Dixit Daniel Radcliffe
Cet article condense plusieurs déclarations faites par Daniel Radcliffe au sujet de Harry Potter lors de sa tournée de promotion pour la Dame en Noir (sortie le 14 Mars). On y parle des Oscars, d’un éventuel retour sur la saga si les films venaient à être refaits, de la rivalité avec Twilight, mais aussi de son addiction à l’alcool et de son comportement envers les fans de la gente féminine.
Avant de commencer, petite information de dernière minute ; Daniel a enregistré, lors de son passage à Paris, une émission du Grand Journal qui sera diffusée ce lundi 5 mars. (Merci Hugo le Batteur)
Comme l’interview est longue, voici quelques clés pour vous rendre directement à la section qui vous intéresse, si vous ne voulez pas tout lire.
- Le film qui a le plus compté.
- Le film dans lequel il joue le mieux et le rôle qu’il reprendrait.
- L’accessoire gardé en souvenir.
- Les oscars snobent Harry Potter.
- Si un rôle s’appelait Harry, ou Potter, ferait-il changer le nom ?
- Harry Potter VS. Twilight.
- L’alcool et les filles.
*Avertissent* Cette dernier section peut paraître racoleuse à certains, mais est intéressante ; nous n’avons pas l’habitude de faire dans le sensationnalisme et avons réfléchit longuement avant de l’inclure. Si vous estimez qu’elle n’a pas sa place sur la Gazette, que ça ne vous concerne pas, vous pouvez ne pas la lire. Si nous l’avons inclue, cependant, c’est bien parce qu’elle nous a semblé utile mais que nous ne souhaitions pas y consacrer un article à elle seule.
Pour Daniel Radcliffe, le troisième film de la saga est celui qui a compté le plus pour sa carrière. Il marque sa première collaboration avec son acteur idole, Gary Oldman (Sirius), et sa décision définitive de devenir acteur. C’est un tournant dans sa vie d’adolescent, puisque c’est à ce moment là qu’il estime avoir cessé d’être un enfant ; mais c’est aussi après ce troisième opus qu’il pensa le plus à quitter la franchise, à temps pour que quelqu’un puisse reprendre le rôle et ait plusieurs film pour réellement s’installer dedans. Il décida finalement de rester définitivement, se disant qu’il n’y avait pas d’autre rôle aussi intéressant pour quelqu’un de son âge.
Si important que ce troisième film soit, c’est néanmoins dans le dernier volet de la saga que Daniel Radcliffe perçoit sa meilleure performance. De même que son désir de reprendre le rôle de Sirius Black, si les films venaient à être tournés une nouvelle fois, a laissé place à celui d’interpréter James, le père de Harry, ce qui lui permettrait d’être présent mais d’avoir un rôle vraiment minime. Un simple caméo, en quelque sorte.
Ayant déjà expliqué par le passé que sa baguette n’avait pas réellement de valeur à ses yeux, puisqu’elle avait beaucoup changé au cours des films (la baguette de Harry dans les deux premiers films est différente, et il n’a presque pas sa baguette dans le film 7), Daniel a confirmé que ce n’était pas l’accessoire qu’il avait emporté comme souvenir. Il a préféré, à la place, prendre deux paires de lunettes rondes, qu’il garde dans un coffre fort à Londres.
Au milieu de la saison des récompenses, l’acteur ne pouvait également pas éviter à la polémique qui enfle autour des oscars : Harry Potter serait-il victime de snobisme ?
Daniel Radcliffe s’est dit déçu du peu de nominations accordées au dernier film, qui n’avait emporté que trois chances aux academy awards, face aux onze nominations de Hugo Cabret par Martin Scorcese.
« Je pense que les oscars n’aiment pas les films commerciaux ou pour enfants, à moins qu’ils ne soient réalisés par Scorcese. Je regardais Hugo l’autre jour et je me disais ‘comment ce fait-il qu’il soit nommé et pas nous?’«
L’acteur a ajouté n’avoir jamais pensé que ça le toucherait, mais qu’il s’était aperçu de l’importance d’être reconnu pour le travail accompli.
En effet, la saga n’a jamais été nommée que pour des prix techniques (décors, effets spéciaux, son, musique…) sans jamais en remporter un seul. Deux des films n’ont pas même eu l’honneur de figurer sur la liste des nommés.
Plus tard, interrogé sur son avenir, il s’est vu demander s’il ferait changer le nom d’un personnage de film au cas où celui-ci s’appellerait Harry, afin de ne pas être associé à ce prénom à nouveau.
La réponse fut plutôt incertaine : « Ouais. Peut-être, je pense… Ce serait plus problématique si son nom était Potter. Ça serait encore pire. Mais je ne sais pas. Probablement. Pour ‘My Boy Jack’, ils m’avaient dégotté des lunettes pour le rôle et j’ai refusé de porter la paire qu’ils me proposaient. Mais, oui, ce n’est pas idiot comme question, c’est même intéressant. Ouais, je pense que je pourrais demander à le changer. Je ne suis pas sûr. Je ne sais pas comment je me sentirais dans la situation.«
L’acteur a également abordé des sujets ‘qui fâchent’, d’abord très légèrement avec la rivalité entre les fandoms Harry Potter et Twilight. Affirmant qu’il n’avait vu que le premier film, mais l’avait apprécié, il a signalé que ce n’était qu’une sorte de jeu entre fans qui aiment à se comparer ; cependant, il estime que les fans de Twilight sont plus ‘agressif sexuellement parlant‘, sans doute à cause du thème des livres.
L’alcool et les filles
Il a cependant mentionné deux autres sujets plus tabous : son addiction à l’alcool et le fait qu’il avait parfois (mais rarement) profité de sa célébrité pour dormir avec des fans. Bien que cela sonne racoleur, nous tenions à le mentionner afin de remettre dans le contexte. Beaucoup n’ont retenu de ses déclaration que ‘j’étais ivre sur le tournage (du Prince de Sang-Mêlé)‘, comme une bonne blague qu’on raconterait à un amis ; c’est un peu court !
Cette annonce n’a pas été faite sans réflexion derrière. S’il était bien encore ivre de la veille pour certaines scènes, l’acteur rappelle qu’il n’a jamais bu sur le tournage même, ni en journée, mais surtout qu’il s’est rendu compte du problème et qu’il a complètement arrêté de boire dès l’été 2010 ; au point qu’il n’a pas rejoint ses collaborateurs à plusieurs après-soirées données lors des dernières avant-premières, préférant rentrer chez lui et regarder la télévision.
‘Autant que je souhaiterais pouvoir l’être, je ne suis pas le gars qui va en soirée, boit un ou deux verres et passe un bon moment ; ça ne marche pas comme ça pour moi. Mes tentatives sont plus qu’infructueuses, je préfère donc rester à la maison et lire un livre, manger un bout avec quelqu’un, discuter avec quelqu’un que j’apprécie ou qui me fait rire. […] En fait, j’apprécie le fait de pouvoir avoir une véritable relation avec ma petite amie, en étant agréable et moi-même plutôt que complètement et constamment déchiré.‘
Devenu dépendant de l’alcool simplement ‘pour se sentir bien’, l’acteur affirme avoir une personnalité prompte à l’addiction qui l’aurait mené sur cette pente même sans l’apport de la célébrité. Ce qui l’attirait c’était l’impression de pouvoir parler aux gens et de soudain se sentir intéressant et distrayant.
‘Mais, au bout d’un moment, on finit par vivre sous une véritable chape de honte. À propos de ce qu’on a fait, la crainte d’être tombé sur la mauvaise personne, ce qu’on leur a peut-être dit, ce qu’on a peut-être fait avec elle. On a le choix soit de changer les choses, soit de vivre avec cette honte et, à 21 ans, je n’étais pas prêt à opter pour la seconde solution.‘
Quant aux fans, aux filles, aux groupies, si certains ont retiré des ses déclarations qu’il avait abusé de sa célébrité avec elles, ils n’ont lu que très partiellement. Sa véritable déclaration colle d’ailleurs bien plus à sa conviction de ne pas être fait pour une ‘vie de star’.
‘J’ai toujours été très nerveux au sujet de ces histoires de groupies. J’aime apprécier quelqu’un avant de passer la nuit avec, sincèrement. Vous savez bien que vous allez devoir lui parler après, le lendemain, même s’il s’agit d’une histoire d’un soir. J’ai… À dire vrai, c’est arrivé, mais je connaissais généralement la personne avant ça. Quelqu’un m’a dit un jour que je pouvais sortir et choisir n’importe quelle fille à la sortie du théâtre, j’ai répondu que ça n’était pas mon genre… Parce que, pour faire ce genre de chose, vous devez en quelque sorte être un connard.‘
C’est donc bien une période sombre de sa vie que Daniel décrit, sans la moindre fierté, pas ces déclarations à scandale que certains en ont fait. Le message est celui d’une personne qui se trouve en position de devoir donner l’exemple et qui le donne.