Le Blues du lecteur.
Ca y est, je l’ai fini. Il est quelque chose comme 1 heure du matin ; je n’ai pas pu m’arrêter une fois passé le chapitre 25, moi qui tentais – vainement – de lire le plus lentement possible pour savourer le plaisir de savoir qu’il me restait des pages inconnues à découvrir ! Le moment que je crois préférer est celui où je referme la page du tome précédent, me remémorant le sentiment de vacuité, l’impatience, l’exaspération qui m’avaient saisi deux ans auparavant, avec l’indescriptible joie de pouvoir caresser la couverture, humer l’odeur du papier, feuilleter les pages du tome suivant…
Ce soir donc j’ai fini. On est toujours un peu triste de quitter un livre que l’on apprécie, mais ce n’est rien comparé au désoeuvrement qui nous prend lorsque l’on laisse tout un univers où l’on a ses marques en refermant la couverture du dernier Harry Potter. On quitte Poudlard, ses professeurs, ses histoires, nos amis – Hermione, Ron, Neville, etc. – ne sont-ils pas aussi nos amis après tout ce que nous avons vécu ensemble, ce que plusieurs millions de personnes de par le monde on vécu en leur compagnie ?
Pas moyen de parler de tout ce que j’ai ressenti avec ceux qui l’ont partagé ! Ni d’appeler un ami pour disséquer toutes les conséquences des nouveaux évènements. Seul lâché par des personnages de papier que j‘aimerais plus réels. Seule une petite lueur permet de surmonter le blues du lecteur : l’espoir de lire bientôt le tome d’après ; mais, chers amis, qu’adviendra-t-il de nous au bout du Tome VII, à la fin définitive ?