Exclusif : la création des pièces Harry Potter – visite de la Monnaie de Paris
À l’occasion des vingt ans de Harry Potter à l’école des sorciers, la Monnaie de Paris s’est associée à Warner Bros pour proposer une série de pièces estampillées Harry Potter à collectionner.
La première partie de la collection, mettant à l’honneur les quatre premiers films de la saga, est sortie en avril dernier et a rencontré un grand succès ; la deuxième vague, consacrée aux quatre films suivants, est sortie ce lundi 4 octobre. À l’occasion de la sortie de cette nouvelle série, la Gazette du Sorcier a eu la chance de pouvoir visiter les ateliers de la Monnaie de Paris et de s’entretenir avec les nombreux artisans qui ont donné vie à ces pièces.
Une étroite collaboration avec Warner Bros
Nous avons notamment eu l’occasion de rencontrer Joaquin Jimenez, graveur général, et son équipe, qui est revenu avec nous sur l’origine de la collaboration avec Warner Bros. La Monnaie de Paris avait déjà proposé des collections inspirées d’autres œuvres de pop culture (Tintin, Les Schtroumpfs,…) et souhaitait depuis longtemps travailler sur la licence Harry Potter. Ils ont donc fait une proposition à Warner Bros, qui a été séduit. Les discussions et validations ont bien évidemment été longues, puisqu’il a fallu obtenir les accords de toute la chaîne, de la partie française qui gère la licence jusqu’à The Blair Partnership, l’agent de J. K. Rowling.
Selon Joaquin Jimenez, la clef est de trouver l’équilibre entre la charte graphique imposée par les ayants droit, avec les visuels des films, tout en proposant leurs propres créations. Ainsi, les visuels ne sont jamais recopiés ou copiés-collés sur les pièces ; tous sont redessinés, retravaillés à la main par les graveurs avec une série de moules, avant la finalisation du poinçon sur ordinateur. Malgré les contraintes liées à la licence, la Monnaie de Paris est fière de pouvoir proposer des projets originaux, qui parviennent à surprendre les ayants droit, comme la pièce Hedwige découpée, sortie en avril dernier.
Certains modèles sont refusés, s’ils ne sont pas assez évocateurs du film par exemple, ou si le rendu n’est pas satisfaisant aux yeux des ayants droit.
Par ailleurs, pour chacune des seize pièces représentant les huit films de la saga, une version colorisée et non-colorisée a été proposée ; c’est ensuite le département marketing et les ayants droit qui ont tranché sur la version qui serait développée et commercialisée.
Un processus long et minutieux
Chaque pièce de la collection amène donc des propositions et contre-propositions en discussion avec Warner Bros, afin d’obtenir un mélange parfait entre le savoir de Warner sur l’univers Harry Potter et celui des artisans sur la conception de monnaie. Une fois les dessins élaborés, ils sont modelés avec de la plastiline, notamment pour construire les volumes, puis un négatif est fait en plâtre.
Des ajustements sont alors faits sur celui-ci (par exemple, si les personnages représentés sur la pièce ont de petits accessoires, comme des bijoux, ils sont plus facile à travailler sur le négatif), puis un nouveau plâtre est coulé sur le négatif afin d’avoir la pièce dans le bon sens. Des ajustements sont alors fait sur le positif et ainsi de suite jusqu’à l’obtention d’un résultat satisfaisant. Le numérique prend ensuite le relais. La pièce est scannée sous un palpeur laser (en mémorisant les creux et les pleins), et les dernières retouches sont faites sur un logiciel de 3D spécifique à la gravure.
Les poinçons sont ensuite gravés au laser, puis retravaillés à la main par l’atelier d’outillage. Chaque côté va être poli selon le résultat attendu : on peut obtenir plusieurs nuances de gris, des parties totalement lisses, ou des effets de poli-miroir. Une fois les poinçons prêts, les pièces sont prêtes à être frappées. Un moule est placé au milieu afin de définir la forme. Les poinçons viennent frapper la pièce de chaque côté en même temps afin de lui donner forme et motif.
Les pièces sont alors prêtes pour la vente !
Une équipe passionnante et passionnée
Les artisans que nous avons pu rencontrer ont tous des parcours très différents, ce qui crée la richesse et la diversité de leur savoir-faire. Les formations et métiers exercés vont du dessin au graphisme, en passant par la gravure, la sculpture, la bijouterie/joaillerie, et l’outillage.
La conception des monnaies nécessite à la fois d’excellentes compétences en graphisme, mais aussi une bonne connaissance des contraintes techniques liées au travail des métaux. Dans le cas d’une pièce à la forme unique, comme celle d’Hedwige, il était indispensable de prendre en compte la finesse et la fragilité des matériaux ; impossible par exemple de la représenter ailes déployées. Dans le cas des pièces colorisées, il est également nécessaire de trouver un équilibre afin que la pièce soit toujours lisible ; les couleurs ne doivent pas brouiller la lecture des pièces de monnaie, qui ne mesurent que 31 mm de diamètre.
Pour les collectionneurs
Et si tout ça vous a donnée envie de vous procurer ces pièces, nous avons deux bonnes nouvelles pour vous !
Dès le 8 octobre et jusqu’au 31 octobre, la Gazette vous propose un code magique : RON ! Avec lui, pour l’achat d’un produit de la nouvelle collection Harry Potter, une mini-médaille gallion sera offerte et, pour tout panier supérieur à 50€, les frais de port seront offerts. Attention, ce code n’est valable que pour les 100 premiers acheteurs !
Vous pouvez également tenter votre chance, et participer à notre concours pour gagner des pièces de cette collection !
Un grand merci à la Monnaie de Paris et ses équipes pour nous avoir accueillis avec tant d’enthousiasme et de nous avoir fait découvrir leur savoir-faire unique.
