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Exclusif : Rencontre avec MinaLima à l’ouverture de l’exposition Les Arts graphiques de Harry Potter et des Animaux Fantastiques

L’exposition des graphismes de MinaLima sur les sagas Harry Potter et les Animaux Fantastiques ouvre ce 4 novembre à la galerie Arludik à Paris.
Nous avons rencontré les artistes la veille de l’ouverture, qui nous ont proposés une visite guidée de la galerie et de nombreuses anecdotes.







img_5335.jpg La galerie est principalement composée de deux pièces ; l’une est consacrée aux graphismes de Harry Potter, la seconde à ceux des Animaux Fantastiques. Tout comme à la House of MinaLima, nous pouvons observer, en plus de leurs nombreux graphismes, des dizaines de lettres de Poudlard au sol, ainsi que des chandelles suspendues devant les fenêtres, rappelant la Grande Salle de Poudlard.

Eduardo Lima et Miraphora Mina nous invitent à les suivre dans la salle consacrée aux Animaux Fantastiques, et évoquent les différences entre la démarche de création pour la saga Harry Potter et celle des Animaux Fantastiques. Ils nous rappellent que dans Harry Potter, nous sommes dans les années quatre-vingt dix, mais que l’époque n’a pas vraiment d’importance dans l’histoire. Ils avaient donc la possibilité de jouer avec les époques et les références. Le fait que ce soit également une période récente, proche de nous, n’implique pas le même degré de recherche ni le même besoin d’ancrer un décor dans une époque. De plus, en fonction des lieux ou des personnages, des objets ou graphismes inspirés de périodes plus anciennes sont visibles : il y avait donc une certaine variété qui est absente de la nouvelle saga.
img_5316.jpg C’était aussi parfois assez ennuyeux de créer des graphismes moldus pour Harry Potter, car leur modernité les obligeait à rester dans quelque chose de très banal, dans des visuels du quotidien, ce qui n’était pas du tout le cas avec Les Animaux Fantastiques.

Ici, la période de l’histoire, les années vingt, est importante ; il fallait qu’elle transpire dans chaque plan. C’était donc très intéressant pour eux d’avoir cette ligne directrice. Le style très particulier de l’époque leur a également permis de beaucoup s’amuser, même sur les visuels moldus. Heureusement, car ils sont extrêmement nombreux dans le film ! Ils ont créé de nombreux designs en s’inspirant de vrais visuels historiques, de références américaines, qu’ils modifiaient légèrement, ou auxquels ils ajoutaient de petits twists pour les rendre magique ; c’est le cas par exemple des journaux que l’on peut voir dans le film, comme le New York Ghost, ou le magazine féminin Witch.

Le monde moldu de l’époque étant documenté, connu, et les spectateurs ayant donc certaines attentes vis-à-vis de celui-ci, les décors se devaient d’être les plus authentiques possible. Cela représentait d’autant plus de travail pour l’équipe graphique, dans la mesure où, n’étant pas américains, ils ne maitrisent pas aussi bien les références culturelles de l’époque.

wp_20161103_003.jpg Le duo mentionne ensuite Time Square, célèbre pour ses nombreuses affiches géantes annonçant les nouveaux spectacles de Broadway. L’endroit est visible dans le film, et cette atmosphère particulière devait être recréée ; ils ont donc imaginé entièrement les spectacles, leur identité visuelle et les noms des artistes, car ils ne pouvaient pas réutiliser de spectacles existants. La recherche des noms, notamment, a demandé un certain travail, car il fallait éviter les noms qui sonneraient trop britanniques ou trop modernes et trouver des noms plus américains, ce qui n’était pas toujours évident pour eux.

Il a également fallu créer de très nombreux visuels pour des décors extérieurs, comme des vitrines de magasins, car ils utilisaient souvent une seule et même rue pour incarner plusieurs lieux ; seuls les changements de graphismes et de vitrines permettaient donc d’indiquer que l’on se trouvait dans un endroit différent.

img_5320.jpgUne des dernières grandes différences avec leur travail sur Harry Potter repose sur l’absence de livres sur lesquels se baser mais aussi, par conséquent, l’absence d’attente du côté des fans. Si pour Harry Potter chacun avait pu lire de nombreuses descriptions de la carte du Maraudeur, par exemple, et se la représenter mentalement bien avant de la voir à l’écran, nous ne pouvons imaginer de tels objets ou visuels à l’avance pour Les Animaux Fantastiques.

Passant des considérations générales à des objets spécifiques, les deux graphistes se mettent à nous détailler le processus de création du logo du MACUSA, pour lequel ils ont repris les codes classiques des logos et emblèmes traditionnels des États-Unis, le drapeau et l’aigle, et les ont adaptés au monde magique en remplaçant l’aigle par le phénix et en y ajoutant des flammes. Les étoiles du drapeau (qui étaient alors au nombre de 48) sont représentées de manière plus éclatée, ce qui détonne avec les représentations que l’on connaît.

Ce design en particulier leur a demandé beaucoup de temps et de réflexion, car il est omniprésent, et apparaît sous des formes très variées ; on peut le retrouver aussi bien en version miniature sur un badge, ou en broderie sur un vêtement, qu’en gravure de plusieurs mètres sur le sol du MACUSA. Il est également visible sur tous les documents administratifs : des permis de baguettes aux autorisations diverses, le système américain étant beaucoup plus formel que son équivalent britannique et les sorciers américains beaucoup plus « paranoïaques » à l’idée d’être découvert par les moldus.

wp_20161103_004.jpg Eduardo Lima nous désigne ensuite une carte des États-Unis, et nous explique qu’à chaque fois que quelqu’un lance un sortilège sans y être autorisé, une lumière s’allume sur la carte, le localisant automatiquement : le sorcier ou la sorcière coupable recevra alors une amende. Ils nous expliquent également que le système de permis de port de baguette est très strict : chaque personne en possédant une doit l’envoyer au MACUSA dans une enveloppe spéciale et faire une demande de permis. Une démarche que Newt aurait dû faire…

Ils attirent alors notre attention sur les nombreux emballages et visuels de produits qu’ils ont créés pour les boutiques et pointent certains liens avec des designs que nous avions déjà aperçus dans Harry Potter. Il y a les étiquettes de jus de citrouille, qui ont été redessinées dans le style des années 20, mais aussi le parfum Divine Magic, que l’on pouvait voir dans le Prince de Sang-mêlé et que nous avions déjà repéré.

Nous discutons par la suite de leur collaboration avec J.K Rowling et le reste de l’équipe pour certains visuels, comme le passeport de Newt, pour lequel ils avaient besoin d’informations spécifiques qui n’étaient pas présentes dans le script, telles que sa date et son lieu de naissance ou sa taille,…
Ils embraient plus généralement sur leur travail pour les deux franchises, expliquant qu’ils passent parfois énormément de temps sur un design, comme la carte du maraudeur – qu’on peut par la suite longuement observer et apprécier à l’écran – tandis que, dans d’autres cas, les designs ne sont que des distractions qu’on ne voit jamais vraiment, comme tous les designs créés pour la coupe du monde de quidditch dans La Coupe de Feu. Ils avaient dessiné les tickets, programmes, posters, magazines, souvenirs, mais tout le camping est dévasté, brûlé, et on n’en aperçoit que des fragments. Le duo souligne néanmoins que cela fait partie de leur travail, que cela en vaut la peine et que, ce qui compte, c’est que tous ces détails aient véritablement transmis de l’émotion aux spectateurs ; que ces derniers aient ressenti quelque chose, une immersion totale.

thumb_img_5248_1024.jpgPour finir, les graphistes nous précisent que les visuels du New York Ghost, entre autres, seraient ajoutés à la galerie après la sortie du film, car ils contiennent trop d’éléments importants de l’histoire pour être dévoilés actuellement.
Nous évoquons au passage leur exposition londonienne, la House of MinaLima, pour laquelle des négociations sont en cours pour une prolongation (l’exposition doit se terminer le 4 février prochain), qui accueillera dès la semaine prochaine des graphismes des Animaux Fantastiques. Ces derniers viendront remplacer leurs travaux sur les noms collectifs.

Le temps d’une photo et la visite est terminée… encore merci à MinaLima de nous avoir accordé un peu de leur temps !

Si vous n’avez pas l’occasion de vous rendre sur place, rappelons que la majorité des graphismes exposés est disponible dans leur boutique en ligne, où leurs produits liés aux Animaux Fantastiques ont été récemment ajoutés.

INFORMATIONS PRATIQUES

Lieu : Galerie Arludik, 12-14 rue Saint Louis en l’île, Paris.
Horaires : du mardi au samedi de 14h à 19h, jusqu’au 4 mars 2017
Tarif : gratuit

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