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« Incarner Harry Potter » : quand Daniel revient sur son parcours

Dans un documentaire diffusé début novembre par la chaîne britannique Sky, Daniel Radcliffe parle de ses années passées dans l’univers de J.K. Rowling, de sa construction en tant qu’acteur et de son évolution personnelle. Nous vous avions promis de revenir sur cette interview : la voilà !

Tout commence en 1999

Alors qu’il était un élève hyperactif et bruyant à l’école, il fut suggéré de l’envoyer passer les auditions pour jouer le personnage du jeune David Copperfield dans la série du même nom. Alors que personne ou presque n’y croyait, il est choisi pour le rôle et fera ses premières armes dans le monde du spectacle. Il y rencontrera notamment Dame Maggie Smith, qui incarne alors sa tante ; ce serait elle qui l’aurait recommandé pour Harry Potter.

Malgré cette prestigieuse recommandation, pourtant, rien n’est gagné. Car si la production souhaite rencontrer Daniel pour lui faire passer une audition, les parents de ce dernier sont très sceptiques. Ils refusent le premier projet qui leur est soumis : Daniel ne s’engagera pas à aller tourner six films, et surtout pas à Los Angeles. Ils se laissent finalement fléchir quand les conditions changent et, pour un engagement de deux films finalement tournés au Royaume-Uni, acceptent d’envoyer Daniel auditionner après le célèbre épisode du théâtre. À moins de trois mois du début du tournage, les producteurs désespérés peuvent enfin souffler.

Une fois choisi pour le rôle, reste toute fois un léger détail à régler, comme Daniel va s’en apercevoir lors de la conférence de presse où sont présentés les trois jeunes interprètes du trio : il n’a pas lu les livres. Aussi, quand un journaliste l’interroge sur le vrai nom de Lord Voldemort, Daniel sèche, malgré ses deux camarades qui tentent de lui souffler la réponse, sans grande discrétion. Mortifié, Daniel décide de rattraper son retard et parvient au tome 4 avant le premier jour de tournage.

« Dan, raccourcis ta signature ! »

S’il a réussi à réparer cet oubli, il y a d’autres conseils que Daniel néglige lors de ce premier tournage. En effet, dès le tournage de la scène d’arrivée du Poudlard Express à Pré-au-Lard, on commence à lui demander des autographes. On lui glisse alors qu’il ferait mieux de raccourcir sa signature… sept films plus tard, il regrette un peu de n’avoir pas écouté, quand il lui faut enchaîner les séances de signature au milieu des fans.

Après qu’il a eu la chance de tourner dans d’autres productions, Daniel confie apprécier les fans de Harry Potter pour leur nature particulière : loin de n’être que les adeptes un peu fous d’un petit sorcier à lunettes, ils s’avèrent finalement, dans leur globalité, des gens éduqués et curieux. Aussi fans de lecture en général que de Harry, ils peuvent se prévaloir d’un monde littéraire ouvert (N’hésitez pas d’ailleurs à découvrir les suggestions de notre rubrique Potterafter|Nos suggestions de lecture.). Il lui est évidement arrivé de croiser des exceptions parmi ces gens intelligents qu’il a rencontrés, quelques personnes un peu dingues, mais pas davantage qu’ailleurs.

La personne derrière le personnage

Certains fans, en effet, sont un peu effrayants, et on le croit volontiers lorsque l’on apprend qu’il en a rencontré plus d’un prétendant le connaître mieux que ses amis eux-mêmes. S’il est difficile d’en vouloir aux plus jeunes, qui ne voient en lui que Harry, des personnes plus âgées devraient pourtant apprendre à faire la part des choses.

Pas forcément évident, car Daniel reconnaît ne pas être une « star de cinéma » comme les gens peuvent se l’imaginer de prime abord. Il se revendique volontiers geek, adorent les quiz et les anecdotes diverses, verse parfois dans l’encyclopédisme et s’enthousiasme, finalement, pour énormément de choses.

Une grande humilité qui l’honore, finalement, et qui le sert d’autant plus qu’il sait bien qu’un acteur n’est pas plus important qu’un autre, ni même qu’un membre de l’équipe technique, une fois en plateau. Cela est d’autant plus vrai quand tu es jeune : si tu ne conviens pas, on te remplace. Pas la peine de prendre la grosse tête, donc. Être acteur, c’est faire partie d’une équipe, et son trajet à travers les huit films de la saga Harry Potter ne pouvait pas mieux le lui apprendre.

Curieusement, ce n’est qu’à partir de sa prestation dans la pièce de théâtre Equus qu’on a commencé à l’appeler par son prénom dans la rue. C’est également à ce moment de sa carrière qu’il a commencé à comprendre le processus personnel de création d’un personnage, là où il n’avait jamais fait que suivre les instructions ou s’était alors contenté de réciter son texte comme « Dan » l’aurait dit. Cette prise de conscience s’est faite aux alentours du quatrième film de la saga, bien que sa décision de persévérer dans la carrière d’acteur date, elle, du troisième volet de la saga.

Se construire grâce aux autres

C’est dans le Prisonnier d’Azkaban qu’il a rencontré celui qu’il admire de manière notoir, Gary Oldman, mais il a beaucoup observé d’autres acteurs afin de se construire. David Thewlis (Rémus Lupin) et Imelda Staunton (Dolores Ombrage) font partie du nombre. Sans faire montre d’un égo particulier, il étaient présents sur le tournage pour encourager l’équipe et faire leur travail correctement.

Daniel regrette que les journalistes et certaines autres personnes soient aussi avides de scandales, guettant le moindre dérapage. Bien qu’on ait souvent dit qu’il ne lisait pas ce qui pouvait être écrit sur lui, Daniel a pourtant déjà fait une recherche sur internet portant sur son nom quand il avait quatorze ans : il s’était senti très malheureux à la lecture des commentaires négatifs voire injurieux qu’il y avait lu, les seuls qui restaient en mémoire malgré toutes les critiques élogieuses sur lesquelles il était passé. Il avait trouvé très étrange la liberté que s’octroyaient ces personnes à parler de lui en de tels termes, l’arrogance de leur sentiment de le connaître suffisamment bien pour le traiter de la sorte, et il en était longtemps resté blessé.

La fin du voyage

Lorsqu’il revient, enfin, sur le dernier jour de tournage, Daniel avoue qu’il n’était pas possible de s’y préparer vraiment. Il savait que ce serait triste, que ce serait bizarre – il n’avait jamais vu Rupert pleurer avant ce jour-là… mais ce fut plutôt, en réalité, douloureux.

Daniel s’était juré que ce ne serait pas devant un écran vert que serait tournée sa dernière scène… Peine perdue, ce le fut. Il répéta toute la journée, à tout le monde, que c’était « la dernière fois» mais assura les producteurs qu’il allait bien, et qu’il avait passé de bons moments grâce aux films.

Et puis, enfin, il est parti avec le le sentiment d’être à nouveau le gamin de 10 ans qui quittait son premier jour de tournage.

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