater était primordial et l’organisation a fourni des bouteilles l’eau à tous les joueurs, arbitres et volontaires. Des robinets étaient accessibles sur le bord de plusieurs terrains, les spectateurs pouvaient ainsi se rafraichir sans difficulté. Les offres de restauration étaient variées avec des bars sur les différents sites et un supermarché se trouvait à proximité du site de la compétition.

Le dernier soir du week-end, un « social » (une soirée) était organisée. Nous n’y étions pas, mais les retours de l’événement sont plutôt positifs. Cette dernière soirée entre amateurs de quidditch (joueurs, volontaires, spectateurs) était très bien organisée. De quoi finir ce weekend de compétition dans la bonne humeur pour tous les participants.

Enfin, les équipes se sont données à fond pour proposer un quidditch de qualité, toujours plus impressionnant. Des matchs sous pression, des gestes magnifiques ; tout ce qu’on attend d’un rendez-vous de cette envergure. Encore un grand bravo à toutes les équipes pour avoir joué dans des conditions météo difficiles avec plus de 40 degrés au soleil et de nous avoir offert du beau quidditch. Et un grand merci à l’IQA malgré les défauts de l’organisation pour avoir réussi à réunir ces 29 nations sous le soleil florentin.

P.S. :
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